Saïda Agrebi, le bras droit de l'épouse du président déchu Leïla
Trabelsi, qui avait fui la Tunisie l'été dernier, a été arrêtée lors
d'un contrôle de routine, alors qu'elle arrivait du Brésil, selon cette
source. Elle a été remise à la justice française en vue de la mise en
oeuvre du mandat d'arrêt international. Cela ouvre théoriquement la voie à une procédure d'extradition.
«Mme
Agrebi a été interpellée ce matin à Roissy en exécution d'une demande
d'arrestation provisoire diffusée par les autorités tunisiennes», a
confirmé, Bruno Badré, porte-parole de la chancellerie.
Un mandat
d'arrêt international avait été émis par un juge d'instruction de Tunis à
l'encontre de Saïda Agrebi. Elle avait fui la Tunisie le 30 juillet,
provoquant une levée de boucliers dans le pays, selon l'agence
tunisienne TAP.
Plainte pour corruption
Une plainte
pour corruption au sein de l'association qu'elle présidait,
l'Organisation tunisienne des mères (ATM), avait été déposée contre elle
à la mi-juillet. Mais la décision d'interdiction de voyage à son
encontre n'avait été émise que le 3 août.
Saïda Agrebi était une
figure emblématique du régime de Zine El Abidine Ben Ali et le bras
droit de son épouse Leïla Trabelsi. Elle menait des campagnes de
propagande en faveur du régime, sous couvert de son association
caritative.
Au lendemain de la chute du régime de Ben Ali, le 14
janvier en plein soulèvement populaire, Saïda Agrebi avait tenté de
quitter le pays. Déguisée à l'aide de grosses lunettes et d'une chaise
roulante, elle avait tenté de prendre un vol à destination de Nantes, en
France, mais avait été reconnue par la police et interdite d'embarquer.
(afp/Newsnet)