Forum Tunisien de Discussions Libres et Constructives |
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| Programme JTC | |
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+2tchen'tchina HannibalBarca 6 participants | Auteur | Message |
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HannibalBarca Rei Militaris Genius
Nombre de messages : 460 Age : 43 Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Programme JTC 30/11/2007, 23:12 | |
| parceque vous ne le trouverez nullepart ailleurs, vous ne me dirrez jamais assez "Merci" | |
| | | tchen'tchina Homo Habilis
Nombre de messages : 648 Age : 49 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 1/12/2007, 03:29 | |
| MERCI !!!!
Ce que je voudrais voir (parce que je pense que ce sera bon)
les tunisiens d'abord Nage libre Bourachka (les bourrasques etc) Otages
et chez les autres L'entretien de M. Descartes etc etc (parce que je VEUX voir MESGUICH à l'oeuvre) Les nègres J'étais dans ma maison et j'attendais la pluie
Si je réussis à voir tout ça, ce sera vraiment ... TOP | |
| | | KoSkSi Hémilus Tunizikus
Nombre de messages : 165 Localisation : sur une playlist Winamp 2.95 Emploi : vendeur de zlébya à la chantilly Date d'inscription : 13/07/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 2/12/2007, 20:55 | |
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| | | tchen'tchina Homo Habilis
Nombre de messages : 648 Age : 49 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 3/12/2007, 02:51 | |
| Bon, j'ai raté mesguich un peu connement, mais j'ai vu ce soir KISS OF DEATH, ou l'adaptation d'Hamlet par une chorégraphe belge.
C'est un spectacle entre la danse et le théâtre. Une belle chorégraphie. Les acteurs/danseurs sont BEAUX à couper le souffle. une fluidité de mouvements à la matrix, de quoi vous laisser complexé de bouger tant d'air à chaque mouvement...
Une approche assez "rock" et esthétique
J'ai bien aimé. | |
| | | HannibalBarca Rei Militaris Genius
Nombre de messages : 460 Age : 43 Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 3/12/2007, 11:53 | |
| je veux aller voir "nage libre" ce soir | |
| | | kaaboura Homulus Kaaborus
Nombre de messages : 646 Date d'inscription : 06/07/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 3/12/2007, 18:12 | |
| - HannibalBarca a écrit:
- je veux aller voir "nage libre" ce soir
Stanna ma t3oumech wa7dek, hana jeyin | |
| | | tchen'tchina Homo Habilis
Nombre de messages : 648 Age : 49 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 3/12/2007, 19:08 | |
| j'avais l'intention d'y aller, mais il y a de fortes chances que je ne puiss pas me librérer asseez tôt... Dommage pour moi | |
| | | tchen'tchina Homo Habilis
Nombre de messages : 648 Age : 49 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 3/12/2007, 23:47 | |
| Bon, alors HannibalBarca, est-ce que tu as pu y aller ? | |
| | | HannibalBarca Rei Militaris Genius
Nombre de messages : 460 Age : 43 Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 4/12/2007, 00:27 | |
| oui j y suis allé avec kaaboura et overdrive
la pièce laisse à désirer coté texte, l'interprétation est ... à l'image du texte on ne pouvait pas en tirer mieux
à vrai dire, l'histoire (s'il y en a déjà une) est ambigue
néanmoins, on a eu droit à quelques fou rires ... tellement c'était "ennuyeux" que la débilité si je peux dire, faisait rire | |
| | | tchen'tchina Homo Habilis
Nombre de messages : 648 Age : 49 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 4/12/2007, 00:49 | |
| ça alors ... on m'avait dit que c'était vraiment bien...
Demain j'hésite encore "SOus le signe du dinosaure" et "L'hymne" | |
| | | HannibalBarca Rei Militaris Genius
Nombre de messages : 460 Age : 43 Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 4/12/2007, 18:37 | |
| "une heure et demie après moi" semble interessant
je pense y aller | |
| | | tchen'tchina Homo Habilis
Nombre de messages : 648 Age : 49 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 4/12/2007, 23:42 | |
| Je suis allée voir l'hymne. un epièce libanaise.
