Statut Social

Un sujet qui ne devrait pas mettre tout le monde d'accord

Que pensez-vous du statut social? est-ce une finalité en soi?

Comment pensez-vous qu'on puisse atteindre un statut social respectable dans notre société actuelle?

Ce système d'"hiérarchisation" vous convainct-il?

on dirait que tu es en train de faire la bande annonce d'un débat télévisé
hum, bon, je vais être un peu plus sérieuse, juste euuuuh tu veux dire quoi par satut social? le fait qu'il y ait des bourgeois et des ouvriers, des hauts fonctionnaires et des petits?

j'essaye d'etre sérieuse, c'est pas évident pour moi (dhaher mayokhrejch aleya echay hein )

ben en fait il existe plusieurs statuts sociaux plus "nuancés" que ceux que tu cites.

pour prendre un exemple, les bourgeois: il y a les bourgeois issus de grandes familles connues, et les "nouveaux bourgeois", elli tal3ou comme un champignon suite à un enrichissement brusque ou autre. je crois que leur statut social n'est pas le même, non?

enfin je ne sais pas si je me fais comprendre..

oui oui, j'ai compris là.
bon, éna j'ai tendance à les appeler arrivistes qui tji tchouf (dra 3lech ...)
ben en fait, le satut social est un truc vraiment ancré chez nous, parce que touuuuut y est basé sur l'apparence (ellahwa fella3bed ...) hédhéka 3mal hakka, w hédhéka ma3malch, etc ... et donc ça amène à une certaine compétition, si nous sommes égaux niveau habit, revenus, ... je préfère appartenir à telle classe pour que je paraisse meilleur que toi (ken 3amlou compétition dans un autre domaine rahou chefhom rabbi ...) et euuuh je patine un peu là
je laisse la palce aux autres peut être que je vais avoir d'autres idées après ^^"

ShadOow a écrit:

n exemple, les bourgeois: il y a les bourgeois issus de grandes familles connues, et les "nouveaux bourgeois", elli tal3ou comme un champignon suite à un enrichissement brusque ou autre. je crois que leur statut social n'est pas le même, non?

enfin je ne sais pas si je me fais comprendre..

nouveaux bourjois, ça fait nuancé? et champignon... là c'est vraiment.. neutre, je prefere encore ouvriers et hauts et petits fonctionnaire.
je sais pas pourquoi mais... j'ai toujours pensé comme ça, j'ai toujours considéré certains comme des nouveaux riches, et pareil pour moi, j'ai tendance à les appeler arrivistes, mais, a vous lire ici, je trouve ça plutot revoltant.

Tu considère "champignon" comme péjoratif?
ce n'était pas mon intention en tout cas, et je ne suis pas d'accord avec cette sorte de "classification", mais bon, j'essayais d'être neutre..

un nouveau bourgeois pour ma part n'est pas forcément arriviste, yakhi chbikom tghattiw fi 3in echams bel ghorbel, qui c'est qui ne veut pas s'assurer du confort matériel?

Pour moi quelqu'un d'arriviste c'est quelqu'un qui est devenu riche récemment et qui a oublié d'ou il venait, genre ywalli yahki bessouri lemkasser m3a sgharou pour faire genre enfin bref t7ess elli il a des comportements mouch naturel car il les a acquit récemment

shad, ce n'est pas vivre dans le confort le problème. les arrivistes ne cherchent pas à vivre dans le confort mais à montrer qu'ils vivent dans le conforte, qu'ils peuvent dépenser sans compter, ...

ShadOow a écrit:

Un sujet qui ne devrait pas mettre tout le monde d'accord

Que pensez-vous du statut social? est-ce une finalité en soi?

On est tous assoiffés de reconnaissance et de valorisation en quelque sorte. Notre appréciation de ce qui est valorisation dépend de notre maturité et nos valeurs. L'écho qu'on reçoit qui devrait refléter "ce statut social" dépend du cadre et du milieu. Un universitaire peut avoir un bon feed-back dans son université ou son école et se sentir quelconque dans son quartier du fait qu'il n'affiche pas l'aisance matérielle d'un commerçant inculte.
En fait, l'appréciation de ce fameux statut social peut être un mélange chez une même personne qui est tiraillée entre plusieurs échelles de valorisation qui existent simultanément. Il peut être fasciné par l'aisance matérielle, le pouvoir, le professeur illustre etc.

