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  manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ...

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Kahéna
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Citation :




 manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ... - Page 2 Business-news







Dernières news





Tunisie - Jaouhar Ben Mbarek revient sur les circonstances de son agression le 9 avril (vidéo)





 manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ... - Page 2 BN5910jaouher-ben-mbarek0412

«Personne n’a vu les cocktails Molotov dont parle le ministère de
l’Intérieur», c’est ce qu’a affirmé Jaouhar Ben Mbarek sur les ondes de
Shems Fm, hier 10 avril 2012, au lendemain des manifestations du 9
avril, réprimées dans la violence.

«Il n’y a pas eu de violences contre les forces de l’ordre», poursuit
Jaouhar Ben Mbarek, «les violences policières étaient systématiques et
contre n’importe quel individu qui aurait le malheur de se trouver sous
la matraque des policiers».
«Il est vrai qu’il y avait quelques jeunes qui lançaient des pierres,
mais ils étaient isolés et ils n’ont lancé des pierre qu’après les
exactions policières, après qu’ils aient lancé leurs bombes lacrymogènes
et poursuivis les manifestants pacifiques. Il faut comprendre leur
réaction, c’est légitime de vouloir se défendre face aux agressions des
policiers».

Revenant sur sa propre agression, Jaouhar Ben Mbarek affirme avoir été
attaqué par les policiers, alors que les affrontements étaient terminés.
Il déclare avoir été pris à parti notamment par des milices islamistes
qui l’auraient reconnu, avant que les policiers ne l’arrêtent alors que
ce dernier tentait de défendre un journaliste agressé. «Ils m’ont
arrêté, après m’avoir cassé le bras et frappé au visage. Alors qu’ils
tentaient de m’immobiliser, un individu barbu, que je soupçonne être
sympathisant du Mouvement Ennahdha, me frappait»
.

A la clinique Taoufik, où il s’est rendu pour se faire soigner, Jaouhar
Ben Mbarek a affirmé, par ailleurs, avoir vu Walid Ben Henda, un
manifestant frappé à la tête et qui est à présent dans le coma, entre la
vie et la mort, suite à une hémorragie cérébrale.


M.B.H





























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Citation :
quote]]TunisieNumerique retrace dans cette vidéo les péripéties de cette journée du lundi 9 avril sur l’Avenue Bourguiba suivant les traces de personnes dont l’identité est inconnue qui agressaient les manifestants. TunisieNumerique a pris aussi l’avis de certaines personnes victimes d’agression verbales et physiques.

Une répression policière féroce s’est abattue sur les manifestants venus célébrer cette journée symbolique qui revêt une grande importance en cette phase cruciale que traverse le pays.
Jamais les défis pour défense de la liberté, de la démocratie, de la pluralité et de la liberté d’expression chèrement acquis par le sang des martyrs de la révolution du 14 janvier 2011, n’ont été aussi nombreux. Et la manifestation était destinée à signifier aux martyrs du 9 avril 1938 que leur sacrifices n’ont pas été vains mais qu’aujourd’hui on en récolte le fruit à travers le renouvellement des générations de martyrs qui se sont sacrifiés au nom de l’intérêt supérieur de la Tunisie.

Certes de nombreuses personnes ont vite répondu à cette question lancinante qui a taraudé les esprits en identifiant à travers les méthodes, le discours, l’apparence physique, les méthodes et mêmes les mimiques ces personnes lugubres qui se comportent comme des milices.
L’histoire débute après la sortie d’un inconnu du siège du parti socialiste de gauche à la suite de l’assaut donné par la police contre le siège de ce parti.
Son secrétaire général Mohamed Kilani n’y est pas allé par quatre chemins indexant des milices d’Ennahdha d’avoir secondé la police pour réprimer les manifestants.
Les membres de ces milices sont les mêmes personnes et agissaient en toute impunité contre les manifestants.
Pour lui c’est clair ces personnes appartiennent au parti au pouvoir Ennhadha qui use des outils du pouvoir pour asseoir sa domination.
Cet avis est partagé par Ahmed Seddick membre de l’Ordre des Bâtonniers de Tunisie et responsable de l’information du bâtonnat qui a été molesté par ces individus.
Les personnalités agressées sont toutes connues pour appartenir au camp de l’opposition et sont unanimes pour affirmer que leurs agresseurs qui agissaient en milice défendaient le Gouvernement et Ennahdha.

