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 Nos Silences

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lilia
Homo Addictus
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lilia


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MessageSujet: Nos Silences   Nos Silences Icon_minitime23/6/2009, 03:12

Citation :
Nos silences, de Wahiba Khiari
L’impossible pardon. L’écriture pour vaincre les silences. Un roman contre l’oubli


C’est contre le silence de la loi sur les crimes de viol, un épouvantable drame que plusieurs milliers de femmes algériennes ont vécu dans leur chair au cours de ces années de braise, celles de 1990, contre aussi la banalisation du corps du délit, l’élément qui matérialise la barbarie et la sauvagerie du viol et du meurtre et que
le gouvernement tente, aujourd’hui, encore, d’effacer à travers sa politique du «réconciliation nationale» pour les islamistes criminels du GIA que Wahiba Khiari, jeune professeur d’anglais à Constantine, née en 1969, se décide à écrire ce livre pour dénoncer le silence, cette loi de l’Omerta, sur un sujet qu’on veut présenter comme tabou et aussi pour jeter toute la lumière sur cette horrible tragédie.
Si au plus haut niveau de l’Etat, on continue d’exiger le mutisme le plus complet, le silence le plus absolu sur cette macabre histoire dont l’action s’est déroulée au plus fort de la «guerre civile», les victimes, elles, refusent d’oublier et, encore moins, de pardonner. Wahiba Khiari s’en est fait le porte-parole. De ce drame poignant et
féroce, elle apporte un témoignage vif et cru qui ne peut laisser insensible le lecteur.
Dans Nos silences, l’auteur s’élève contre ce qu’elle estime être la plus grande persécution, à savoir le silence ou le néant primitif. Tout est figé dans son esprit. Silences et ténèbres se mêlent et se confondent. A demi consciente, elle tend l’oreille, la nuit venue, vers le bruit des ailes du silence qui vole dans l’obscurité. Un silence souvent annonciateur de malheur, d’apocalypse et de catastrophe.

La parole est l’ombre de l’action

Contre l’enveloppe dure et opaque du silence qui l’enferme, elle refuse de se taire. Si les massacres des villageois sont très médiatisés, le rapt systématique de jeunes filles demeure encore tabou. Des milliers de femmes algériennes ont été assassinées rien que parce qu’elles enseignaient le français, l’anglais, le dessin, le chant ou la danse ou parce qu’elles ne portaient pas le «foulard islamique».
Wahiba Khiari dénonce avec beaucoup de véhémence la cruauté des émirs
et des groupes armés qui violent, égorgent ou, parfois, renvoient vers leur village d’origine les filles déshonorées et enceintes.
Avec fougue et passion, et aussi les mots qu’il faut et dont elle se sert à bon escient pour transpercer les cuirasses les plus solides, elle a également dénoncé l’intolérance religieuse des établissements scolaires et des islamistes qui, sous couvert de religion, commettent toutes les turpitudes.
On atteint le paroxysme de l’absurde avec le refus catégorique des hautes autorités religieuses de lever l’interdit sur l’IVG ou l’avortement pour les jeunes filles enceintes des œuvres des islamistes, sous prétexte que les violeurs sont musulmans. Pourtant, les arif ou imam de Bosnie, du Kosovo ou d’Albanie ont autorisé les
musulmanes violées par les Serbes et les Croates à avorter.
Sachant que le silence peut être le plus cruel des mensonges et pour que la parole, ombre de l’action, explose et atteigne les oreilles qui refusent d’entendre et les cœurs de s’ouvrir, Wahiba Khiari, par devoir de mémoire et contre l’amnésie collective complice et coupable, a choisi les mots adéquats pour se libérer. Un livre à mettre entre toutes les mains.

Adel LATRECH


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Oui encore une fois, c'est de ces silences assourdissants dont il s'agit, de ces silences qui crient..

l'auteur de ce livre, Mme Wahiba Khiari, avait dit, c'est pour que ça reste dans les mémoires, pour qu'on n'oublie pas (ou faire semblant d'oublier).

Elle dit aussi avoir eu beaucoup de mal à écrire ou plutôt raconter, ce que ces femmes violées ont dû souffrir, elle qui écoutait, le porte-parole, alors que dire si elle avait fait partie de ces victimes. Ce qu'elle raconte, ce qu'elle dénonce ne représente donc qu'une infime partie de ce que les moins chanceuses qu'elle ont dû subir.

je ne l'ai pas encore lu ce livre, mais je vais y remédier cette semaine, moi aussi je veux bien garder en tête ces silences..



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