Je suis sortie après une 20 aine de mn. Parce que je m'ennuyais. Le fond était peut-être pas mal, mais ça manquait vraiment de rythme, et c'était lourd. | |
| | | kaaboura Homulus Kaaborus
Nombre de messages : 646 Date d'inscription : 06/07/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 5/12/2007, 16:56 | |
| - HannibalBarca a écrit:
- oui j y suis allé avec kaaboura et overdrive
la pièce laisse à désirer coté texte, l'interprétation est ... à l'image du texte on ne pouvait pas en tirer mieux
à vrai dire, l'histoire (s'il y en a déjà une) est ambigue
néanmoins, on a eu droit à quelques fou rires ... tellement c'était "ennuyeux" que la débilité si je peux dire, faisait rire Heureusement qu'il y avait un bon triple chocolat chaud pour oublier ce navet | |
| | | HannibalBarca Rei Militaris Genius
Nombre de messages : 460 Age : 43 Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 7/12/2007, 22:56 | |
| "une heure et demie après moi"
elle ne pouvait pas mieux débuter comme débutante
une belle performance! j'ai aimé | |
| | | OverDrive homulus magnus celer
Nombre de messages : 2123 Age : 49 Date d'inscription : 02/07/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 8/12/2007, 01:58 | |
| L'actrice est charmente. Le jeu de l'acteur est bon. | |
| | | tchen'tchina Homo Habilis
Nombre de messages : 648 Age : 49 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 8/12/2007, 03:00 | |
| Récap des 2 derniers jours :
"J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne" : une pièce congolaise. Le metteur en scène est en fait la seule metteuse en scène du la RDC. C'était un peu lent et ennuyeux, mais le texte était pas mal, le jeu aussi... La lenteur était dûe au côté "sous l'arbre à palabres". Bref, pas extra, mais je ne regrette pas de l'avoir vu
Aujourd'hui :
"Les nègres" : une production italo-sénégalaise d'après le texte de Jean Genet. Percu sympas et ambiance vraiment africaine avec le griot et ses chants, des pas de danse sur la percu... Le jeu des acteurs était plutot pas mal. Point noir : la musique d'intro et de fin : un morceau de musique classique... Ceux qui étaient avec moi ont rouvé que ça avait un coté un peu trop "militant"... je me demande où est-ce qu'ils ont vu ça.
"El jidariya" : mis en scène par El Zoghbi (un jeune palestinien), d'après le poème de Mahmoud Darwish. Le texte est très beau, même s'il y a des moments où j'ai un peu décroché faite d'attention... mais il y a une vraie musicalité, et ça n'empêche aps d'apprécier ce qu'on va. Les acteurs sont vraiment pas mal, les voix sont belles, les morceaux chantés aussi. Le rythme est bon. La scénographie (chambre d'hopital etc) est plutot bien vue et bien mise en valeur par les lumières. Le truc un peu laid : la femme qui traverse la scène pour installer un champ de blé monté sur de smorceaux de polystyrène : couleur de la robe à vomir, et ls blocs de polystyrène, vraiment, bof. Un vrai bon moment, malheureusement gâché par les apllaudissements intempestifs du public, les sonneries ininterrompues de portables etc etc
Demain, je vois Bourachka à 16h à El teatro. J'espère que ça sera bien... | |
| | | HannibalBarca Rei Militaris Genius
Nombre de messages : 460 Age : 43 Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 8/12/2007, 05:55 | |
| tchentchina! tu as raté "une heure et demie après moi" ! c'etait vraiment quelque chose | |
| | | tchen'tchina Homo Habilis
Nombre de messages : 648 Age : 49 Date d'inscription : 06/09/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 8/12/2007, 11:27 | |
| Oui, mais on ne peut pas être partou à la fois !! Puis, il m'arrive aussi d'avoir des "empêchements" dans la vie et de ne pas pouvoir me libérer !!! | |
| | | ismael Australopithecus
Nombre de messages : 62 Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 9/12/2007, 12:16 | |
| JTC / Compte rendu 01 : « KISS OF DEATH » de Isabella Soupart - Spectacle total
- Spoiler:
Mallarmé avait imaginé Le Livre sans l’écrire (1). L’art durant la deuxième moitié du 20ème siècle a désiré l’Œuvre (après les balbutiements de Wagner ou Artaud). Une Œuvre qui serait l’abolition de toutes les frontières entre les arts. Un art qui serait tous les arts.