Ces personnes agissaient librement sur l’Avenue et agressaient les manifestants sous le regard des forces de l’ordre qui ne réagissaient pas.

Une milice de comités révolutionnaires
Dans une conférence de presse au lendemain de cette violente journée de répression policière, le leader du parti du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi a démenti catégoriquement l’existence de liens entre Ennahdha et ces personnes qui agressaient les manifestaient sur l’Avenue Bourguiba.
Il a affirmé, sans en décliner l’orientation politique, que ces milices sont des comités révolutionnaires.
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amabilités policières
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http://www.imagesdetunisie.com/france/new_media/index.html

http://www.imagesdetunisie.com/france/detail/32707-M13_536.html

 manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ... - Page 2 536640_241735385923964_112114305552740_441345_1731761095_n
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Amnesty International appelle à enquêter sur les violences policières en Tunisie  manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ... - Page 2 Pdf_button manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ... - Page 2 PrintButton manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ... - Page 2 EmailButton
Jeudi, 12 Avril 2012 12:12
Citation :

View Comments manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ... - Page 2 Amnesty2Les
autorités tunisiennes doivent enquêter sur les informations faisant
état de violences commises, le 9 avril, par les forces de sécurité
contre des manifestants à Tunis.


C’est ce qu’a déclaré Amnesty International, dans un communiqué
rendu public mardi. L’organisation a ajouté que les autorités
tunisiennes «doivent permettre à la population d’exercer son droit à la
liberté de réunion».
Une infraction flagrante au droit international
Lundi 9 avril, les manifestants qui défilaient pour la fête des martyrs ont tenté d’emprunter l’avenue Bourguiba, dans le centre de Tunis, ce qui
allait à l’encontre d’une décision du ministre de l’Intérieur interdisant les manifestations dans cette zone; les forces de sécurité se sont alors servies de gaz lacrymogène et de matraques pour les disperser.

Des dizaines de personnes ont été blessées lors de ces événements, y compris des membres des forces de l’ordre.

Le ministère de l’Intérieur a déclaré que les manifestations sur l’avenue Bourguiba étaient illégales.
«Prononcer une interdiction générale des manifestations pour éviter d’avoir à
faire aux manifestants est une infraction flagrante au droit international. Les agissements des forces de sécurité montrent bien qu’il est urgent de mettre en place une nouvelle législation qui protège le droit de manifester pacifiquement en Tunisie
», a déclaré Hassiba
Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique
du Nord d’Amnesty International.

Des manifestants roués de coups
«Tant que resteront en vigueur des lois héritées de la période que Zine el
Abidine Ben Ali a passée à la tête du pays, de telles violations du droit de réunion pacifique se poursuivront. Il est incroyable de voir que non seulement le nouveau gouvernement tunisien s’appuie sur des lois aussi draconiennes, mais qu’en plus il interdit les manifestations
précisément dans la rue devenue un symbole du soulèvement.»


Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tunis, lundi
9 avril, à la mémoire des personnes tuées par l’armée coloniale française en 1938 et de celles tuées lors du soulèvement de 2011.

Les forces de sécurité ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui entraient dans l’avenue Bourguiba. Ces derniers ont
répliqué avec des insultes avant que la police, armée de matraques et lançant de nouvelles grenades lacrymogènes, charge la foule.
Les policiers ont ensuite repoussé les manifestants et les personnes qui fuyaient le gaz lacrymogène dans des rues latérales.
Certaines des personnes présentes sur l’avenue Bourguiba ont indiqué à Amnesty International que d’autres individus, en civil, ont roué de coups des manifestants et semblaient prendre pour cible les journalistes et les militants politiques ou de la société civile.
Journalistes et militants ciblés

Zied Hani, membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), a déclaré à Amnesty International qu’il avait été poussé et insulté par des hommes en civil. Il a expliqué que ses
assaillants ont également agressé Khemaies Ksila, membre de l’Assemblée constituante, Ahmed Sadik, avocat et membre du Barreau, et Jawhar BenMbarek, membre du mouvement Doustourna.

Des policiers témoins de ces agressions ne sont pas intervenus.
Un autre journaliste, qui travaille pour la chaîne de télévision Al Hiwar al Tounsi, a lui aussi été attaqué et sa caméra lui a été prise. Un membre du bureau d’Amnesty International Tunisie, Zouheir Makhlouf, a
reçu des coups de pied et a été frappé avec l’extrémité d’un lance-grenades lacrymogènes.
«Les autorités tunisiennes doivent ouvrir une enquête sur ces violences et traduire en justice les
responsables présumés. Le ministère de l’Intérieur doit immédiatement préciser le statut des hommes en civil qui semblent avoir agressé des
manifestants», a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.


