L'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne est mort

Citation :

Lefigaro.fr
03/08/2008 | Mise à jour : 23:53 | .

Grande figure de la dissidence sous le régime soviétique et prix Nobel de littérature, Alexandre Soljenitsyne est décédé à l'âge de 89 ans des suites d'une insuffisance cardiaque aigue.

Alexandre Soljenitsyne est décédé à son domicile à Moscou, «à la suite d'une insuffisance cardiaque aigue» dimanche, dans la soirée.

Soljenitsyne a révélé au monde entier la réalité du système concentrationnaire soviétique dans ses ouvrages «Une journée d'Ivan Denissovitch», «Le premier cercle» et «L'Archipel du Goulag».

«A la fin de ma vie, je peux espérer que le matériel historique que j'ai collecté entrera dans les consciences et la mémoire de mes compatriotes» avait-il dit alors que le président Vladimir Poutine venait de lui remettre le prestigieux Prix d'Etat russe. «Notre expérience nationale amère aidera, en cas de nouvelles conditions sociales instables, à nous prévenir d'échecs funestes».

Prix Nobel de littérature en 1970, il a été privé de sa citoyenneté soviétique en 1974 et expulsé d'URSS. Il a alors vécu en Allemagne, en Suisse puis aux Etats-Unis, avant de revenir en Russie en 1994 après la chute de l'URSS.

Le président russe Dmitri Medvedev a exprimé ses condoléances à la famille de l'écrivain.

total respect pour ce mec qui a vécu de l'intérieur un des grands génocides du 20ème siècle, à savoir le COMMUNISME.

Citation :

Soljenitsyne avait passé huit ans au Goulag, entre 1945 et 1953, pour avoir critiqué Staline dans des lettres qu'il adressait à un ami depuis le front, pendant la Seconde guerre mondiale. En 1962, il publie "Une journée d'Ivan Denissovitch", récit sur un détenu ordinaire du Goulag, avec l'autorisation des autorités soviétiques.

... génocide vécu de l'intérieur à une époque où l'idéologie communiste faisait encore son illusion en Occident, heureusement ses puissants romans furent un bouleversement pour la gauche européenne au sein de laquelle ils provoquèrent (enfin !) des débats salutaires sur la vraie nature du communisme soviétique, en particulier le stalinisme

http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=CAD02043260
http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=I00010209

Revel il y a quelques mois, puis maintenant Soljenitsyne

Un immense écrivain, penseur, et homme nous a quittés. Paix à son âme.

il fut "proche" de poutine, et le supportait dans sa barbarie en Tchétchénie...

son engagement politique fait de lui plus un idéologue (pour la grande sainte russie) qu'ecrivain.

Citation :

AFP

Les élus municipaux parisiens ont adopté lundi soir deux voeux pour donner le nom d'Alexandre Soljenitsyne à la place de la Porte Maillot (XVIème) et celui du poète de langue allemande Rainer Maria Rilke à une bibliothèque municipale parisienne, probablement dans le XIème.

Malgré l'avis défavorable de l'exécutif, en désaccord avec l'endroit proposé, le conseil de Paris a adopté un voeu de Jérôme Dubus (UMP) et Yves Pozzo di Borgo (Centre et indépendants) pour qu'une place Porte Maillot porte le nom de l'écrivain russe. Le prix Nobel de littérature, qui avait été interné au goulag, est décédé en août dernier.

Le PC et le MRC se sont abstenus. Le groupe PS avait laissé liberté de vote à ses membres. Les Verts ont voté pour, comme l'UMP et certains PS.

En revanche, le voeu sur Rilke, présenté par l'adjoint à la Culture Christophe Girard et les élus socialistes, a été adopté à l'unanimité. L'auteur de "Lettres à un jeune poète", né à Prague en 1875 et mort en Suisse en 1926, fut secrétaire et ami du sculpteur Rodin et a longuement séjourné à Paris. Cette figure emblématique du cosmopolitisme littéraire a traduit de l'allemand par André Gide et Paul Valéry.

Paris rend hommage à deux grands écrivains et renforcent ainsi sa réputation de capitale littéraire.