El_Manchou Homo Genius
Nombre de messages : 4435 Localisation : Damous el Hajja Emploi : Chasser le 5wenji et la voilée Date d'inscription : 29/07/2007
| Sujet: Chasseurs de clandestins en ligne 26/3/2009, 16:47 | |
| Un nouveau jeu made in US pour divertir la populasse. Ah si vichy avait internet, beaucoup de personnes se donneraient à coeur joie de chasser l'anti-france en ligne - Citation :
Alors que Barack Obama a réaffirmé son désir de "sécuriser" la frontière mexico-texane, les autorités ont installé des webcams de surveillance tout au long de ses 2 000 kilomètres. Ils disposent ainsi de volontaires connectés au Net pour la surveiller.
Les Etats-Unis possèdent désormais une arme improbable dans la lutte qu'ils mènent contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine à la frontière avec le Mexique : les clients des pubs australiens. Ces buveurs de bière sont l'élément le plus exotique de la vaste armée de soldats high-tech recrutés pour contribuer à la protection de la frontière. Toute personne possédant un accès à Internet peut désormais patrouiller le long de cette frontière de 2 000 kilomètres grâce à un réseau de webcams. Une fois connectés, les volontaires passent des heures à scruter le paysage et sont priés de contacter les autorités par courriel quand ils aperçoivent des individus, des véhicules ou des bateaux en provenance du Mexique se dirigeant vers les Etats-Unis. Plus de 100 000 internautes se sont engagés en ligne dans cette police des frontières virtuelle, selon l'appellation de Ron Reay, le directeur de la Texas Border Sheriff's Coalition, une organisation qui réunit vingt comtés où l'immigration clandestine et le trafic d'armes et de drogue sont florissants. "On a reçu des courriels qui disaient en bon australien : 'Salut, mon pote. On vous surveille la frontière depuis le pub en Australie'", explique-t-il. Les quinze premières caméras de ce réseau qui en comptera 2000 ont commencé à fonctionner en novembre 2008. Depuis, les autorités affirment que les signalements envoyés ont permis de saisir plus de 907 kilos de marijuana et d'intervenir une trentaine de fois pour renvoyer des candidats à l'immigration clandestine. Certains de ces renseignements venaient d'Europe, d'Asie et de plus loin encore, mais la plupart des guetteurs en ligne résident au Texas, au Nouveau-Mexique et en Arizona, trois des quatre Etats des Etats-Unis qui ont une frontière commune avec le Mexique.
Les caméras sont installées sur des terrains privés sur des lieux fréquentés par les immigrés clandestins et les trafiquants de drogue. Elles ont été achetées grâce à une allocation de l'Etat de 2 millions de dollars. Ces fonds financent également le site Internet du projet, une entreprise mixte qui est dirigée par la société de réseau social BlueServo. Pour ses adversaires, ce projet est la "frontière Google parfaite" et les caméras n'ont pas vraiment d'effet dissuasif. "Pour assurer la sécurité des frontières, il faut des professionnels entraînés, pas les clients des pubs de Perth", estime Eliot Shapleigh, un membre du Sénat du Texas qui réside à El Paso. Le projet n'a, selon lui, permis que quelques arrestations. "Il ne sert absolument pas les objectifs de sécurité mis en avant par le gouverneur, il courtise les extrémistes à des fins politiques et, avec deux arrestations seulement, ce n'est pas un moyen efficace de dépenser 2 millions de dollars." Eliot Shapleigh et ses camarades du Parti démocrate comptent s'opposer au renouvellement du financement de ce système dans le courant de l'année.
Pour Bob Parker, en revanche, un garde-côte à la retraite qui passe jusqu'à huit heures par jour à surveiller le Mexique depuis son ordinateur, il est important de garder un œil sur la frontière. "C'est un pays de sauvages là-bas, avec toute cette violence liée à la drogue. Ce n'est qu'une question de temps avant que tout ça arrive ici."
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