Kiss Of Death (K.O.D.) de la chorégraphe, auteur, danseuse, metteur en scène belge Isabella Soupart s’inscrit dans cette démarche absolue. Dans cette quête d’absolu.
K.O.D. est à la fois du théâtre, de la danse, de la musique, de la vidéo, du cinéma, de la performance, de la poésie sonore.
Cette création essaie d’englober en son sein l’univers entier. Son espace et son temps. L’Univers étant ici, celui de la création artistique. Elle se présente ainsi en une relecture de Hamlet, de Mulholland Drive, de One Flat Thing (chorégraphie de William Forsythe) et de Blow Up. Relecture elle-même bourrée de références à Scorsese, Godard, Duras…
Tout dans K.O.D. est de l’ordre de l’Oeuvre, mieux, de l’Orgie. 3 dimensions : scène divisée en deux parties : celle où évoluent les comédiens danseurs et celle où jouent en live les musiciens, et l’écran vidéo. 4 dimensions même, si on y ajoute le sur titrage français (la représentation étant presque exclusivement en Anglais).
Tout cela ne serait qu’un fatras conceptuel si ce n’est la cohérence esthétique et philosophique de la « mise en scène ». Car Isabella Soupart réussit le tour de force, ou plutôt le coup de génie, de faire de cette réflexion sur une époque en mue qui ne se reconnaît pas tout en se regardant continuellement, un immense moment de beauté et d’émotion. Beauté et émotion du corps à corps entre un homme et une femme, à l’interstice de l’étreinte et du thanatos, image insupportable l’un de l’autre. Beauté et émotion à la mort d’Ophélie projetée à l’écran sur la musique rock et tzigane du morceau Prenzlaurberg du projet Beirut (2) que les comédiens regardent dans une mise en abyme macabre.
Œuvre. Orgie. Ogresse.
Si la Tragédie est née de l’union de Dionysos et d’Apollon (3), il ne reste dans cette déconstruction d’Hamlet que le dionysiaque, l’apollonien a été dévoré par les bacchantes. Et Shakespeare par Soupart. Donnant ainsi vie à une des versions les plus originales de ce monument élisabéthain (4). Le personnage principal est joué par deux hommes (dont l’un joue aussi celui de Claudius, le frère fratricide), l’inceste est explicite, peut-être même consommé, Ophélie n’est pas d’un angélisme romantique mais une ersatz post-moderne de la Lolita de Nabokov filmée par un Kubrick sous amphétamines.
Ici, le politique, c’est le geste même du créateur. Quand l’Œuvre brise les limites du possible car son espace vital est illimité. Quand la représentation devient réalisation de l’utopie. Barthes avait prédit une époque où l’on n’écrirait plus, où l’écriture serait une réécriture de ce qui a déjà été écrit. K.O.D est une réécriture. D’abord de Hamlet. Mais pas seulement, car ensuite, du monde.
Entre les images projetées préalablement conçues (par Kurt d'Haeseleer) et celles créées sur scène et sur le moment (par les comédiens danseurs eux-mêmes). Entre la musique enregistrée et celle jouée en live (les deux pouvant être des partitions originales : électroniques ou metal, en passant par des solos aériens de guitare électrique) ou des reprises de musique préexistantes (les partitions d’Angelo Badalamenti pour Mulholland Drive ou une chanson de Patti Smith). Entre la chorégraphie inspirée par Forsythe à certains moments et originale à d’autres. En plus des fragments écrits intercalés entre ceux de Shakespeare, Lynch ou Antonioni, Guerra et Bond. Tout est destruction. Tout est création.
anAR(t)chie.
Au fil de la représentation, Hamlet laisse la place à Mulholland Drive et vers la fin à un télescopage entre une scène de Mulholland Drive et une scène de Blow Up, télescopage sur lequel se clôt Kiss Of Death.