Samedi 7 avril, des centaines de personnes, qui participaient à une manifestation
organisée par l’Union des diplômés chômeurs pour réclamer des opportunités d’emploi, avaient été dispersées avec la même violence. Au moins 37 d’entre elles avaient été battues, notamment à coups de pied, et libérées peu après.
Belgacem Ben Abdallah, syndicaliste, a expliqué à Amnesty International que les forces de sécurité l’avaient
frappé à la tête et dans le dos à l’aide de matraques et lui avaient
donné des coups de pied sur tout le corps.

«Il faut que les autorités et les législateurs tunisiens profitent de l’élaboration d’une
nouvelle constitution pour rompre avec les pratiques du passé et entériner le droit de manifester et de se réunir pacifiquement», a
souligné Hassiba Hadj Sahraoui.

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MessageSujet: Re: manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ...    manifestatations reprimées par des violences policiéres à tunis ce lundi 9 avril ... - Page 2 Icon_minitime13/4/2012, 11:56

Citation :
Tunisie - Une mascarade à l’Assemblée constituante

« Une scène kafkaïenne », c’est ainsi que l’élue PDM, Nadia Chaâbane, a décrit les débats de l’Assemblée constituante, sur son compte twitter, après qu’Ali Laârayedh et le porte-parole, du ministère de l’Intérieur, , aient présenté leur version, pour le moins partiale, de ce qui s’est passé le 9 avril courant, lors de la célébration de la fête des martyrs, au centre-ville de Tunis.

La mascarade des élus de l’Assemblée ne faisait que commencer. Ce qui devait être une séance pendant laquelle Ali Laârayedh devait répondre des événements tragiques qui se sont déroulés lors des manifestations du 9 avril, s’est transformée en une comédie réelle, composées de quelque 200 acteurs, digne des plus grandes pièces du théâtre de l’absurde.

Plusieurs scènes pourraient être décrites. La première est celle du monologue d’Ali Laârayedh. Les internautes sur les réseaux sociaux se demandant si ceux qui écrivaient les discours de l’ancien président Ben Ali avaient été recyclés au ministère de l’Intérieur. Ali Laârayedh, pour se défendre, attaque ! Et il ne laissera personne sur le carreau. L’opposition, les manifestants, les médias, tout y passe. Il accuse l’opposition de déformer les faits et de les utiliser à des fins politiques, les manifestants d’avoir usé de la violence contre les forces de l’ordre, et enfin les médias d’avoir participé à l’appareil de propagande de l’ancien régime et que pour cette raison, ils cherchent à mettre des bâtons dans les roues à l’actuel pouvoir, et à sa tête, le parti islamiste d’Ennahdha.

La scène 1 du premier acte s’achève ainsi. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, fait alors son apparition. Muni de son ordinateur et d’un vidéoprojecteur, il aura à cœur de montrer à l’assistance et aux téléspectateurs, ce qu’il considère comme des « preuves » de la violence des manifestants à l’encontre des forces de l’ordre. A la vue des photographies, plusieurs élus de l’opposition esquissent un sourire. À l’écran, des photos de policiers blessés au visage, sans information sur les circonstances dans lesquelles ils ont été blessés. Par la suite, d’autres images, celles de manifestants tenant des pierres dans les mains.

Enfin, des photos de «biens publics» dégradés: ainsi nous pouvons voir un panneau de la circulation endommagé, ou encore un mur, sur lequel est tagué le mot « Molotov », seule «trace» des cocktails molotov évoquée lundi soir par Ali Laârayedh et son acolyte Yamina Zoghlami, qui avait affirmé en direct « avoir vu des manifestants munis de cocktails Molotov », appuyant ainsi les propos du ministre. La mise en scène ne s’achève pas là.

En effet, dans le souci apparent de montrer l’ensemble des « preuves » du ministère de l’Intérieur, une vidéo de 17 minutes a été passée, un montage grossier, avec des scènes plusieurs fois répétées, et aucun cas de violence policière. Pour ceux qui étaient sur place en ce lundi 9 avril, la scène est insoutenable, et la partialité des images choisies, une preuve de la mauvaise foi des responsables de l’Intérieur.


