Des députés tunisiens se mobilisent contre la peine de mort

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/03/27/un-homme-condamne-pour-meurtre-pourrait-etre-innocente-par-des-tests-adn_1027999_3224.html?xtor=RSS-3224

Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a
ouvert une information judiciaire pour "assassinat, viol et vol", jeudi
27 mars, après que des tests ADN ont mis en cause un nouveau suspect
pour le meurtre, déjà jugé, d'une femme de 45 ans, tuée en 2001, sous
le pont de Neuilly (Hauts-de-Seine).Le 4 mars, un homme sans
domicile fixe de 34 ans, David S., s'est présenté au commissariat de
police de la Défense pour se dénoncer comme l'auteur de deux meurtres
commis au pont de Neuilly, dont celui de cette mère de deux enfants,
tuée alors qu'elle se rendait à son club de gym. Or un autre homme,
Marc Machin, âgé de 25 ans, purge une peine de dix-huit ans de
réclusion criminelle pour ce même meurtre. Incarcéré depuis 2001, il a
été condamné en 2004 par la cour d'assises des Hauts-de-Seine après
avoir formulé des aveux lors de sa garde à vue et avoir été reconnu par
un témoin. Il s'était rétracté lors du procès. Mais la cour d'appel de
Versaille a confirmé sa peine en 2005, l'assortissant de douze ans de
sûreté.

Après les aveux de David S., l'enquête a été confiée à la
brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. Grâce à de
nouveaux procédés techniques utilisés sur les vêtements de la victime,
les enquêteurs ont découvert des traces ADN qui correspondent à celui
de David S. Les procédés utilisés à l'époque des faits n'avaient pas
permis d'isoler d'ADN.Le
procureur de Nanterre a indiqué qu'il allait transmettre au parquet
général ces nouveaux éléments afin que celui-ci évalue la nécessité ou
non de saisir le ministère de la justice en vue d'une révision du
procès de M. Machin.