Entre autres parallèles que l’on pourrai établir entre ces 3 œuvres est la matérialité du meurtre et sa possible réalité visuelle ou pas. Interrogations lancinantes sur la représentation et ses limites concrètes coulant tout au long de la pièce et des deux films. Interrogations reprises de façon personnelle par Isabelle Soupart. Personnelle et surtout contemporaine. Les lumières s’éteignent sur une des comédiennes radicalisant la réaction du personnage joué par Vanessa Redgrave dans le film d’Antonioni envers la photographe en une révulsion convulsive et furieuse à l’égard du fait d’être photographiée. Les signes qui nous ont été « donné à voir » se concrétisent alors.
L’artifice est dans la salle.
La réalité sur scène.
(1) « J'irai plus loin, je dirai : le Livre persuadé qu'au fond il n'y en a qu'un. » in Lettre à Verlaine, datée du 16 novembre 1885.
(2) Beirut est le énième projet musical d’un petit génie américain de 21 ans : Zack Condon. Sorte de Mozart de la musique populaire ayant conçut à l’âge de 15 ans un album de musique électronique, aujourd’hui convertit à l’acoustique entre folk et musique d’Europe de l’Est.
(3) Friedrich Nietzsche : La naissance de la tragédie (enfantée par l’esprit de la musique).
(4) Peut-être même la réécriture la plus importante depuis Hamlet-machine de Heiner Müller.
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| | | ismael Australopithecus
Nombre de messages : 62 Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: Re: Programme JTC 9/12/2007, 12:34 | |
| JTC / Compte rendu 02 : Le théâtre arabe et la guerre en Irak
- Spoiler:
« Déflagrations et des rimes / جاي من غادي »de Noureddine El Ouerghi (Tunisie).
« Langage des mères / لغة الأمهات de Sonia (Algérie).
« Couvre feu / حظر تجوال » de Mouhaned Hédi (Irak).
3 pièces. 3 pays. Une guerre.
Un monologue poétique, un drame à l’eau de rose, un conte absurde. 3 huis clos.
A quelques détails prés, le dispositif est le même ; espace unique et dépouillé, voire, déserté, dans lequel les remous du monde extérieur trouvent échos d’une manière ou d’une autre. Même si dans « Déflagrations et des rimes / جاي من غادي » l’espace scénique est indéterminé et qu’il est en partie irréel dans « Couvre feu / حظر تجوال (étant un salon dans la troisième pièce), le sentiment qui se dégage est celui d’une forme de claustration.
Les personnages ont peur. Ils le disent tous. Ils se sentent assiégés, voire traqués. Les bandes sons respectives, spécialement celle du spectacle irakien et au-delà de leur réussite ou pas, jouent un rôle presque similaire : celui de l’ennemi. L’envahisseur n’est plus visible, il est une entité non seulement étrangère mais si étrange qu’elle en devient abstraite. A croire qu’il n’existe pas que tout ceci n’est qu’un fantasme sado-maso. Les bruits des hélicoptères, des fusils, des explosions, nous rappellent qu’il n’en est rien. Que la guerre est bel et bien là. Que le seul phantasme, la seule illusion est de croire qu’elle n’est que sur scène, ou que sur un écran de télévision, alors qu’elle est partout, même dans la douceur et le confort d’une salle de théâtre.
Aux bruitages assourdissants de l’armée ennemie « invisible », viennent répondre les cris des personnages sur scène : cris de rage qui donnent froid dans le dos du personnage joué par Jamel Madani, hurlements outranciers de douleur des deux mères dans la pièce algérienne et puis les disputes attendrissantes et continuelles entre les deux comparses dans« Couvre feu / حظر تجوال ».
Les automatismes meurtriers engendrent les voix meurtries…
Déflagrations et des rimes / جاي من غادي Poème populaire, monologue épique.
Ce qui frappe de prime abord dans la dernière création du Théâtre de la terre, c’est le paradoxe entre aridité de la mise en scène et fertilité de la langue, entre pauvreté du geste et richesse du verbe. Malheureusement, le texte prégnant de transe dans sa forme vient buter sur une forme théâtrale confuse, maladroite et inaboutie.
