Malla jil jdid mta3 tounes !!!

Citation :

« Les comportements à risque représentent un ensemble de mauvaises conduites mettant en péril la vie, la santé et le rendement scolaire chez les adolescents.

Ces inconduites comprennent la violence, la conduite périlleuse de l'automobile, les comportements sexuels anarchiques et non protégés, l'usage du tabac, la consommation de l'alcool et de la drogue, la nutrition et certains sports qui peuvent également faire l'objet de conduite à risque », c'est de cette manière que les spécialistes à la Direction de la Médecine Scolaire et Universitaire définissent le comportement à risque auprès des adolescents. Ils précisent également qu'ils ont « une faible perception des dangers reliés à certains comportements et qu'ils ne sont pas en mesure de saisir les conséquences imminentes de leurs actes ». Encadrer et mieux prendre en charge cette frange de la société afin de la protéger contre toutes les formes des risques, doit être ainsi l'une des priorités des différents intervenants.



En Tunisie des études ont été réalisées pour tracer le profil de nos adolescents, leurs comportements et les mesures à prendre pour les mieux encadrer. Toutefois, nous continuons à enregistrer des « dérives » de cette population, faute de prise en charge. Jean Jacques Rousseau disait ; « La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer ». Mais nos jeunes sont-ils capables réellement d'étudier la sagesse ? Avec la propagation de la consommation d'alcool, de la drogue, de la violence scolaire et des rapports sexuels anarchiques et non protégés, nos jeunes sont très loin de la sagesse. Ils considèrent que ces pratiques ne sont pas nocives, et se sentent immunisés contre les risques.

En effet, une consultation nationale sur les jeunes menée il y a quelque temps pour étudier le profil de la tranche d'âge 15-29 ans qui représentait d'ailleurs, 29 % de la population tunisienne en 1999. Interrogés entre autres sur la santé mentale, 75,2 % des jeunes considèrent que la consommation de l'alcool est la première cause de déséquilibre individuel et social. Presque la moitié manque d'informations sur la santé mentale et 32,6 % n'ont pas de données sur le sujet.

La consultation a aussi démontré qu'un nombre important de jeunes sont mal informés quant aux maladies sexuellement transmissibles et leurs dangers. Les chiffres révèlent que plus de 23 % n'ont pas d'information sur le SIDA, le quart ignore les conséquences des comportements à risque essentiellement les filles. Les jeunes issus des milieux ruraux sont de leur côté mal informés sur le sujet.

Par ailleurs, une autre consultation a été organisée en 2005 pour tracer les nouveaux comportements à risque des adolescents. Les résultats sont plus inquiétants car ils ont dévoilé l'émergence d'une multitude de pratiques dangereuses à savoir ; le sniffage de la colle, l'usage des différentes drogues et les relations sexuelles anarchiques. La consultation a tiré la sonnette d'alarme car, le tiers de nos jeunes jugent que ces habitudes ne sont pas nocives à la santé. Autre fait inquiétant, est que plus de la moitié de cette frange de la société a besoin d'informations sur la santé de la reproduction.



Les rapports sexuels.

Toujours dans la même perspective, le ministère de la Santé publique avait déjà organisé en 1990 une enquête qui a démontré, entre autres, que plus de trois quarts des adolescents pensent que les jeunes de leur âge ont eu des relations sexuelles et que cela s'est fait dans plus de la moitié des cas avec des partenaires différents et sans l'utilisation des moyens de protection (préservatifs, moyens de contraception...). L'âge du premier rapport est estimé à 17,4 ans pour les garçons et de 16,4 ans pour les filles. Ainsi, il est important d'accorder plus d'attention à ces comportements puisque les MST et la grossesse non désirée représentent un vrai danger qui a des conséquences lourdes. Il faut en fait multiplier les programmes de sensibilisation et toucher davantage cette population en arrêtant les moyens adéquats pour faire passer les messages.

L'enquête a aussi démontré que l'âge moyen de la 1ère cigarette est estimé à 13 ans et que les garçons consomment le tabac sept fois plus que les filles. Cette consommation augmente avec l'âge pour les deux sexes.

Pour ce qui est de la consommation d'alcool, pratiquement le quart des adolescents ont consommé au moins une fois une boisson alcoolisée dont plus de 33 % des garçons et 7,5 % des filles. Ce comportement a été enregistré le plus auprès des ados issus des zones urbaines que ceux du milieu rural. Parmi les garçons qui ont goûté à l'alcool, presque les trois quarts ont été ivres au moins une fois et pratiquement la moitié plusieurs fois. 30 % des filles ont passé par cette expérience toujours d'après l'enquête.

