- jazzmaster a écrit:
- tu as l'air de t y connaitre dans ce domaine. Quel sont les alternatives de cette économie existente? peut tu donner des références pour qu'on approfondisse ce sujet?
D'abord "alternative" sonne comme une économie à la place de l'économie actuelle. Je suis contre ce genre de "changement" brusque car s'il n'a pas d'adhésion large et consentie ça sera un trou dans l'eau.
Il faut une volonté politique et faire les deux économie en parallèle. C'est en amont qu'on construit des barrages, on ne va pas ramasser l'eau dans les plaines ou lui faire remonter la pente. L'eau qui a coulé, elle a coulé. Il faut penser à structurer près de la source, où naisse les désirs et les prétendus besoins qu'après quand on a le consommateur qui trouve désormais la raison de son existence dans une marque de vêtement ou une marque de voiture de sport.
La volonté politique peut donner un coups de pousse pour démarrer un processus vertueux qui n'a pas besoin d'être entretenu artificiellement. Comme pour les sources d'énergies renouvelables. Leur rentabilité n'est pas comparable à celle des énergies classiques mais si elles dépassent un certain palier, par exemple si les éoliennes deviennent un produit de masse avec des économies d'échelle, si on dépense assez de budget en recherche et développement, elles pourraient finir par devenir soutenables en termes économique. Le coups de pousse sert alors à faire que l'alternative prenne forme, qu'elle dépasse les premiers stades où elle n'a pas les moyens de décoller.
Il y'a des tentative d'humaniser les échanges de les rendre responsables en court-circuitant les intermédiaires, en se sensibilisant aux conditions dans lesquels les produits sont produits, la situation des pays producteus. On se souciant des droits des travailleurs dans les pays producteurs. On devient responsable dans le sens conscient du partenaire en face dans l'échange pour ne pas avoir comme seul soucis de rabaisser les prix et augmenter les marges.
On introduit d'autres critères pour différencier la marchandise en introduisant une traçabilité, des normes dans les procédés de productions, l'exemple de l'agriculture bio. On sait pourquoi on paye plus et la consommation devient en quelque sorte un acte citoyen. On ne peut plus dissocier le statut de consommateur du statut de citoyen.
En réaction à la mondialisation et les intérêts mondialisés qui ont
des intérêts partout et des intérêts nulle-part. On encourage la communauté locale. Il y'à le mouvement des locavores. Les gens se rendent compte que leurs habitudes de consommation ont des répercutions qui influencent le monde et leur communauté.
On préfère acheter le produit agricole local que le produit agricole importé qui est moins cher artificiellement avec tout le carburant qu'il a fallu pour le ramener de l'autre bout de la terre. On achète local ce qui profite à la communauté et contribue à son bien-être et sa qualité de vie.
La logique économique veut qu'on ne produit pas de commodités qui reviennent plus chère que le marché mais prend-on en considérations les coûts "collatéraux" en terme d'environnement, tissus social local etc?
Je suis contre les alternatives entretenus artificiellement car elles discréditent les autres alternatives possibles et donnent l'impression avec les contraintes injustifiées qu'elles imposent qu'il n'existe pas d'alternatives à la logique mercantile.
Il faut des alternative pertinentes au sens économique ou qui se justifient à elle-même.
Il faut éviter l'exemple de l'Italie: sans centrale nucléaires mais qui achète une bonne partie de son électricité des centrales nucléaires françaises. L'abondant des centrales nucléaire était purement formel car l'alternative n'avait pas de pertinence économique.