Israël aurait procédé à une frappe aérienne en Syrie-sourceSource : Reuters
L'aviation israélienne a mené cette semaine un raid
aérien en Syrie, approuvé par les services de sécurité du Premier
ministre Benjamin Netanyahu lors d'une réunion secrète dans la nuit de
jeudi, a indiqué samedi une source au Proche-Orient confirmant les
estimations de l'administration américaine. Ce raid n'aurait pas visé
d'objectif abritant des armes chimiques syriennes. /Photo prise le 16
avril 2013/REUTERS/Amir Cohen
L'aviation israélienne a mené cette semaine une frappe aérienne en
Syrie sur un convoi transportant des missiles que Damas comptait livrer à
ses alliés du Hezbollah libanais, a confirmé samedi un responsable
israélien sous le couvert de l'anonymat.
Les autorités
israéliennes ont refusé de confirmer l'information, dévoilée dans un
premier temps par la chaîne américaine CNN. Mais l'Etat hébreu avait
déjà annoncé qu'il était prêt à recourir à la force pour empêcher que
des armes de destruction massive ne tombent entre les mains d'insurgés
djihadistes ou de leurs alliés du Hezbollah au Liban.
Israël
redoute qu'en cas de renversement de Bachar al Assad, les combattants
islamistes ne retournent leurs armes contre le territoire hébreu, en
particulier sur les hauteurs du plateau du Golan syrien, capturé par
Israël en 1967.
L'Etat hébreu, qui a mené en 2006 une guerre
éclair contre le Hezbollah, allié de son ennemi juré iranien, considère
par ailleurs toujours le mouvement chiite comme une menace pour sa
sécurité.
D'après CNN, les Etats-Unis disposent d'informations
démontrant que des chasseurs de l'aviation israélienne ont survolé le
Liban "dans la fenêtre" où aurait eu lieu le bombardement.
Une
source régionale au sein des services de sécurité avait également
précisé à Reuters que la frappe israélienne n'avait pas pris pour cible
un site syrien abritant des armes chimiques.
Selon cette même
source, la frappe s'est produite aux premières heures de la journée de
vendredi après avoir été approuvée par les services de sécurité du
Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une réunion secrète dans la
nuit de jeudi.
L'ARSENAL CHIMIQUE SOUS CONTRÔLE
Kassim
Saadedine, l'un des commandants et porte-parole de l'Armée syrienne
libre (ASL, rebelle), a confirmé l'existence d'une frappe. "Selon nos
informations, il y a eu une frappe israélienne sur un convoi qui
transférait des missiles au Hezbollah. Nous n'avons pas encore déterminé
la localisation exacte."
Des sources au sein du gouvernement
syrien ont de leur côté démenti posséder des informations sur
l'existence d'une frappe. L'ambassadeur syrien aux Nations unies, Bachar
Jaafari, a déclaré à Reuters : "Je ne suis au courant d'aucune
attaque".
Un responsable américain, s'exprimant sous le sceau de
l'anonymat, avait précisé à Reuters vendredi que l'attaque aérienne
visait un bâtiment.
Cette frappe aérienne se serait produite
"entre jeudi et vendredi", selon deux sources américaines citées par
CNN, mais aucun appareil israélien n'aurait pénétré dans l'espace aérien
syrien.
Amos Gilad, expert au ministère israélien de la Défense,
s'est voulu rassurant au sujet de l'arsenal chimique. Il a précisé à
Reuters que les forces de Bachar al Assad contrôlaient toujours leurs
stocks d'armes chimiques en Syrie et qu'elles ne cherchaient pas à les
transmettre à leurs alliés du Hezbollah.
Le ministre libanais des
Affaires étrangères, Adnan Mansour, a émis quant à lui des critiques.
"De telles attaques ne conduiront qu'à accroître la tension et
provoqueront l'explosion d'une situation qu'elles ont encouragée",
a-t-il déclaré. "Cela n'apportera pas la paix ou la sécurité souhaitées
par Israël, mais cela poussera plutôt la région dans une bataille
enflammée et dans l'inconnu."
VERSIONS DIVERGENTES
"Je ne
m'attends pas à de graves répercussions au Liban ou en Syrie", a
commenté Giora Eilan, ancien général israélien et conseiller à la
sécurité. "Israël semble s'être comporté de manière judicieuse."
Sur
le papier, Israël et la Syrie sont toujours en état de guerre depuis la
chute du Golan lors de la guerre des Six Jours en 1967.
L'armée
israélienne possède des bombes "perçantes" capables d'effectuer une
douzaine de kilomètres sous terre pour atteindre leur cible. Cela
pourrait en théorie permettre à Israël d'attaquer la Syrie depuis son
propre territoire ou du Liban voisin.
Les autorités libanaises ont
signalé une activité inhabituellement importante de l'armée de l'air
israélienne au-dessus de leur territoire jeudi et vendredi.
Selon
une source au sein des services de sécurité libanais, la première
évaluation de cette activité était que l'Etat hébreu tentait de vérifier
qu'aucun chargement d'armes n'était en cours entre la Syrie et le
Liban.
"Nous pensons que cela était lié à l'inquiétude d'Israël
concernant les transferts d'armes, principalement d'armes chimiques,
entre la Syrie et ses alliés (du Hezbollah) au Liban", a dit ce
responsable.
Côté rebelle, les versions des événements divergent.
Selon un insurgé membre d'une unité chargée de la collecte du
renseignement à Damas, le convoi visé transportait des missiles
anti-aériens.
"Trois frappes aériennes de F16 israéliens ont
endommagé un convoi qui transportait des missiles anti-aériens destinés
au parti libanais chiite (du Hezbollah) sur la route militaire de Damas à
Beyrouth", a-t-il déclaré anonymement.
"Une frappe a touché un
site proche de la Quatrième division blindée (syrienne) à Al Saboura,
mais nous n'avons pas pu déterminer ce qu'il y avait à cet endroit",
a-t-il ajouté.
Kassim Saadedine estime pour sa part qu'il ne
s'agissait pas de missiles anti-aériens. "Nous n'avons encore rien de
confirmé mais nous pensons qu'il s'agit d'un type de missile de longue
portée capable de transporter des matériaux chimiques", a-t-il déclaré.
En
janvier, selon des diplomates, des responsables de la sécurité et des
rebelles syriens, Israël a bombardé en Syrie, sans doute un convoi
d'armes destinées au Hezbollah, même si le régime de Damas a affirmé que
l'aviation israélienne avait bombardé un site militaire.
Erika Solomon à Beyrouth; Henri-Pierre André, Pierre Sérisier et Hélène Duvigneau pour le service français
SOURCE reuters
C'est moche pour le peuple syrien, mais ca serait super si , ce raid , rendrait service à ce meme peuple muselé depuis longtemps par la famille assad!