Kahéna Homo Addictus
Nombre de messages : 1913 Age : 107 Localisation : Behind you Emploi : legal Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Les Sondages Harris en France sont rémunérés 8/3/2011, 12:11 | |
| - Citation :
- MEDIAPART Par
Mathilde Mathieu, Michaël Hajdenberg
Selon nos informations, l'institut Harris Interactive a rémunéré le panel qu'il a utilisé pour produire le sondage «choc» de dimanche, qui a placé Marine Le Pen en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.
Interrogé par Mediapart, Jean-Daniel Levy, directeur du département opinion, est bien obligé de le reconnaître: pour attirer le chaland et le motiver à répondre à son enquête, réalisée sur Internet, l'institut a organisé un jeu-concours et fait miroiter une récompense. Au final, 7.000 euros ont été offerts à l'un des quelque 1.600 membres du panel. Chez Harris Interactive, qui publie deux nouveaux sondages du même type ce mardi matin plaçant la présidente du FN en tête quels que soient ses adversaires, le sondage est aussi une loterie. De quoi faire naître de sérieux doutes sur l'authenticité des résultats.
Certes, la méthode, sans le montant, est à peu près explicitée sur le site de l'institut. Mais à la toute dernière phrase d'une page de méthodologie qui ne peut être dégotée qu'à force d'opiniâtreté: «Harris Interactive privilégie le système de participation à un jeu concours (contrôlé par huissier) permettant de gagner des lots (chèques bancaires) via un tirage au sort.»
Dans les faits, une seule personne touche le gros lot: «7.000 euros est une somme suffisamment importante pour intéresser quel que soit le milieu social», précise le directeur qui explique que le montant versé varie selon les études.
Très vite, Jean-Daniel Levy tente de se justifier: «On peut avoir un idéal de démocratie et constater que dans la réalité, les choses sont plus complexes.»
En clair, pour éviter un manque de représentativité et attirer les couches les plus populaires, l'institut mise sur l'attrait du chèque. «Mais ce n'est pas si important: quand ils reçoivent le prix, il arrive que certains des gagnants ne se souviennent même plus qu'ils avaient participé au jeu-concours, assure-t-il sans rire. On oublie, car on se prend au jeu. La gratification est un stimulus, pas un moteur.» La meilleure preuve en serait que, quand on demande aux sondés après le questionnaire s'ils ont quelque chose à ajouter, « le mot qui revient le plus souvent, c'est merci».
Les instituts de sondages, eux, peuvent remercier le gouvernement. En prétextant un «ordre du jour surchargé», celui-ci a pour l'instant refusé d'inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblée une proposition de loi visant à encadrer les sondages, votée à l'unanimité au Sénat. Les concepteurs du texte, les sénateurs Hughes Portelli (UMP) et Jean-Pierre Sueur (PS), avaient, dès le premier article, souhaité interdire cette pratique du cadeau-bonus, utilisée pour fidéliser un panel, en précisant: «Les personnes interrogées sont choisies par l'organisme réalisant le sondage et ne peuvent recevoir aucune gratification de quelque nature que ce soit.» Hughes Portelli s'en explique: «Cette pratique est choquante d'un point de vue éthique. Voter est un comportement qui relève de la citoyenneté. Quand on vote, on n'est pas payé. Qu'on soit payé pour donner son avis sur une marque de lessive, ce n'est pas grave, c'est du marketing. Mais là, c'est complètement différent.» Le sénateur UMP y voit par ailleurs un problème sur la nature du sondage: «On peut parler d'un comportement induit. A partir du moment où un panel est interrogé régulièrement, cela change les déclarations des sondés à terme. Ils se sentiront obligés de répondre, pour pouvoir prétendre au cadeau, alors qu'ils n'auraient peut-être pas répondu sinon.» La loterie du départ aboutirait à une autre forme de loterie dans les résultats. M. Jean-Pierre Sueur, co-rapporteur de la proposition de loi, avait dénoncé le 20 octobre en commission des lois «ces enquêtes où l'on promet à ceux qui y participent un abonnement gratuit ou quelque loterie avec un voyage aux Bahamas à la clé... Il est clair que de telles pratiques faussent totalement l'échantillon...». Dans leur rapport, les deux sénateurs avaient expliqué que «ces gratifications constituent des “biais” que dénoncent de nombreux spécialistes ainsi que certains grands instituts qui refusent de développer ces méthodes». Tous les chercheurs en science politique interrogés par Mediapart en octobre avaient également dénoncé cette pratique. «Si elle était adoptée, cette mesure tuerait le système des sondages en ligne qui sont réalisés en échange de cadeaux et de jeux», analysait ainsi Alain Garrigou qui poursuivait : «Introduire de l'argent dans la conviction politique est extrêmement dangereux. C'est de la corruption. La conviction politique est liée au désintéressement. Les sondages sur Internet en matière politique sont de très mauvaise qualité car les sondeurs prétendent rendre représentatifs des échantillons spontanés. On ne fait pas des sondages avec des gens qui se portent volontaires!» Sur Internet, la méthode est pourtant devenue courante. Elle s'avère tellement plus pratique, tellement moins coûteuse: un cadeau permet de fidéliser ses sondés et de ne pas avoir à reconstituer un panel à chaque fois. Du coup, les instituts de sondages, partis en guerre contre la proposition de loi, en ont fait l'une de leurs principales revendications conservatrices: pas touche au jackpot!