Le premier acte s’achève, ponctué de nombreux applaudissements provenant du camp d’Ennahdha. Des applaudissements qui ne plairont pas à tout le monde, dont Brahim Gassas. Ce dernier tentera de le faire savoir lors d’un point d’organisation, avant d’être coupé par Mustapha Ben Jaâfar, sans autre forme de procès.

Mustapha Ben Jaâfar ne supportant visiblement pas les interventions de M. Gassas, donnera la parole à une élue d’Ennahdha qui parlera pour lui. Dans cet entracte, des élus de l’opposition demandent au président de la Constituante de les laisser présenter leurs preuves, affirmant que celles du ministre de l’Intérieur déforment les faits. Mustapha Ben Jaâfar rétorquera que s’ils le font, ce sera sur leur temps de parole…

Acte 2. Dans le camp opposé à Ali Laârayedh, le premier à contre-attaquer sera, curieusement, le secrétaire général du principal allié d’Ennahdha, le CPR. Abderraouf Ayadi n’ira pas par quatre chemins. Il comparera en effet les violences policières constatées le 9 avril, aux pires époques du régime de Ben Ali. Il décrira la peur sur les visages des manifestants, peur de la violence gratuite des forces de l’ordre, et affirme qu’il est nécessaire de mettre fin à ces méthodes, car les cautionner reviendrait à reproduire les mêmes dérives des régimes dictatoriaux.

Après la pause-prière, Nadia Chaâbane aura la possibilité de présenter les preuves oubliées du ministère, racontant, lors du visionnage, ce qu’elle a vécu personnellement lors de la manifestation en question. Des hommes en civil, des bâtons en bois à la main, dans des véhicules de policiers, frappant les manifestants aux côtés des policiers, et Nadia Chaâbane de se demander, ironiquement, si ces bâtons de berger, « zollat » en tunisien, étaient prévus dans les dépenses de la loi de Finances. Photo à l’appui, Nadia Chaâbane montrera une partie de ce que les manifestants, ce jour-là, ont vécu.
Des photos qui ont également circulé sur les réseaux sociaux, tout comme celles du ministère de l’Intérieur, mais qui manquaient étrangement à la présentation de ce dernier. La contre-attaque est réellement lancée. Sur les réseaux sociaux, les internautes seront nombreux à remercier l’élue PDM d’avoir rétabli la vérité, une vérité que le ministre de l’Intérieur a délibérément occultée.

La séance de la Constituante s’est donc transformée en une enquête policière où les députés élus présentent eux-mêmes les preuves de la violence des forces de l’ordre. Mais l’absurdité de la pièce ne s’arrêtera pas là. Deuxième intervention de Brahim Gassas, deuxième contre-attaque d’une élue nahdhaouie ; les femmes d’Ennahdha semblent en effet déterminées à en découdre avec l’élu atypique d’Al Aridha.

Cette fois, Mustapha Ben Jaâfar ne se limitera pas à leur laisser la parole, il sortira de ses prérogatives en saluant un discours qu’il jugera sensé et se lèvera en compagnie de l’ensemble des élus d’Ennahdha pour chanter l’hymne national. La comédie constituante atteindra, dans cette scène mélodramatique, ses sommets. Les élus de l’opposition, étonnés de la tournure que prendront les débats, seront à leur tour obligés de se lever, pour ne pas être accusés d’outrage à l’hymne national tunisien.

Les coups bas et les attaques se poursuivent dans ce troisième acte. Présentant un document dans lequel il évoque une proposition du groupe parlementaire d’Ennahdha concernant la mise en place d’une commission d’enquête indépendante, Sahbi Atig crée l’indignation de plusieurs élus d’Ettakatol, à l’origine de cette proposition. « Scandale ! Ennahdha récupère notre idée », écrira Karima Souid sur son compte twitter, avant qu’une remise en place du député Ettakatol, Selim Ben Abdessalem, ne soit adroitement exécutée.

Devant l’ensemble de ces digressions, Khemais Ksila tente de remettre les choses en place, après un discours passionné d’un élu d’Ennahdha pendant lequel le gros plan de la télévision nationale aurait pu nous faire croire qu’Ali Laârayedh avait les larmes aux yeux, le député démissionnaire d’Ettakatol rappelle les raisons pour lesquelles la Constituante est réunie aujourd’hui, et que ces attaques n’ont pas lieu d’être, ni même le fait de se lever après l’intervention d’une élue, pour chanter l’hymne national.

