Dominique de Villepin, qui a été reçu lundi, pour la deuxième fois en quinze jours par le président Sarkozy, a dit s'être rendu à l'Élysée "dans un esprit de franchise, de clarté et sans ambiguïté" pour évoquer la situation dans les pays arabes. "Il n'y a aucune ambiguïté entre le président et moi-même", a répondu le président de République solidaire, interrogé sur ses rencontres successives avec le chef de l'État lors d'un point de presse au siège de son mouvement.
L'ex-Premier ministre a pris son petit-déjeuner lundi avec Nicolas Sarkozy "pour évoquer le conseil européen extraordinaire de vendredi sur la situation en Libye et dans la Méditerranée. "J'ai répondu la première fois à son invitation (le 24 février, NDLR) dans un esprit républicain. Il est clair que je respecte la tâche lourde du président et que, dans un moment historique, j'estime qu'il est de mon devoir d'apporter des propositions, l'expérience qui est la mienne", a-t-il affirmé. D'ailleurs, a-t-il ajouté, "chaque fois que le président ou quiconque sollicitera ma participation à un dialogue en vue de l'intérêt général, je répondrai présent". "Donc, c'est dans un esprit de franchise, de clarté et sans aucune ambiguïté que je me suis rendu à l'Élysée. Sans quoi, après le premier rendez-vous, il n'y en aurait pas eu un second", a-t-il poursuivi en affirmant n'avoir reçu, alors, aucune proposition de Nicolas Sarkozy, comme des rumeurs l'avaient laissé entendre.
"Il est clair que le président, et je lui ai dit, sait la volonté qui est la mienne de proposer une alternative à la politique qui est aujourd'hui menée", a dit Dominique de Villepin. Au plan international, l'ex-ministre des Affaires étrangères a déclaré avoir dit au chef de l'État sa conviction que la situation dans les pays arabes représentait "un rendez-vous essentiel pour la France et l'Europe". "Il nous faut poser le cadre de l'action qui doit être régional. Ce cadre, c'est celui de l'Europe, riverain de la Méditerranée, de la Ligue arabe et de l'Union africaine", a-t-il ajouté. "Au-delà du cadre, il faut aussi déterminer les outils qui vont nous permettre d'agir. Cela veut dire, mettre en place une zone d'exclusion aérienne (...) pour neutraliser toute capacité d'action du colonel Kadhafi de s'en prendre davantage à son peuple". "Il me paraît aussi essentiel de mettre en place une force de paix qui pourrait intervenir à travers des corridors humanitaires et aurait vocation à marquer notre engagement sur le terrain dans le cadre des Nations unies", a-t-il dit.
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