Mais pour assainir les sondages politiques, les sénateurs prétendent aller encore plus loin, au nom de la transparence et de la «sincérité du débat». Leur proposition de loi veut notamment obliger les médias à publier trois types d'informations, jusqu'ici dissimulées au grand public:
L'UMP fait la sourde oreille à l'Assemblée
Mais pour assainir les sondages politiques, les sénateurs prétendent aller encore plus loin, au nom de la transparence et de la «sincérité du débat». Leur proposition de loi veut notamment obliger les médias à publier trois types d'informations, jusqu'ici dissimulées au grand public:
• Le nom du commanditaire et celui du payeur, pas toujours identiques. En 2009, l'affaire des sondages de l'Elysée a révélé qu'un journal pouvait servir de vulgaire réceptacle à une étude financée par un acteur politique, se prêtant ainsi à toutes les manipulations.
• Les «marges d'erreur»: «Quand un résultat a une “précision” de + ou -3 points, il faut absolument l'indiquer aux lecteurs!», insistait lundi Jean-Pierre Sueur, soulignant la fragilité de tout classement entre candidats.
• La totalité des questions posées: l'ordre de celles-ci, soit le cheminement de pensée imposée aux sondés, influe en effet sur les résultats. Pour ne pas encombrer les écrans et les colonnes des journaux, les sénateurs ont imaginé que cette liste puisse être publiée sur internet.
En parallèle, leur texte rallonge la «fiche méthodologique» que les instituts sont priés de communiquer à la Commission des sondages (autorité chargée de les contrôler) et prévoit de la rendre accessible sur internet. Désormais, les sondeurs devraient fournir :
• La proportion des personnes sollicitées qui ont refusé d'emblée de répondre à l'enquête. Aujourd'hui, seul le taux de non-réponse à telle ou telle question est indiqué – c'est tellement moins inquiétant.
• La «méthode de redressement» appliquée pour corriger les données brutes, en particulier celles du Front national. Lundi, Jean-Daniel Levy a bien voulu expliquer au Monde qu'il avait rehaussé le résultat initial de Marine Le Pen d'environ deux points, mais n'a pas daigné détailler ses critères, sans doute jaloux de ses secrets de fabrication. Pour Hugues Portelli et Jean-Pierre Sueur, ce mystère n'est plus tenable: puisqu'ils revendiquent l'emploi de méthodes scientifiques, les instituts doivent soumettre leurs techniques au débat public.
Pour que cette réforme ambitieuse soit un jour mise en œuvre, il faudrait cependant que les députés l'adoptent, à leur tour. Or l'opposition butée du ministre des relations avec le Parlement, Patrick Ollier, lors du débat au Sénat en février, ne présage rien de bon. Si le texte a bien été transmis au Palais-Bourbon, la majorité l'a déjà glissé sous une pile.
Mardi 1er mars, lors d'une réunion du bureau de l'Assemblée à huis clos, Jean-Marc Ayrault, patron du groupe PS, a expressément demandé au gouvernement de l'inscrire à l'ordre du jour prioritaire, mais Patrick Ollier, au nom de Matignon, a répliqué que l'agenda «était trop chargé jusqu'au mois de juin».
«Je ne comprends pas, gronde aujourd'hui le socialiste Jean-Pierre Sueur. J'entends les représentants de l'UMP réagir aux sondages du Parisien et dénoncer des manipulations. Dans ce cas, qu'ils soutiennent nos propositions!»
De fait, les ténors de la majorité n'ont pas de mots assez forts, depuis ce week-end, pour enfoncer le travail de Harris Interactive. «Personne n'est dupe du rôle qu'on essaye de donner aux sondages dans notre démocratie», déclare Jean-François Copé (sur Radio J). «Je crois autant à ce sondage qu'à celui qui, en 2007, donnait Jean-Marie Le Pen et François Bayrou au coude à coude», ironise Xavier Bertrand (dans Le Parisien). «Je ne veux pas dire que cet institut de sondage manipule l'opinion, je dis simplement que c'est quand même curieux que Strauss-Kahn n'ait pas été testé», glisse aussi le porte-parole du gouvernement, François Baroin. Alors quoi? Rien.
S'ils veulent que la proposition de loi sénatoriale soit un jour examinée dans l'hémicycle, les députés socialistes ont compris qu'il leur faudrait la reprendre à leur compte, sans doute. «On peut regarder à l'inscrire dans une niche de notre groupe à partir du mois de mai», déclare Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS. Delphine Batho, qui s'était battu en 2009 pour la création d'une commission d'enquête sur l'affaire des sondages de l'Elysée (tuée dans l'œuf par l'UMP), rêverait que le texte du Sénat fût adoptée dans son intégralité par l'Assemblée.