Des paroles qui tomberont dans l’oreille d’un (ou plusieurs) sourds. Quelques minutes plus tard, Issam Chebbi et Sahbi Atig se disputeront en effet sur un événement sans rapport avec les événements du 9 avril, concernant un élu d’Ennahdha qui a fait irruption dans les locaux de la télévision nationale. À noter que toutes les remarques de Sahbi Atig obtiennent des réponses positives de la part du président de la Constituante.

Les débats, ou plutôt les différents monologues suivis de coups bas, se poursuivent après 20h, à l’Assemblée constituante, sans qu’aucune mesure concrète n’ait été prise quant aux dérives policières et les événements du lundi 9 avril. Une pièce de théâtre qui risque de durer, car rappelons le, aucun mot de la Constitution n’a encore été écrit à ce jour.

Monia Ben Hamadi

avec la vidéo en bonus de l'émission d'hier où sous le regard de Samir Dilou et d'un Haut gradé de la Police https://www.facebook.com/photo.php?v=395839520440973
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Citation :
"Le quatrième choc est que la plus grande majorité des membres de ce gouvernement qui n’hésite pas à fouler aux pieds les valeurs fondamentales de cette Révolution – dignité et liberté – est issue d’un parti religieux, c’est-à-dire un parti qui dans sa pratique de la gouvernance s’en réfère aux préceptes de la religion, de la loi et de la morale divines. N’a-t-on pas entendu des citoyens déclarer qu’ils votaient Ennahdha parce que ses membres auraient un degré de moralité supérieur à celui du commun des mortels ?"

Citation :
Tunisie - Ennahdha – La fin d’un mythe http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/tunisie-ennahdha-la-fin-d-un-mythe-114580

« Vous avez été de ceux qui ont fait de la prison à cause du mot Dieu, alors de grâce, ayez peur de ce Dieu et rendez justice à votre peuple, à ceux qui se sont battus pour vous, aux martyrs qui vous ont fait arriver au pouvoir. »

C’est par ces mots que, dans une vidéo parue sur le lien social Facebook, Aymen Zouaghi s’est adressé au Ministre de l’intérieur après la répression sauvage subie par les blessés et les familles des martyrs de la Révolution lors de leur passage au Ministère des droits de l’Homme. Les évènements qui se sont déroulés dans ce ministère nous ont mis en quadruple choc.

Quadruple choc

Le premier choc a été de constater que les pratiques sauvages de la police de Ben Ali ont toujours cours. La révolution ne semble pas avoir touché les hommes de la sécurité qui sont passés d’hommes de main de Ben Ali et du RCD à hommes de main du pouvoir actuel.

Le second choc est que la répression se soit abattue sur ceux qui ont payé le prix fort de la Révolution. Le bilan des massacres subis par la population dans sa lutte contre la dictature parle de centaines de morts et de blessés. Ce sont ces personnes qui ont fait la Révolution, Ce sont les premières qui ont fait tomber le mur de la peur et bravé les balles de la répression. Et ce sont elles qu’aujourd’hui on veut faire passer en pertes et profits de la Révolution.

Le troisième choc est que dans l’enceinte même d’un ministère censé protéger les Droits de l’Homme, des personnes amputées d’une partie de leurs membres, de vieux et pauvres parents de martyrs tombés sous les balles de Ben Ali, et des membres d’ONG et de la société civile, se sont fait tabasser par les forces de l’ordre quand même les deux Présidents de la République et de l’Assemblée constituante sont issus des ligues des Droits de l’Homme nationale et internationale.

Le quatrième choc est que la plus grande majorité des membres de ce gouvernement qui n’hésite pas à fouler aux pieds les valeurs fondamentales de cette Révolution – dignité et liberté – est issue d’un parti religieux, c’est-à-dire un parti qui dans sa pratique de la gouvernance s’en réfère aux préceptes de la religion, de la loi et de la morale divines. N’a-t-on pas entendu des citoyens déclarer qu’ils votaient Ennahdha parce que ses membres auraient un degré de moralité supérieur à celui du commun des mortels ?

