PARIS
(Reuters) - Une organisation antiraciste, la Licra, s'est présentée
comme partie civile vendredi à Paris au procès d'un jeune homme
poursuivi pour des violences commises avec la circonstance aggravante
d'injures raciales anti-blanc.
Le procès, qui intervient alors qu'une controverse
politique bat son plein en raison de l'utilisation de ce phénomène dans
la campagne pour la présidence de l'UMP, a été renvoyé par le tribunal
correctionnel au 26 avril prochain.
Les juges ont accepté la demande présentée par l'avocat
de la victime, qui aurait été violemment frappée à la gare du Nord et
qualifiée de "sale Blanc" et "sale Français". Le renvoi était soutenu
par la défense du prévenu, qui a notamment souhaité un contexte plus
propice à la "sérénité" pour juger le dossier.
Le racisme anti-blanc existe bel et bien, mais il ne
peut être confondu avec le racisme anti-noir ou anti-maghrébin en raison
notamment de grandes différences dans les traductions en termes de
discrimination, a estimé en marge de l'audience Me Nadia Moutchou,
avocate de la Licra.
"Le racisme anti-blanc existe, il n'y a pas de tabou à
avoir là-dessus, on le dit sans pudeur. On l'a déjà dit en 2010, c'est
un phénomène qui s'est aggravé avec le temps, c'est certain", a-t-elle
dit à Reuters.
"En revanche, il ne faut pas en faire un stéréotype. Le
racisme anti-blanc reste extrêmement minoritaire, ce sont des cas
isolés. On parlera plutôt de ressentiment anti-français parce qu'il ne
s'accompagne pas de formes de discrimination et d'oppression qu'on
rencontre dans d'autres formes de racisme", a-t-elle ajouté.
Le code pénal français ne fait pas de différence entre
les formes de racisme ou de discrimination fondés sur l'origine ethnique
ou religieuse.
LES DISCRIMINATIONS NE VISENT PAS LES BLANCS
Le débat divise les organisations antiracistes, le Mrap
(Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et SOS
Racisme hésitent à s'associer aux poursuites dans ce type d'affaire.
Ses dirigeants, sans nier qu'une forme de racisme
anti-blanc puisse exister, considèrent qu'il s'agit d'un avatar ou d'une
réaction au racisme anti-noir ou anti-maghrébin et déplorent par
ailleurs que le phénomène soit utilisé politiquement.
SOS Racisme a réaffirmé sa position dans une
déclaration transmise à Reuters. "On tente aujourd'hui de nous faire
croire que les premières victimes du racisme en France seraient les
'Français de souche', alors que nous savons bien qu'en premier lieu, ce
sont les personnes issues de l'immigration, des Dom-Tom, les femmes, les
juifs, les homosexuels", dit l'association.
Jean-François Copé, actuel patron de l'UMP et candidat à
la présidence du parti face à François Fillon, a fait surgir ce thème
cher à l'extrême droite dans le discours de la droite parlementaire en
l'évoquant dans son livre, "Manifeste pour une droite décomplexée".
François Fillon a pris ses distances avec son discours
mais sans véritablement s'en dissocier. Le sujet fait débat à droite
cependant, l'ex-ministre François Baroin ayant jugé les propos de
Jean-François Copé "toxiques".
Les avocats de la Licra et des sources judiciaires
confirment que des signalements ou des plaintes font état de propos
anti-blancs. Les procédures judiciaires sont toutefois rares à ce sujet.
Il est avéré selon les rapports d'organismes comme la
Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) que les
discriminations à l'embauche, dans l'accès au logement ne touchent pas
les Blancs en tant que tels, mais éventuellement les Maghrébins et les
Noirs.
Plusieurs procès ont d'ailleurs visé des annonces
racistes d'agences d'intérim employant à la demande de certaines
entreprises le code "BBR" ("bleu-blanc-rouge") pour exclure de certains
emplois les Noirs, les Maghrébins et les Asiatiques.
Par ailleurs, plusieurs associations de défense des
droits de l'homme ont conclu que les contrôles de police en France
étaient discriminatoires car ils visaient plus fréquemment les Noirs et
les Maghrébins mais pas les Blancs en tant que tels.
Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal
soyons sur sans meme connaitre l'identite de l'individu ( agresseur, anti blanc ), et qu'il ne saurait en aucun cas être, un falacha !si c'etait un falacha, non, la LICRA ne l'auait jamais emmener en justice !bon espérant qu'en disant que la licra continue à prendre les vessies pour des lanternes,
qu’elle ne me poursuivrait pas en justice pour antisémitisme primaire !