le peuple de Sidi Bouzid s'est révolté à juste titre contre le gouvernorat et Ennahda qui n'ont jusqu'ici que fait des promesses.
Kahéna Homo Addictus
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Sujet: Re: Crise sociale 26/7/2012, 23:31
ça avait commencé il y a 3 jours par le blocage par 300 salariés de chantier qui n'avaient pas reçu leurs salaires depuis 2 mois...et avec le ramadhan c'est sympa!http://www.babnet.net/cadredetail-52233.asp
Citation :
Manifestations et tirs de sommation à Sidi Bouzid, berceau de la révolte en Tunisie (AFP) – Il y a 6 heures SIDI BOUZID — Des dizaines de manifestants ont attaqué jeudi le siège du gouvernorat (préfecture) à Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, et la police a procédé à des tirs de sommation et de gaz lacrymogènes pour les disperser, a constaté un correspondant de l'AFP. Des habitants de cette ville protestant contre leur situation sociale ont mis le feu à un pneu avant de le jeter à l'intérieur des locaux du gouvernorat. Des agents de la sécurité ont riposté en procédant à des tirs de sommation et de grenades lacrymogènes pour les disperser. "Voici de nouveau la police de Ben Ali", ont crié les manifestants en lançant des pierres en direction des forces de l'ordre. Ils faisaient référence au président déchu Zine El Abidine Ben Ali, chassé en janvier 2011 par une révolte populaire partie de Sidi Bouzid, après le suicide de Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant qui s'était immolé devant le gouvernorat pour protester contre la saisie de sa marchandise. Les manifestants ont aussi tenté d'incendier le local du parti islamiste (Ennahda) qui dirige le gouvernement. Certains ont cassé la porte d'entrée et saccagé les bureaux situés dans un immeuble du centre-ville, a-t-on encore constaté. Le ministère de l'Intérieur a confirmé les violences mais démenti que la police ait procédé à des tirs de sommation. Ces ouvriers, privés de salaire depuis plusieurs semaines ont réclamé leur dû pacifiquement ces derniers jours, avant d'être ralliés jeudi par leurs proches et des habitants de la ville. Le calme a été rétabli, a affirmé le ministère de l'Intérieur. Aucun blessé n'a été signalé dans les rangs des manifestants ni parmi les forces de police qui étaient appuyées par des unités de l'armée, selon le correspondant de l'AFP.
tatoum Homo Habilis
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Sujet: Re: Crise sociale 26/7/2012, 23:43
oui en effet très sympa, débuter le mois de ramadan en empruntant de l'argent, pour observer ce mois saint, et le faire dans la dignité, alors que son salaire est bloqué depuis deux mois, en effet il y a de quoi faire le grabuge, et ils ont parfaitement le droit de le faire, en même temps tout ce beau monde qui a voté pour la nébuleuse pro-nahdha, doit commencer, à se mordre les doigts ! le tunisien est particulier, jamais la nahdha ne fera son bonheur, la nahdha ne fera que le bonheur des nahdhaouis pas des tunisiens en général !
Kahéna Homo Addictus
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Sujet: Re: Crise sociale 11/8/2012, 16:50
Printemps arabe bis : les indignés tunisiens se rebellent contre les islamistes | Atlantico
Sidi Bouzid, située au centre ouest du pays a été considérée pendant longtemps par Ben Ali comme faisant partie de la Tunisie « inutile ». Ce n’était donc par véritablement une surprise que le « printemps arabe » y trouve sa genèse le 17 Décembre 2010, car tous les ingrédients de l’insurrection s’y trouvaient réunis : sentiment d’abandon de la part du pouvoir central, taux de chômage élevé et corruption endémique.
Depuis fin juillet néanmoins, les observateurs concordent pour dire que la deuxième révolte de Sidi Bouzid comporte une composante additionnelle : l’émergence d’un front du refus à l’encontre des islamistes d’Ennahda, accusés de mener une campagne de réislamisation rampante de la Tunisie.
En effet, au delà des revendications sociales ou sectorielles – de nombreux travailleurs de Sidi Bouzid réclament le paiement de leurs allocations- l’on constate que le projet de criminalisation des « atteintes au sacré », porté par les islamistes d’Ennahda aura permis de cristalliser un bloc attaché au maintien de libertés individuelles, alors même que beaucoup croyaient que la Tunisie était désormais quasiment entièrement acquise aux islamistes après le score fleuve enregistré par ces derniers lors des élections de l’automne dernier.
Il faut donc croire qu’un phénomène de reflux, une sorte de prise de conscience des risques de confiscation de la démocratie par le « péril vert », est en train de toucher la société civile tunisienne, symbolisé par la deuxième révolte de Sidi Bouzid. Car si les islamistes d’Ennahda ont remporté les élections tunisiennes, il convient de ne pas oublier que ce pays et ses citoyens restent très attachés aux avancés enregistrées dans le domaine des libertés individuelles et de l’égalité de genre, notamment lors de la période d’autoritarisme bon teint de Habib Bourguiba.
Or, une proposition de réforme de la constitution dans laquelle le terme « complémentarité » viendrait remplacer « égalité » pour qualifier la relation hommes-femmes fait naitre de nombreuses inquiétudes quant au véritable agenda nourri par les islamistes d’Ennahdha. Attachés à leur modèle de société, il semblerait que les Tunisiens prennent peu à peu conscience du risque que leur pays court si un bloc de « vigilance démocratique » ne voit pas le jour au plus vite.