De quelle moralité nous parle-t-on ? Celle du mépris et de l’arrogance envers les pauvres gens, celle de la brutalité envers les handicapés, celle de l’ingratitude envers ceux qui ont donné leur vie pour sauver la nôtre, celle de la cupidité pour une poignée de dinars, celle de l’orgueil et du reniement des valeurs pour le pouvoir ? Où sont la clémence, la mansuétude, la générosité, la charité, la reconnaissance…tous ces beaux termes que l’ont retrouve à chaque page du Livre saint pour lequel les Nahdhaouis prétendaient se battre contre Ben Ali.

Si les évènements du Ministère des Droits de l’Homme ont été ceux qui ont le plus choqué le peuple tunisien, ce dernier n’est en tout cas pas à sa première surprise avec le parti Ennahdha.

RCD versus Ennahdha

Cela a commencé avant et durant les élections quand on a vu l’argent couler à flots sans bien en saisir la provenance. Pour une base composée de gens n’ayant connu que la misère des prisons et de la répression, voilà un parti bien nanti.

Au lendemain des élections, on a vu M. R. Ghannouchi s’envoler pour le Qatar, où il aurait été parait-il, remercié ses bienfaiteurs. Se mettre sous la coupe d’une monarchie dictatoriale et corrompue ne procède pas d’un grand attachement aux principes moraux de la religion musulmane.

Au moins de Novembre, M. Ghannouchi s’est rendu aux Etats-Unis où, il aura beau le dénigrer, il s’est rendu au Washington Institute for Near East Policy, un think tank de

l’AIPAC pour rassurer le lobby sioniste sur les intentions de son parti de ne jamais mentionner le refus de reconnaître Israël dans la nouvelle Constitution. Les visites des sénateurs sionistes John MacCain (que M. Jebali a serré si fort dans ses bras) et John Lieberman n’ont fait que confirmer l’information. Bel exemple de conviction et de foi musulmane par rapport à la défense d’un peuple frère écrasé par une domination des plus répressives au monde et de l’un des hauts lieux de l’Islam, la mosquée El Aqsa, que les sionismes menacent de destruction.

En février, le gouvernement tunisien, dont le Chef suprême (et ce n’est pas un euphémisme), est M. R. Ghannouchi, a reçu en grandes pompes, la conférence des « Amis de la Syrie », conférence dont le seul but en fait n’était que diviser encore plus la nation syrienne. Sous couvert de Droits de l’Homme, toutes les entorses à la morale musulmane, pacifiste et conciliante sont permises.

Si l’on devait énumérer tous les écarts et les manquements d’Ennahdha à la parole prêchée par l’Islam, un livre ne suffirait pas.

Depuis sa nomination, ce gouvernement n’a pas cessé de reproduire les schémas de la dictature dégommée par le peuple tunisien. Entre les nominations sur la base de liens familiaux ou amicaux, sans considération pour les capacités, au clientélisme pratiqué dans l’accord des marchés, aux sommes faramineuses à distribuer en guise de subventions aux anciens membres du parti, victimes de la répression bénaliste, à l’accaparement de postes sensibles comme la direction de l’Institut des statistiques ou de la radio et la télévision nationales, le parti au pouvoir ne cesse de se comporter comme une junte ayant accompli un coup d’état à son actif.

Hier mercredi 11 avril, les informations de l’un des intervenants sur le plateau de Nessma quant aux salaires et aux avantages offerts aux membres d’un gouvernement qui demande à ses citoyens de se serrer la ceinture et de différer leurs revendications pour cause de précarité et de situations économiques difficiles, nous ont ramenés aux soirées télévisées où, stupéfait, le peuple découvrait l’ampleur de la corruption de la mafia benaliste.



La Tunisie traverse une période difficile, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle n’est pourtant pas irréversible. En fait, depuis 1987, la Tunisie a vécu sous l’emprise de deux forces politiques qui se nourrissaient l’une de l’autre, le RCD versus Ennahdha. Le RCD disparu, Ennahdha a trouvé le champ libre pour occuper la scène. Cependant ses incessants efforts pour se trouver un nouvel un ennemi sont à ce jour restés vains. N’ayant plus de quoi se nourrir, ce parti ne risque-t-il pas de mourir de famine politique ?

Loin de ressembler aux Compagnons du Prophète dont ils ont voulu nous faire croire qu’ils en étaient une reproduction des Temps modernes, c’est beaucoup plus aux compagnons de Ben Ali que le peuple tunisien assimile les élus d’Ennahdha au pouvoir.



Fatma Benmosbah
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