Tunisie: retour au calme à Redeyef après un déploiement de l'armée Par Hamida BEN SALAH AFP - Samedi 7 juin, 20h54
TUNIS
(AFP) - L'armée s'est déployée samedi à Redeyef (350 km au sud-ouest de
Tunis) où le calme est revenu au lendemain d'affrontements qui ont fait
un mort et plusieurs blessés sur fond de chômage et revendications
sociales, a indiqué un porte-parole du mouvement de protestation
sociale.
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"La
situation est relativement calme et la population a été apaisée par le
déploiement de l'armée qui a pris le contrôle des principaux points de
la ville", a indiqué un porte-parole du mouvement de protestation
sociale, Adnane Hajji, joint par téléphone à Redeyef."Les
renforts militaires --une quarantaine de camions et des blindés-- ont
commencé à se déployer dès la nuit de vendredi et devraient permettre
le retrait des Brigades de l'ordre public", a estimé ce dirigeant
syndical.Les militaires devaient prendre la relève de ces unités
spécialisées dans la répression de troubles publics et les autorités
ont promis des compensations aux habitants et commerçants de Redeyef,
dont des biens auraient été volés ou saccagés par des agents de
l'ordre, selon M. Hajji.Les affrontements ont fait un mort et
huit blessés -cinq manifestants et trois policiers--, selon un bilan
gouvernemental, et un mort et 28 blessés, selon des sources syndicales.Le
ministre tunisien de la Justice et des droits de l'Homme Bechir Tekkari
qui a dit "regretter" samedi la mort d'un manifestant, a démenti que
des actes de vols et pillage aient été commis par des agents de l'ordre."Nous regrettons cet incident d'autant que ces troubles sont exceptionnels en Tunisie",
a-t-il déclaré à la presse, expliquant que les forces de l'ordre
étaient intervenues "conformément à la loi" pour neutraliser des
individus qui fabriquaient des cocktails Molotov.M. Tekkari a
souligné la détermination des autorités à empêcher toute menace à
l'ordre public. "Nous ne tolèrerons aucun recours de la violence et
refusons qu'un point de vue quelconque soit imposé à l'Etat par la
force", a-t-il déclaré en référence aux revendications sociales dans la
région.Le ministre s'est inscrit en faux contre un "recours
exclusif à l'option sécuritaire", évoquant un train de mesures
gouvernementales pour résoudre les problèmes sociaux et satisfaire la
demande d'emploi.Des manifestations sporadiques ont lieu depuis
le 5 janvier dans la région de Gafsa, riche en phosphates, pour
dénoncer le chômage, le renchérissement du coût de la vie, la
corruption et le clientélisme, selon les dirigeants du mouvement de
protestation.Redeyef, ville de 30.000 habitants abritant la plus
ancienne mine de phosphates, est le principal foyer de cette agitation,
qui gagné des villes minières de Metaloui et Oumlaraies.Des
sources de l'opposition ont fait état d'un début de mécontentement
cette semaine à Feriana, au nord de Gafsa, dans l'ouest tunisien.Les
manifestations ont été déclenchées le 5 janvier à Redeyef par la
manipulation supposée au profit de certains notables d'un concours de
recrutement à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal
employeur de la région.Selon des témoins joints par téléphone,
des centaines d'habitants de Redeyef ont participé samedi "dans le
calme" à l'enterrement de Hafnaoui Al-Maghzaoui, 25 ans, qui a succombé
vendredi à une blessure par balle au poumon."La police est
restée à l'écart" et, fait exceptionnel dans un pays musulman, de
nombreuses femmes ont assisté à l'inhumation aux cris d'"Allah akabar"
(Dieu est le plus grand), ont-ils rapporté à l'AFP.Ce décès est
le deuxième à Redeyef après la mort à Tabadite, village berbère proche,
d'un jeune protestataire électrocuté le 6 mai alors qu'il tentait de
couper le courant aux générateurs de la CPG.