Les quelques huit cent manifestants dispersés par les balles de caoutchouc dans la localité de Sidi Bouzid ont également rappelé au gouvernement d’Ennahdha qu’il se doit d’adresser les chantiers économiques et trouver le moyen de redémarrer la machine tunisienne. Tétanisés par la dureté de la crise et la capacité de résistance au changement de la technostructure, les islamistes se sont soudainement retrouvés aux affaires sans y avoir été véritablement préparés. Ceci expliquerait sans doute leur glissement sur le terrain de la moralisation de la société.
Faute de ne pouvoir trouver des solutions rapides à la crise économique, les islamistes veulent distribuer les obligations et les interdictions, ce qui finalement ne coute rien et permet de maintenir soudé le bloc le plus radical de leurs soutiens.
Beaucoup considèrent que cette surenchère islamiste peut s’avérer dangereuse. Les indignés de Sidi Bouzid viennent de rappeler de manière cinglante que la Tunisie ne basculera pas dans l’obscurité sans livrer le combat en faveur de la démocratie.
Kahéna Homo Addictus
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Sujet: Re: Crise sociale 12/8/2012, 19:12
r]Appel à la grève générale à Sidi Bouzid AFP Publié le 12/08/2012 à 15:14 Réactions (12) Tweet Recommander L'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) appelle à une grève générale mardi dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest), théâtre de récentes manifestations, a annoncé dimanche à l'AFP un responsable local de la puissante centrale syndicale. "Nous avons décidé une grève générale à Sidi Bouzid pour réclamer la libération des manifestants interpellés récemment et pour exiger le développement de cette région", a indiqué Touhémi El-Héni, secrétaire général du bureau régional de l'UGTT à Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne.
Cette décision a été prise à l'unanimité après une réunion de quatre heures rassemblant les membres du bureau régional, a-t-il précisé. Elle intervient après des manifestations dénonçant la politique du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda, vainqueurs des premières élections libres en Tunisie.
L'appel à la grève a été lancé, depuis le début jeudi des manifestations, par des formations politiques comme le Parti des travailleurs tunisiens (gauche radicale), avant d'être adopté par les syndicats.
Hieri, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant un tribunal de Sidi Bouzid pour réclamer la libération des manifestants interpellés jeudi lors de violences dans cette ville. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Khaled Tarouche, huit personnes se trouvaient samedi en détention préventive après avoir cherché à entrer de force au siège du gouvernorat (préfecture) de Sidi Bouzid, lors d'une manifestation de l'opposition jeudi.[/spoiler]
Dernière édition par Kahéna le 12/8/2012, 19:21, édité 1 fois
Kahéna Homo Addictus
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Sujet: Re: Crise sociale 12/8/2012, 19:17
Pffff lire les accusations d ennahda sur Nidaa tounes et les gauchistes, c est vraiment comique!
Marzouki reçoit les représentants de la société civile de Sidi Bouzid pour avoir leur version des faits (vidéo) Business News.
Dans le contexte des évènements qui sont survenus à Sidi Bouzid, le président de la République, Moncef Marzouki, s’est entretenu avec une délégation de représentants de la société civile de la région, et ce pour en savoir d’avantage et connaitre « la réalité des faits qui se sont déroulés et la tension qui régnait ces derniers jours ».
Selon le communiqué de la présidence de la République daté de ce dimanche 12 août 2012, les représentants de la société civile de Sidi Bouzid ont assuré à Moncef Marzouki que les tensions étaient dues au fait que les habitants de la région demandent des projets de développement et des perspectives d’emploi ; considérant que la promotion d’une région qui a longtemps souffert de la marginalisation et de l’appauvrissement ne peut se faire sans un programme de développement réel, permettant de répondre aux aspirations du peuple, depuis la révolution de la liberté et de la dignité.
Notons que cette rencontre survient suite aux différentes déclarations de membres du gouvernement et d’Ennahdha, rejetant toute responsabilité et accusant des « parties d’extrême gauche préparant une contre-révolution » ou une alliance entre Nidaa Tounes et des commerçants d’alcool et de drogue, selon les communiqués ou les déclarations.
M.B.H
A lire également:
Ali Laarayedh accuse Chokri Belaid d’inciter à manifester contre le gouvernement Rafik Abdessalem - Zine El Abidine Ben Ali, même discours à propos de Sidi Bouzid Ennahdha se rétracte sur ses accusations contre Nidaa Tounes
Kahéna Homo Addictus
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Sujet: Re: Crise sociale 9/9/2012, 17:00
http://kapitalis.com/fokus/62-national/11663-tunisie-gafsa-manifeste-dimanche-contre-les-lnouveaux-trabelsir-.html...là c'est une manif spontanée!
Citation :
[quote]Une importante marche antigouvernementale a eu lieu ce matin à Gafsa. Les centaines de protestataires qui ont traversé la ville dénoncent l’immobilisme du gouvernement face à la recrudescence de la corruption dans le secteur du phosphate. Vidéo de la marche...
Selon un participant à la marche, interrogé par Kapitalis, le fléau de la corruption s’est aggravé, notamment dans le secteur du transport du phosphate, principale ressource de cette région. La ville est traversée quotidiennement par plus de 500 camions appartenant à des sous-traitants qualifiés de «nouveaux Trabelsi» car bénéficiant toujours aux mêmes corrompus."