Progress

People love chopping wood. In this activity one immediately sees results.
Albert Einstein

On nous dit qu'il faut des trésors de patience.
Plein d'activités n'ont pas de résultats immédiats ou au rythme auquel on s'attend. Difficile de rester cool, la tête dans le guidon, on a tendance à se désunir à lancer ses forces prématurément.
Mon entrainement personnel au sujet, se passait à bicyclette. Quand je monte une cote je ne regarde plus tout droit, je regarde à côté. Si je regarde tout droit, le sommet de la cote m'oppresse. J'ai hâte d'arriver au bout, je me tends et je souffre. Je n'abandonne pas mais ça me pompe beaucoup d'énergie mentale, par contre, si je me concentre sur le temps qui passe, je continue à progresser, je me retrouve de l'autre côté et je me sens capable d'attaquer des cotes plus longues ou raides.
Pareil quand je cours dans le plat, sans repères visuels.

Ce que je suis arrivé à réaliser comme adaptation mentale et disposition d'esprit dans l'effort physique j'ai souvent du mal à le transposer dans d'autres domaines. Je sais pertinemment qu'un petit progrès quotidien, qui se cumule, conduit à un progrès considérable, dans la pratique, des facteurs intérieurs et extérieurs se conjuguent pour que je perde la sérénité nécessaire pour utiliser convenablement mon temps et mes énergies.

Peut être que ce degrés de détachement auquel j'aspire pour faire ce qu'il y'a à faire sans me soucier de la vitesse à laquelle les choses se réalisent est peu naturel. Peut être qu'être passionné, tiraillé, suppose une souffrance.
Où est le juste milieux, s'il y'à?

J'ai l'impression des fois que je me crée des drames de toute pièces comme si je conspirais pour créer des crises, des tensions qui n'ont pas une nécessité certaine.
C'est comme si je me devais de provoquer des tempêtes, une tension nerveuse, sans raison apparente.

Je dirais que les évènements extérieurs sont un théâtre, une occasion pour mes passions, mes démons, d'exprimer leurs génies ou leur bile. Des choses difficiles, stressantes, tu les fais sans coup-férir et des choses anodines tu en fais tout un tas.

On dit que la patience est une vertu.
Comment faite vous pour engranger de la patience pour les petits tracas quotidiens ou les tribulations d'une thèse ou d'un mémoire de fin d'études?

Mais dans quel autres domaines tu voudrais appliquer cette adaptation mentale ?

Igor a écrit:

Mais dans quel autres domaines tu voudrais appliquer cette adaptation mentale ?

Bonne question

Les choses qui demandent du souffle sans résultats immédiats. J'ai cité le mémoire de fin d'études par exemple. J'ai expérimenté le genre de sujets mal définis. Je n'avais que le titre du sujet qui veut tout dire et je devais me débrouiller avec pour réaliser quelque chose. J'avais hérité d'un sujet abstrait vu que visiblement celui qui le proposait n'avait pas d'attentes particulières, ni ça s'inscrivait dans son travail.

Un autre exemple, quand t'as un savoir à développer sans application immédiate ou nécessité immédiate.