Facteurs ... à risque

Indéniablement, plusieurs facteurs favorisent les comportements à risque. Ils sont notamment d'ordre familial, individuel, éducatif et socio-économique. Les troubles comportementaux des parents, l'alcoolisme, la violence conjugale et celle familiale sont un champ propice pour l'émergence de ces comportements auprès des jeunes. Quant au facteur éducatif, il s'agit notamment du mode d'éducation des parents, de la garde et de la surveillance des enfants. Avec le changement du rythme de la vie, les parents confient davantage leurs progénitures aux crèches et aux garderies. Ces espaces ont certes un impact sur la formation de la personnalité dès le jeune âge, car ils contribuent à l'enracinement des comportements agressifs ou de la soumission. L'environnement a aussi son mot à dire. Les facteurs socio-économiques et culturels tracent le profil des jeunes, leur personnalité et leurs conduites. La pauvreté accompagne très souvent les comportements à risque. Elle est conjuguée à l'isolement, le stress et les problèmes familiaux.

De même, les pères influent les jeunes au moyen de la pression exercée sur les amis. Les supports de communication et l'ouverture du paysage médiatique sur les chaînes satellitaires ne cessent d'avoir un impact sur les jeunes. La télévision est devenue l'accompagnateur des jeunes et des enfants. Ils sont par conséquent influencés par les messages qu'elle diffuse.



Réaliser des enquêtes et des études pour tracer le profil de nos jeunes et la courbe d'évolution de leur comportement est d'une importance majeure. Toutefois, il ne faut pas se limiter aux chiffres et aux recommandations. Il est primordial de les concrétiser par la mobilisation des compétences adéquates. Dresser, également l'état des lieux des programmes réalisés pour cet objectif pour identifier leurs points faibles est également nécessaire. C'est de cette manière que nos jeunes seront responsabilisés.

Sana FARHAT

Journal Le Temps

le pire c'est que ce genre de comportement inconscient et immature concernce aussi des jeunes qui ont la trentaine : le fait de baiser sans préservatif, de conduire comme des malades...

y a pas d'âge pour faire des bêtises ! et ça c triste

Je ne vois qu'est ce qui est choquant dans cette enquête!!!
l'article a oublié le nombre de personnes concernés par "cette enquête nationale" qui est de l'ordre de 560 personnes, c'est pour dire que cette pseudo consultation nationale n'est absolument pas représentative.
Quant à l'âge moyen du premier rapport sexuel, je trouve qu'il est normal en soi ( à 17 ans on est en 6ème année secondaire quand même), quoique je suis persuadé que l'âge rée moyen est beaucoup plus élevé et s'articule autour de 20, 22 ans.

À première vue, ce que j'ai lu ici ne diffère pas vraiment de ce que l'on peut observer du côté des sociétés occidentales..

L'âge de la première relation sexuelle est sensiblement le même - autour de 16-17 ans - et ce que l'on remarque dans l'ensemble des sociétés industrialisées ou en voie d'industrialisation, est ce goût marqué pour le risque qui s'exprime par des pratiques dangereuses pour la santé.

En fait, le goût du risque est inhérent à la période de l'adolescence. Du point de vue développemental et psychologique, celà est tout à fait normal du fait que l'adolescent est en période de construction d'identité et que c'est à travers les défis qu'il se lance qu'il établit les limites et le cadre de sa personnalité. Ces défis font en quelque sorte figure de rites de passage et si ces rites sont devenus pour la plupart dangereux pour la santé, c'est d'une part parce que les rites plus anciens de passage entre l'enfance et l'âge adulte ont été délaissés avec la 'modernité' et d'autre part parce qu'il y a absence d'encadrement de la part des parents et aussi de la communauté et de ses institutions ; un encadrement qui aurait pour objectif de guider les adolescents dans des rites de passage moins risqués et supervisés qui ne mettraient pas en péril la santé physique et psychologique des adolescents.

Il y a tout de même deux points que j'ai trouvé 'intéressant' - intéressant dans le sens à approfondir - dans le cas tunisien..

La premier : le manque de connaissance sur les MTS et les grossesses - qui est présent aussi dans les sociétés occidentales malgré toutes les campagnes de sensibilisation. Le pourcentage est assez élevé et c'est tout de même inquiétant de savoir les jeunes si peu informés sur cette réalité. L'absence d'information sur la santé sexuelle y est certainement en cause... d'ailleurs, plusieurs sites avec du contenu sexuel dont le but est strictement éducatif sont hélas censurés en Tunisie.

