Max Maitre du Monde
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| Sujet: Nouveau Syndicat des journalistes Tunisiens 31/10/2007, 12:57 | |
| Je ne pense que ca ne pourrait que faire du bien au paysage journalistique Tunisien - Citation :
- Les journalistes tunisiens annoncent la création d'un nouveau syndicat national
30/10/2007
Les professionnels des médias en Tunisie se sont réunis pour créer un nouveau syndicat en remplacement de l'Association des Journalistes Tunisiens, parfois fort critiquée. Cette nouvelle organisation envisage de négocier les salaires et les prestations sociales pour ses membres.
Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis – 30/10/07
Lors d'une réunion extraordinaire tenue samedi 27 octobre dans la soirée, plus de trois cents journalistes tunisiens ont décidé de dissoudre leur association en faveur d'un nouveau syndicat, baptisé l'Union Nationale des Journalistes Tunisiens.
Après quelques débats, le président de l'Association des Journalistes Tunisiens (AJT), Hachemi Nuouira, a annoncé que les négociations entre l'association et des membres du gouvernement tunisien qu'il n'a pas cités avait permis de parvenir à "un accord aux termes duquel le gouvernement tunisien permettrait la mise en place d'une union indépendante destinée à défendre les intérêts financiers et moraux des journalistes."
Deux autres membres du conseil d'administration ont mis en doute la création d'un syndicat national des journalistes sur la base de promesses gouvernementales informelles. Mohcine Abderrahman a exigé de savoir d'abord qui avait représenté le gouvernement lors de ces négociations, "afin de s'assurer du sérieux des promesses".
Neji Beghouri, également membre du conseil, a déclaré: "Je ne crois pas en ces promesses, parce qu'elles ont été précédées d'autres qui n'ont pas été tenues, comme la nomination officielle des journalistes sous contrat avec la télévision d'Etat."
M. Nuouira a néanmoins insisté sur la sincérité de ces promesses, affirmant que l'AJT avait négocié avec des institutions, non des particuliers.
Militante de la liberté de la presse, Fathi Ayari a déclaré à Magharebia: "La création de l'Union Indépendante des Journalistes Tunisiens est une nécessité historique, rendue inévitable par les particularismes de la pratique de la profession de la presse en Tunisie."
Elle a souligné que cette nouvelle union, "comme dans le cas de pays démocratiques développés et d'autres tels que le Maroc, l'Algérie et l'Egypte, n'était pas, et ne sera pas, en concurrence ou en contradiction avec les autres syndicats. Plutôt, elle agira en solidarité et en concertation avec eux.
La déclaration initiale de cette union, publiée à l'issue de la réunion de samedi, affirme que l'Union Nationale des Journalistes Tunisiens sera "une structure professionnelle indépendante, qui constituera une avancée". Cette déclaration précise également que cette union "sera considérée comme le successeur légal de l'Association des Journalistes Tunisiens et de ses obligations internes et externes."
Les participants ont chargé le comité directeur de l'AJT de mettre en place la nouvelle organisation et de dissoudre l'ancienne.
Aux termes de la législation tunisienne, un syndicat peut être créé par simple déclaration; aucune autorisation préalable n'est requise. En pratique toutefois, les autorités peuvent refuser de reconnaître un nouveau syndicat, comme cela a été le cas pour les journalistes qui avaient tenter de créer un nouveau mouvement il y a deux ans. Les membres de ce syndicat s'étaient plaints des interférences gouvernementales dans leurs activités, y compris le blocage de la conférence intitiale du groupement. Des tentatives supplémentaires de fonder un syndicat sous la tutelle de l'Union Générale Tunisienne du Travail avaient également échoué, par suite de reports successifs de la conférence initiale, dont la tentative la plus récente en date était fixée au 28 octobre.
L'AJT a été critiquée pour être proche du gouvernement et ne pas faire assez pour la liberté de la presse, en dépit de la publication de rapports annuels parfois critiques sur la façon dont le gouvernement traite les médias. Ce nouveau syndicat sera chargé des mêmes tâches, mais il aura de plus le pouvoir de négocier les salaires et les prestations sociales pour le compte de ses adhérents. Si une organisation parallèle à l'Union Nationale des Journalistes Tunisiens est créée, le Code du travail tunisien accorde le droits de négociation, en particulier dans le domaine des salaires, au groupement comportant le plus grand nombre d'adhérents.
Une source proche de ce syndicat a déclaré à Magharebia que le comité directeur se préparait à contacter la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) en vue d'obtenir des conseils lors de la constitution de ce nouveau syndicat. Depuis des années, l'AJT était la seule organisation membre de la FIJ à ne pas disposer d'un statut légal de syndicat professionnel. http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2007/10/30/feature-01 | |
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