Ghoul Homo Pacificus
Nombre de messages : 2552 Age : 50 Date d'inscription : 02/07/2007
| Sujet: Bush veut rallier les sunnites 13/9/2007, 11:24 | |
| A force de faire n'importe quoi, les américains se mettent dans des situations ridicules. Voilà qu'ils recommencent à financer leurs ennemis comme ils l'ont fait jadis avec Ben laden. - Citation :
- A Al-Anbar, les militaires américains mettent sous contrat des milices sunnites
Pour lutter contre Al-Qaeda, l’US Army paie 1 000 hommes qui, auparavant, la combattaient. Par Philippe Grangrereau QUOTIDIEN : mardi 11 septembre 2007 Washington de notre correspondant Le nombre d’attaques contre l’armée américaine dans le secteur d’Abou Ghraib, à 30 km à l’ouest de Bagdad, a considérablement diminué ces derniers mois. L’armée américaine y joue une tactique anti-insurrectionnelle qui semble pour l’instant efficace. Une milice sunnite de plus d’un millier d’hommes y a été constituée afin de collaborer avec l’occupant, qui les a placés sous contrat renouvelable tous les mois. L’armée américaine les paie, mais assure qu’elle ne leur fournit pas d’armes. Ils possèdent toutefois la leur, et lorsqu’ils conduisent les GI à une cache d’armes, ils peuvent conserver une partie du butin. Il est fréquent que ces miliciens soient d’anciens «insurgés» qui prenaient ces mêmes GI pour cible voilà peu. «Certains de mes hommes sont tentés de les mettre contre un mur et de les descendre», explique un sergent américain cité la semaine dernière dans le Washington Post. «Mais le fait est que, maintenant, nous ne sommes presque plus la cible de bombes ni de tirs.» Subventions. L’armée d’occupation, qui a étendu cette recette tactique à l’ensemble de la province majoritairement sunnite d’Al-Anbar, tire parti des rancœurs de la communauté locale vis-à-vis des islamistes d’Al-Qaeda en Mésopotamie, qui ont souvent commis des «excès» tels que l’assassinat de musulmans pas assez fervents à leur goût. Elle table aussi, et peut-être surtout, sur les peurs des sunnites d’Al-Anbar à l’encontre d’un gouvernement irakien dominé par la communauté chiite, majoritaire dans le pays, soupçonnée de faire le jeu de l’Iran. Afin de pallier le quasi-boycott budgétaire de Bagdad à l’encontre d’Al-Anbar, le Pentagone a commencé cet été à subventionner écoles et usines afin de stabiliser la province, que les militaires américains considéraient « perdue» l’an dernier en raison de la forte présence d’Al-Qaeda. Elle est aujourd’hui presque sous contrôle. Mais pour combien de temps ? «Les jihadistes d’Al-Qaeda ont quitté les villes pour se réfugier dans les campagnes. Mais ils sont toujours là», met en garde un diplomate européen basé à Washington. Certains soldats américains sur le terrain doutent que cette antique manœuvre du «diviser pour régner», qui exacerbe les tensions entre sunnites et chiites, puisse s’avérer durable. «Lorsque les Américains seront partis, les [populations sunnites] se retrouveront face aux milices chiites, et ils s’allieront de nouveau à Al-Qaeda», prévient un expert de l’International Crisis Group, Joost Hiltermann. «Le gouvernement irakien travaille contre nous car il craint, avec raison, que ces miliciens sunnites ne se retournent contre lui une fois les Américains partis», confirment de leur côté six militaires américains combattant en Irak, dans une opinion publiée en août dans le New York Times. Cautionner. George W. Bush a effectué le 3 septembre une visite surprise à Al-Anbar, où il a convoqué le Premier ministre, Nouri al-Maliki, afin de le forcer à cautionner ces milices paramilitaires sunnites. Mais cette «alliance» de circonstance américano-sunnite, que Bush qualifie de «progrès politique», pourrait accélérer une fragmentation du pays. Certains à Washington tablent désormais sur une telle issue. «Un Irak tripartite n’est pas la meilleure des choses. Nous avions espéré davantage. Notre objectif était un Irak démocratique et unifié. Mais il s’avère que c’était trop ambitieux», écrit le néoconservateur Charles Krauthammer en présentant une partition comme «une deuxième meilleure option». Le sénateur républicain Richard Lugar, qui penche aussi pour cette solution, estimait en juin que «peu d’Irakiens ont fait la démonstration qu’ils veulent être Irakiens». http://www.liberation.fr/actualite/monde/277556.FR.php | |
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Ghoul Homo Pacificus
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| Sujet: Re: Bush veut rallier les sunnites 14/9/2007, 10:17 | |
| le retour du baton ne s'est pas fait attendre - Citation :
Un chef tribal sunnite hostile à Al Qaïda assassiné en Irak 13.09.07 | 19h59
BAGDAD (Reuters) - Un important chef de tribu sunnite hostile à Al Qaïda a été tué avec trois de ses gardes du corps et son secrétaire particulier dans un attentat à la bombe, annonce la police irakienne.
Abdoul Sattar Abou Richa a trouvé la mort dans l'explosion d'un engin près de son domicile à Ramadi, capitale de la province occidentale troublée de l'Anbar.
Cliquez ici ! De sources policières, on indique que la bombe a explosé au passage de sa voiture. Mais la police n'exclut pas que le véhicule lui-même ait été piégé grâce à la complicité d'un garde du corps de la victime qui ne se trouvait pas dans la voiture.
Des habitants de Ramadi ont déclaré qu'un état d'urgence avait été décrété dans la ville soumise à un important déploiement de force des troupes irakiennes et américaines.
Le gouvernement irakien et la Maison blanche ont condamné l'attentat. Le conseiller à la sécurité nationale, Mouafak al Roubaïé, l'a imputé à Al Qaïda.
Le général David Petraeus, commandant du corps expéditionnaire américain, a quant à lui déploré "une perte terrible pour la province de l'Anbar et pour l'Irak tout entier".
"VAILLANT GUERRIER"
"Elle montre combien il était important et prouve qu'Al Qaïda en Irak reste un ennemi dangereux et barbare", a-t-il ajouté.
Lors de sa visite-éclair en Irak, le 3 septembre, le président George Bush avait rencontré ce leader d'une alliance tribale auxiliaire des forces américaines.
Le porte-parole du Pentagone Geoff Morrell a qualifié Abou Richa de "vaillant guerrier". "Nous espérons fortement que son mouvement lui survivra", a-t-il ajouté.
Cette alliance, dont il est à l'origine, avait été saluée par les responsables américains et irakiens comme l'un des plus grands succès dans leurs efforts pour rétablir la sécurité en Irak.
"Abou Richa a joué un rôle déterminant dans la lutte contre les extrémistes qui ont tenté de s'emparer de la province de l'Anbar et d'en faire une enclave rétrograde sur le sol irakien", peut-on lire dans un communiqué diffusé par les services du Premier ministre Nouri al Maliki.
Jaouad al Bolani, ministre de l'Intérieur, a pour sa part annoncé que des statues seraient érigées à sa mémoire et qu'une brigade de police porterait son nom.
Dans de son rapport au Congrès, lundi, le général Petraeus avait salué les progrès "très importants" constatés en matière de sécurité dans la province située à l'ouest de Bagdad.
Ces derniers mois, l'alliance avait cependant semblé minée par des dissensions internes et des résistances au leadership d'Abou Richa.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-32409826@7-37,0.html | |
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