Elle le compléterait même, afin de prévenir de nouveaux abus de la part de l'exécutif: «On peut imaginer une disposition qui obligerait un parti à intégrer dans ses comptes de campagne le coût d'un sondage payé par les pouvoirs publics, qui lui était en réalité destiné.» L'UMP se bouche fermement les oreilles. | |
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Krishna's Child Homo Addictus
Nombre de messages : 1540 Age : 60 Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Les Sondages Harris en France sont rémunérés 9/3/2011, 10:36 | |
| Je comprends que ca gene que les sondes soient remuneres (ca me gene aussi), mais je ne vois pas en quoi cela peut alterer le resultat! | |
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Kahéna Homo Addictus
Nombre de messages : 1913 Age : 107 Localisation : Behind you Emploi : legal Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Les Sondages Harris en France sont rémunérés 9/3/2011, 10:58 | |
| S'il y a une loterie, il y a de très gros risques pour que les personnes se fichent des réponses à donner, et qu'il n'y ait donc que l'appât du gain, ce qui comptera le plus c'est de répondre le plus vite pour y perdre le moins de temps, je pense que que des sondages faits via appel téléphoniques ou en personnes vont d'avantage impliquer les gens qui donnent leurs réponses. | |
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El_Manchou Homo Genius
Nombre de messages : 4435 Localisation : Damous el Hajja Emploi : Chasser le 5wenji et la voilée Date d'inscription : 29/07/2007
| Sujet: Re: Les Sondages Harris en France sont rémunérés 9/3/2011, 13:01 | |
| les socialo-communistes et les umpistes ont les chocottes mais marine va être en tête en 2012 quoiqu'en pense la nomencllatura et l'oligarchie bobo. Tous les déçus de l'UMP mais aussi tous ceux qui en ont marre de beaucoup de choses vont voter marine comme en Tunisie beaucoup voteront khannouchi. Sarko est en fait un socialiste qui n'a fait que poursuivre le programme du polygame, il n'a fait que taxer plus les travailleurs et gaver plus les allocs.
Aujourd'hui en France, vaut mieux être un polygame sans papier que travailleur, ça rapporte énormément plus ! | |
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Kahéna Homo Addictus
Nombre de messages : 1913 Age : 107 Localisation : Behind you Emploi : legal Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Les Sondages Harris en France sont rémunérés 9/3/2011, 13:36 | |
| Je ne pense pas que Marine Le Pen ait vraiment autant de succès, l'UMP se cache derrière les slogans lepénistes, et stigmatise les communautés musulmanes, pour ne pas avoir à répondre sur d'autres thèmes beaucoup plus graves, et tenter de faire oublier les scandales politico-financiers. | |
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El_Manchou Homo Genius
Nombre de messages : 4435 Localisation : Damous el Hajja Emploi : Chasser le 5wenji et la voilée Date d'inscription : 29/07/2007
| Sujet: Re: Les Sondages Harris en France sont rémunérés 9/3/2011, 14:02 | |
| les gens préfèrent l'original à la copie, sarko a beau copier lepen, il n'y arrive pas, c'est trop flagrant. De plus sarkozy ne peut rien changer dans le système vu que 90% des fonctionnaires sont des gauchistes qui ne veulent rien réformer, bref il est cuit !
2012 ce sera Marine contre Strauss ou Marie-ségo et là on ne sait pas si les assoces et le système socialo-communiste arrivera à faire voter les umpistes.... à gauche.
De toutes les façons, la France est foutue ( merci le polygame ) et personne ne pourra plus la réformer. | |
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Kahéna Homo Addictus
Nombre de messages : 1913 Age : 107 Localisation : Behind you Emploi : legal Date d'inscription : 22/02/2008
| Sujet: Re: Les Sondages Harris en France sont rémunérés 9/3/2011, 14:21 | |
| Olalala trop de pessimisme!
Ou autre option Sarko va se faire élire comme Chirac avec un score de pays au régime dictatorial | |
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El_Manchou Homo Genius
Nombre de messages : 4435 Localisation : Damous el Hajja Emploi : Chasser le 5wenji et la voilée Date d'inscription : 29/07/2007
| Sujet: Re: Les Sondages Harris en France sont rémunérés 9/3/2011, 14:52 | |
| - Kahéna a écrit:
- Olalala trop de pessimisme!
Ou autre option Sarko va se faire élire comme Chirac avec un score de pays au régime dictatorial non sarko es OUT, c'est PS vs FN et dans ce cas je ne sais pas pour qui voter !!! | |
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Kahéna Homo Addictus
Nombre de messages : 1913 Age : 107 Localisation : Behind you Emploi : legal Date d'inscription : 22/02/2008
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