lilia Homo Addictus
Nombre de messages : 1290 Age : 39 Date d'inscription : 04/02/2008
| Sujet: Re: tahayûj 20/2/2009, 00:52 | |
| Cerises rouges sur un carrelage blanc
le désir m'embrase et mes yeux scintillent je fourre la morale dans le premier tiroir venu, me change en démon, bandant les yeux de mes anges pour un baiser.
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je le veux chaud et profond qu'il me donne le vertige; sinon, n'approche pas ça part du petit doigt de ma main, pour finir à la pointe de mes pieds en passant sur mes monts, mes vallées et mes pentes et captive mon âme.
Maram Al-Massri (traduit de l'arabe par Michel-françois Durazo et l'auteur)
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Phidias Homo Pacificus
Nombre de messages : 5257 Localisation : ... dans le désert Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: tahayûj 18/6/2009, 23:47 | |
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Voici sans doute la page la plus chaude de L’Art d’aimer d'Ovide. Rien de bien choquant pour des yeux modernes. Et pourtant, ces vers sont parmi les plus rares dans la littérature latine à envisager entre l’amant et l’amante un plaisir partagé, et donne à l’homme quelques conseils pour parvenir à ce but louable...
Passage à l’acte
Voilà qu’un lit complice accueille les amants. Ma Muse, n’entre point dans cette chambre close. Sans toi, seuls, ils sauront inventer mille mots, Et sa main gauche à lui ne sera pas oisive. Au lit, ses doigts sauront s’occuper aux endroits Où l’Amour, en secret, aime tremper son dard. Hector si valeureux, bon ailleurs qu’aux combats Ainsi pour commencer besognait Andromaque Et de même faisait Achille à sa captive, Las de ses ennemis, sur sa couche alangui. Tu les laissais sur toi se poser, Briséis, Ces mains toujours trempées du sang Phrygiens. A moins que ton plaisir ne fût, belle jouisseuse, Que viennent sur ton corps ces mains d’homme vainqueur ? Crois-moi : ne hâte point les plaisirs de Vénus, Mais tarde, et, peu à peu, diffères-en le charme. Cet endroit où la femme aime qu’on la caresse, Tu l’as trouvé ? Caresse, et n’aie pas de pudeur ! Tu verras dans ses yeux trembler comme un éclair, Un reflet du soleil sur l’onde transparente ; Ensuite elle gémit, puis murmure d’amour, Geint doucement et dis les mots que veut ce jeu. Mais ne va pas alors, déployant trop la voile, Laisser l’amante là, ni lui courir après : Ensemble vers le but hâtez-vous –plein plaisir, Si elle et lui, vaincus, gisent en même temps. Telle est la marche à suivre, à loisir, librement, Sans hâter ce larcin d’amour par quelques craintes. Si tarder est peu sûr, alors, rame à pleins bras, Donne de l’éperon, fonce à bride abattue !
Ovide (-43 / 18), L’Art d’aimer, II, 703 sqq | |
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Phidias Homo Pacificus
Nombre de messages : 5257 Localisation : ... dans le désert Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: tahayûj 27/8/2009, 15:59 | |
| Ma queue éclatait sous tes lèvres comme une prune de juillet la plume au vent qu'on taille en rêve n'est pas plus folle, je le sais que la volage aux amours brèves
Les amants jouant à la mourre comptaient six doigts dans une main la main chaude qui s'enamoure sur l'as de pique féminin ou la main vierge qu'on tatoue
Les cerisaies des sapinières abritaient des couples fondus tel l'é dans l'o du mot œillère et tous les conins éperdus chantaient en chœur dans sa clairière...
Apollinaire, bien sûr... | |
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