Le deuxième : l'utilisation abusive de l'alcool : 3/4 des répondants consommant de l'alcool le font de façon abusive. Ce fait assez inquiétant puisque la consommation abusive d'alcool est à l'origine de plusieurs problèmes de santé (notamment le coma éthylique ou la cirrhose du foie) mais aussi de problèmes psycho-sociaux comme la dépendance, la violence sans oublier le suicide et les accidents de la route. Dans plusieurs études on a remarqué que ce qui cause la consommation abusive de l'alcool est souvent l'absence de rituel relié à cette pratique, ce qui s'applique particulièrement bien au cas tunisien : comme la consommation d'alcool reste assez tabou, elle ne saurait être reliée à un rite comme par exemple un verre de vin accompgnant un repas. La modération n'est pas valorisée par la société parce qu'il n'y a aucune communication sur le sujet.

Je suis aussi restée perplexe sur une affirmation de la journaliste, qui soutient que les crèches et garderies seraient des lieux qui favoriseraient la perdition de nos enfants. Bien qu'il soit conseillé de garder les enfants avec soi la première année de vie, voire même la deuxième, il est au contraire salutaire d'envoyer les enfants à la crèche afin de leur permettre de socialiser avec d'autres enfants et de leur apprendre les rudiments de la vie en société. Dans plusieurs cas, les crèches permettent même de sauver certains enfants qui vivent dans un climat négatif à la maison. Encore faut-il que l'enseignement donné aux enfants en crèches soit adapté et bien encadré et surtout, que les parents ne se basent pas uniquement sur les crèches et la télévision pour éduquer leurs enfants.

Enfin.. juste une petite remarque pour Hammadi :

en statistiques, on ne peut pas affirmer en se basant uniquement sur la taille de l'échantillon que ce dernier est non représentatif.

La représentativité d'un échantillon dépend au départ de la définition de la population, de la méthode d'échantillonage, de la taille et de la façon dont les individus sont finalement sélectionnés.

En fait, un échantillon de 560 personnes pour une population adolescente d'environ 3 millions d'individus (29% de la population totale) peut être représentatif, tout dépendemment du σ , soit la variance dans la population, de la distribution de la population (courbe normale ou non) et de l'intervalle de confiance recherché (généralement 95%).

Voilà... je pinaille je sais.. mais je tenais tout de même à préciser. On peut faire dire trop de choses aux statistiques...

Taïga a écrit:

Voilà... je pinaille je sais.. mais je tenais tout de même à préciser. On peut faire dire trop de choses aux statistiques...

ahbeh voilà ya po de koi prendre la tête à papineau et en prime tu e sprivée de dessert

Ce qui est le plus rigolo c'est ce comment ils eXpliquent ces chiffres... Education, télévision, bla bla bla... Pfffffft...

Ils veulent pas comprendre que ces jeunes ont en tout simplement MARRE ?? Il est clair que ce sont des chiffres qui pourraient aussi bien parler d'un pays Européen, mais le problème c'est qu'en Tunisie, tu regardes les occidentaux, et tu peux pas suivre, donc tu te fourres le doigt dans l'oeil, et tu l'enfonces... Les pays dit sous-développés au moins ne voient rien, et se contentent de leur misère... En Tunisie, tu regardes, mais tu ne touches pas... Ce qui fait que finalement, j'ai des problèmes, donc j'eXiste !!

Et s'ils appellent "comportement à risque" le faite de boire, de fumer et de baiser... Eh ben ena enchajja3 el comportement à risque... Ou en7ebb el comportement à risque... Ou madhè beya nochkor koll el mou2assasèt wel mounadhmèt elli etsèned el comportement à risque.. Ou kima 9al James Dean Allah yera7mou "Live Fast... Die Young... And Have a Good Corpse !!"

Nosferatu, jil jdid tounsi®

OuT...

Nosferatu a écrit:

Et s'ils appellent "comportement à risque" le faite de boire, de fumer et de baiser... Eh ben ena enchajja3 el comportement à risque... Ou en7ebb el comportement à risque... Ou madhè beya nochkor koll el mou2assasèt wel mounadhmèt elli etsèned el comportement à risque.. Ou kima 9al James Dean Allah yera7mou "Live Fast... Die Young... And Have a Good Corpse !!"

Nosferatu, jil jdid tounsi®

OuT...

en7ebbou rahou

BoukhaGold a écrit:

en7ebbou rahou

7atténa