Exemple : cette utilisation « utilitaire » de la musique en de ridicules intermèdes illustratifs. L’artificialité et l’inanité du procédé finissent par lasser insupportablement tant ils sont usés et usités. Un seul de ces intermèdes est néanmoins magnifique de sens : la mise en parallèle des mots de El Ouerghi et des notes de guitare de Jimmy Hendrix (Hey Joe et sa version de l’hymne américain à Woodstock). Un des moments les plus forts de cette création malheureusement ratée. L’autre trouvaille de mise en scène qui en vaille la peine est celle de la transformation d’une kalachnikov en chicha.
El Ouerghi n’est jamais aussi bon que quand il transforme et pervertit : la parole et les objets. A un monde qui ne sécrète plus que la douleur il répond par un univers en mue créatrice. Malheureusement, le propos de « Déflagrations et des rimes / جاي من غادي »se complait en général, spécialement au début, dans un post-nationalisme populiste et démagogique. Il est évident que la dérision plane sur la seconde partie du spectacle mais l’interrogation et la mise à distance n’est pas assez profonde intellectuellement ni efficace dramaturgiquement ni signifiante théâtralement pour emporter la pièce au-delà de la revendication.
Langage des mèresSentimentalisme béat et moralisme infecte.
Quelle insulte impardonnable peut bien recevoir un spectateur ? La médiocrité est excusable. Elle est subjective. Le foutage de gueule lui, a le mérite d’être objectif. Notre « metteur en scène » prend son public pour un imbécile finit : la piè(d)tre omédienne surjouant la mère occidentale est habillée toute en rouge et l’on comprend dés qu’on la voit l’association faite entre son costume et la couleur rouge, qui représente ici bien sûr le sang car on le comprendra très vite, il ne faut s’attendre à aucune once d’originalité. Peu de temps après, quand la scène est plongée dans une lumière rouge d’une laideur insupportable, on commence à se poser des questions mais résignés quand à la médiocrité de ce qui s’offre à nous, on pardonne. Mais quand vers la fin, la mère arabe ayant quitté la scène revient en traînant un long tissu rouge avec lequel elle recouvre toute la scène, on commence légèrement à avoir la nausée par cette débauche de rouge et quand en plus la mère occidentale se réveille de sa syncope et qu’elle demande étonnée : « Qu’est-ce que c’est que çà ? ». L’autre lui répond sans broncher « C’est du sang. » Tout cela dans un cabotinage sur-joué et excessif.
Précision : nul théâtre ici, ni poésie. Si esthétique il y a, elle n’est que feuilletonesque. Les quelques références qui viennent péniblement à l’esprit sont les soaps mexicains. Deux mères ennemies unies dans la douloureuse perspective de la perte chacune de son fils : l’un emprisonné et vraisemblablement allant être condamner à mort par l’armée du pays de la seconde mère dont le fils a été enlevé par la première comme monnaie d’échange et qu’on tuera aussi si le premier gars est exécuté. Un canevas des moins inspirés qui ne sert de surcroît qu’à une émonstration de bons sentiments qui évoluera grotesquement tout d’abord en une démonstration lénifiante de la maternité pour finir sur une justification de la supériorité morale de la race arabe. La bêtise insupportable et impardonnable de ce simili théâtre est immense : elle est dans la négation rétrograde de l’altérité, dans la glorification raciale de soi.
Couvre feu / ظر تجوال Vladimir et Estragon à Babylone City
Puisant une partie de son inspiration et de son esthétique du Godot de Becket, cette tragi-comédie offre un travail intéressant sur la lumière mais surtout sur les orps et le décor. Œuvre fort drôle et originale, très bien mise en scène et jouée. La force du propos et du contexte où se situe l’histoire est désamorcée et sublimée par la scénographie et l’écriture qui lorgnent vers l’irréel ou l’absurde.
Ce dont il est question ici en creux c’est de la fragmentation des corps, du corps. Comment deux personnes enfermées dans un espace clôt et restreint, finissent malgré tout par établir entre eux des frontières qui restreignent encore plus leur espace vital, jusqu’à ce qu’ils s’étouffent eux-mêmes presque volontairement ?
L’interrogation est subtile et le traitement convaincant.
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