Il y'a aussi des éléments de valorisation qui s'expriment tout de suite et donnent un avant-goût qui sera confirmé ou infirmé. Ce qu'on appelle "première impression" qui est généralement liée aux apparences. Il y'a des éléments qui agissent plus lentement, à courte distance comme les qualités humaines qui ne peuvent pas forcément s'afficher dès le début mais avec quoi la personne imprègne tous ceux qu'elle croise.

Le statut social est intiment lié au feed-back, il est relatif à cette valorisation. On peut chercher à bâtir une échelle absolue de valorisation mais le caractère général et "indépendant du repère" qu'on voudrait donner à "statut social" implique qu'il est en quelque sorte une distribution spatiale pondérée par les différentes valorisations en traversant les divers milieux de notre société. C'est en quelque sorte une distribution au sens mathématique qui reflète une moyenne ou une lecture de l'échelle de valeurs prépondérante dans une société donnée à un instant donné.

ShadOow a écrit:

Comment pensez-vous qu'on puisse atteindre un statut social respectable dans notre société actuelle?

Ce système d'"hiérarchisation" vous convainct-il?

Je pense qu'il n'est pas pratique de s'acharner à vouloir convaincre une personne fondamentalement matérialiste de l'intérêt des qualités spirituelles et humaines. Peut être son cheminement propre l'amènerait un jour à coups d'épreuves et de désillusions à changer d'échelle de valeurs mais les leçons de morale n'arriveront pas à avoir une impacte sur quelque chose d'aussi fondamental et enfui que l'échelle des valeurs. Il y'a le discours que tout le monde retient sur ce qui "devrait être" et il y'a la réalité consacrée.

Je pense en admettant ce fait, on peut ne plus être atteint et se sentir dévalorisé quand on n'obtient pas l'echo qu'on attend. Il faut comprendre qu'on ne peut pas vendre de l'or à une personne qui ne connais que le plomb. Il faut l'admettre, il y'aura toujours des réalisations qui passeront au dessus des radars de plein de gens.

Je pense qu'il faudrait plutôt créer des cadres et des institutions où certaines qualités pourront s'exprimer. Le système détermine l'échelle, l'institution détermine les qualités qu'elle recherche chez ses hommes et femmes.

Exemple: Un système démocratique requiert des personnes libres d'esprit, avec un esprit critique développé et une capacité à convaincre par contre un autre système demande quelqu'un qui applique les ordres, n'a pas trop de crises de conscience et cherche toujours le "chef" du regard.

Réponse perspicace comme d'habitude Overdrive !

J'ajoute que le statut social nous commençons par le subir en héritant de celui de nos parents. Et conditionné par celui-ci, nous plaquons sur nos yeux et nos idées une grille de références forcément subjective. A cela, il se "psycho-greffe" (si je puis me permettre ce néologisme) de manières consciente et / ou inconsciente les désirs, ambitions et peurs de nos parents et référents, qui influent aussi forement sur notre vision du statut social.

Tout cela pour constater une fois de plus les relatives limites de notre libre-arbitre.

Donc pour répondre à l'ombreuse princesse :
le statut social n'est pas une fin en soi mais un habit (un masque ?) ou un outil de notre vie matérielle (par opposition à spirituelle) qui comporte ses avantages et inconvénients selon le niveau atteint;
et la notion de statut social "respectable" est si fortement liée à une échelle de valurs personnelles qu'il est difficile de se prononcer. Bien que nous aspirons tous à un confot de vie matérielle e de reconnaissance aux yeux des autres, le statut social ne fait pas tout (Cf. la pyramide de Maslow et les différents niveaux de besoins de l'ndividu) et cette hiérarchisation des êtres humains est bien l'une des plus anciennes récurences de nos sociétés depuis que l'humain s'efforce de se civiliser sans toutefois lui apporter les vertus et la dignité, faute d'encourager suffisament le respect et la solidarité. Donc là je répond que je suis peu convaincu.

Cependant, à force d'observations et réflexions, je reconnais qu'il est bien difficile de s'affranchir des pesanteurs du statut social et de la course à la monté d'échelle qu'il induit.

... Notre perpétuel fichu orgueil qui nous empoisonne sans cesse le sang et les instincts...