Chaque fois que je m’y rend au Théâtre Municipal de Tunis, c’est toujours le même effet, le même émerveillement comme si c’était la première fois…cette fois-ci était toutefois bien différente des autres , j’étais tellement impatiente d’y être ! impatiente de voir : Piaf, une vie en Rose et Noir !
Nul autre titre n’aurait pu convenir mieux que celui-ci, et comment ! « elle voyait la vie avec le drame, elle voyait la vie avec les larmes » c’était le noir de sa vie, une vie qui de loin était mouvementée, une vie pas aussi longue comme on aurait aimé qu’elle le soit et pourtant d’une richesse inégalable ! n’est-elle pas inimitable ! « il n’y avait jamais eu d’Edith piaf (avant elle) et il n’y aura jamais »
Née en 1915, Edith Giovanna Gassion connaît une enfance des plus misérables, confiées tout d’abord à sa grand-mère maternelle où ses biberons se sont fait au gros vin rouge, ensuite chez sa grand-mère paternelle, la propriétaire d’une maison close.. , elle y reste jusqu’à ses 7 ans, après quoi son père l’emmène avec lui et c’est alors qu’elle découvre les boulevards de Paris, commence donc sa vie dans les rues, son aventure.
«
Elle écoute la java
Mais elle ne la danse pas
Elle ne regarde même pas la piste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique »
l’Accordéoniste :
http://www.deezer.com/track/300003
Elle fait la connaissance de Jean Cocteau qui devient au fil des ans l’un de ces plus grands amis, le meilleur ami, d’ailleurs ce dernier est mort suite à une crise cardiaque en apprenant le décès de la grande Edith, son amie de toujours…
Entre temps, les amants passent et repassent et ne se ressemblent pas, chacun son histoire, chacun son temps, ce qui est sûre c’est qu’elle ne pouvait supporter la solitude. Allant de Yves Montand, à Moustaki, Aznavour (qui est le seul à avoir dormi chez elle sans être son amant, c’était un cas exceptionnel lol ) le dernier en liste étant Théo Sarapo avec qui elle s’est mariée et a formé le légendaire duo :
A quoi ça sert l’amour « Moi, j'ai entendu dire
Que l'amour fait souffrir
Que l'amour fait pleurer.
A quoi ça sert d'aimer?
L'amour ça sert à quoi?
A nous donner de la joie
Avec des larmes aux yeux,
C'est triste et merveilleux.
…
En somme, si j'ai compris,
Sans amour dans la vie,
Sans ces joies, ces chagrins,
On a vécu pour rien.
Et oui, regarde moi,
A chaque fois j'y crois
Et j'y croirai tjrs.
Ça sert à ça l'amour. »
Elle s’y rend à NY où elle ne se sent pas trop à son aise, « ces américains qui travaillent toute la journée, et viennent la nuit pour écouter une française qui chante la misère…non ce n’est pas pour eux ! » elle était sur le point de retourner à Paris si ce n’est un critique qui par son article, a réussi à la capter mais surtout la relancer dans ces milieux. Elle connaîtra un succès phénoménal, son cachet égalant celui de Frank Sinatra, mais surtout c’est à NY qu’elle y vit son plus grand amour, son seul et unique grand amour n’était autre que Marcel Cerdan le boxeur français, il était déjà marié ce qui faisait d’elle sa maîtresse, mais par amour pour lui, elle se contentait de cette situation, et lui il l’aimait tout autant.
« …prends l’avion » c’était la dernière chose que Piaf avait dite à Marcel, celui-ci il prend l’avion et y trouve la mort suite à un crash ! Edith est inconsolable… A sa mémoire elle chante
Mon Dieu :
«
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
Laissez le moi
Encore un peu
Le temps de s’adorer
De se le dire
Le temps de se fabriquer
Des souvenirs »Et
l’Hymne à l’amour :
« si un jour la vie t’arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi,
Peu m'importe si tu m'aimes,
Car moi je mourrais aussi. »Sa vie prend fin un certain 10 octobre 1963. Tout ceux qui ont eu la chance de connaître cet être exceptionnel, ce sont mis d’accord sur un point : depuis 1949 (la mort de Cerdan) elle n’était plus la même (malgré les amants qui ont suivi) et s’il avait survécu elle aurait été centenaire.
Non, Je Ne Regrette Rien «
Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux !
Balayés les amours
Avec leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro ... »
Et j’ai chanté, et j’ai chanté ! Tout le monde a chanté...
J’ai chanté
La Vie en Rose : « …
et dés que je l’aperçois ; alors je sens en moi ; mon cœur qui baaat »Padam Padam «
Cet air qui m'obsède jour et nuit ; Cet air n'est pas né d'aujourd'hui »Milord «
aaaaaaaallllez venez Milord ; vous assoir à ma table ; il fait si froid dehooooors ; ici c’est confortable »Et j’ai surtout chanté
La Foule (qui s'est avérée être d'origine colombienne), ma préférée..
ça s’est terminé dans les environ de 11h sous un torrent d’applaudissement, il y avait de quoi, ils étaient formidables !! le narrateur, l’accordéoniste et l’artiste qui jouait le rôle d’Edith Piaf ! leur performance était telle qu’ils sont arrivés à nous faire vivre dans les année 20, 30, 40 et 50 !
On ne voulait pas sortir ; et comme dernier hommage, la comédienne a chanté
Mon Manège A Moi «
Tu me fais tourner la têteeeeeeeeeee
Mon manège à moi, c'est toiiiiiiiiiiiiiiiiii
Je suis toujours à la fêteeeeeeeeeee
Quand tu me tiens dans tes braaaaaaaaaaaas »
http://www.deezer.com/track/2789386
J’ai été enchantée ! et je fredonne encore..