Phidias Homo Pacificus
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| Sujet: [NICARAGUA] Ortega; les Sandinistes; ... 19/7/2009, 13:05 | |
| Nicaragua: les Sandinistes au pouvoir fêtent les 30 ans de leur révolution Le Front sandiniste de libération nationale (FSLN), le parti de gauche du président Daniel Ortega au Nicaragua, célèbre dimanche le 30e anniversaire de la révolution qui l'avait porté pour la première fois au pouvoir.
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- Dimanche, juillet 19, 2009 - 08:40
Le Front sandiniste de libération nationale (FSLN), le parti de gauche du président Daniel Ortega au Nicaragua, célèbre dimanche le 30e anniversaire de la révolution qui l'avait porté pour la première fois au pouvoir.
Daniel Ortega fête cet anniversaire deux ans et demi après son retour au pouvoir, en novembre 2006. Il avait été déjà président de 1984 à 1990, et à la tête du pays avec le "gouvernement de reconstruction nationale" formé par la guérilla sandiniste à la chute du dictateur Anastasio Somoza en juillet 1979. Depuis son retour, il a donné une ligne résolument sociale à l'action du gouvernement, érigeant la lutte contre la pauvreté et pour l'alphabétisation en priorités nationales, pour "effacer 16 ans de négation des droits du peuple par le pouvoir libéral", explique son administration.
La crise économique mondiale ne rend pas la tâche facile, et le Nicaragua compte d'autant plus sur l'aide de son grand allié, le Venezuela de Hugo Chavez, qu'il est en discrâce de la communauté internationale depuis les dernières élections municipales de novembre dernier. Les Etats-Unis lui ont coupé leur aide, 175 millions de dollars, en raison de son irrespect des "principes démocratiques" dans ce scrutin remporté par les Sandinistes mais très contesté par l'opposition, qui en réclamait l'annulation. L'ONU, l'Union européenne (UE), les Etats-Unis et l'Organisation des Etats américains (OEA) avaient relevé un manque de "transparence" dans le déroulement des municipales. M. Ortega, expliquant que son retour au pouvoir est une "deuxième étape" du processus révolutionnaire entamé en 1979, a défini pour objectifs la lutte contre la pauvreté qui frappe 70% des 5,4 millions de Nicaraguayens, et contre l'anaphalbétisme, ramené de 24,5% à 4% de la population depuis 2007, selon les chiffres gouvernementaux. Le financement de ces deux priorités, comme des autres programmes sociaux de logement ou de "Zéro faim", doit beaucoup aux programmes de coopération de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba) du président Chavez.
Les ex-guérilleros sandinistes, inspirés à l'époque par la révolution cubaine, et qui avaient dû affronter une contre - révolution soutenue par les Etats-Unis dans une guerre qui a fait près de 50.000 morts, ne se reconnaissent plus tous aujourd'hui dans le gouvernement de M. Ortega. "L'individualisme, l'égoïsme et les partages de pouvoir" dominent dans son gouvernement, à l'opposé de la "mystique" révolutionnaire de 1979, reproche un vétéran sandiniste, Jonathan Antonio, qui avait rejoint de la guérilla en 1972. D'autre part, "il est clair que le Daniélisme a décidé de ne pas céder à nouveau le pouvoir par les urnes" et qu'il a "changé les règles du jeu, comme on l'a vu en novembre 2008, pour s'assurer d'un résultat favorable quel que soit le vote du peuple", a accusé vendredi l'écrivaine nicaraguayenne Gioconda Belli dans le Nuevo Diario. Renverser un dictateur et générer de l'Espoir populaire ne suffit pas à faire la prospérité d'un pays longtemps instrumentalisé par l'opposition des idéologies & puissances Est-Ouest. Des caricatures de gouvernance s'y sont succédés. Un pays pourtant riche en Or, Argent et autres ressources naturelles, et qui en même temps fait toujours partie des pays pauvres les plus endettés au monde ... | |
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