RI7 ESSID ...YEDDI MAY ROD, bon débarras
Trois jours après le coup de filet
de vendredi dans les milieux islamistes, le ministre de l'intérieur,
Claude Guéant, a ordonné lundi 2 avril l'expulsion de trois imams
radicaux et de deux militants islamistes étrangers pour atteinte aux
intérêts fondamentaux de l'Etat, a annoncé le ministère dans un communiqué.
Un militant islamiste de nationalité algérienne et un imam de
nationalité malienne ont été renvoyés ce lundi dans leur pays d'origine,
tandis qu'un imam de nationalité saoudienne a fait l'objet d'un arrêté
d'expulsion. Un militant islamiste de nationalité tunisienne et un imam
de nationalité turque "feront prochainement l'objet d'une procédure d'expulsion", précise le ministère.
"ANTISÉMITISME" ET "REJET DE L'OCCIDENT"
Les deux individus qui ont été mis dans l'avion lundi sont le militant islamiste algérien Ali Belhadad, et l'imam malien Almany Baradji. Condamné pour son rôle dans les attentats de Marrakech en 1994, Ali Belhadad aurait repris "au cours des semaines passées, des relations assidues avec la mouvance islamiste radicale", selon l'intérieur.
La Place Beauvau précise également que l'imam Baradji "promeut dans ses prêches l'antisémitisme, le port du voile intégral, le rejet de l'Occident et l'éducation des adolescents jugés difficiles dans des écoles coraniques à l'étranger".
"COMMERCE DE LA DROGUE"
L'imam de nationalité saoudienne, Saad Nasser Alshatry, promeut "systématiquement
dans ses prêches l'isolement des femmes, le repli communautaire des
musulmans, le commerce de la drogue, l'acquisition de la nationalité
française pour faciliter le prosélytisme musulman".
Le militant islamiste de nationalité tunisienne, Malek Drine, "promeut publiquement le rejet du monde occidental et le meurtre des personnes qui se détourneraient de l'islam", toujours selon l'intérieur. L' imam de nationalité turque, Yusuf Yuksel, promeut quant à lui "la haine du monde occidental et des juifs". Ces
deux individus feront prochainement l'objet d'une procédure d'expulsion
après avis de la commission d'expulsion, compte tenu de leurs attaches
familiales en France.Le ministère précise que "d'autres mesures d'expulsion interviendront prochainement".
Ces expulsions interviennent après l'affaire Mohamed Merah, du nom de l'auteur présumé de sept meurtres commis fin mars à Toulouse et Montauban et se revendiquant d'Al-Qaida.
Parallèlement, la France a décidé jeudi dernier d'interdire
la venue sur son territoire de quatre prédicateurs conviés au
rassemblement annuel de l'Union des organisations islamiques de France
(UOIF), du 6 au 9 avril au Bourget.
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