| Tozeur ravagée par le tourisme | |
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+4sof Max Krishna's Child Hyperion 8 participants |
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Hyperion Homo Pacificus
Nombre de messages : 3432 Age : 46 Date d'inscription : 01/07/2007
| Sujet: Tozeur ravagée par le tourisme 9/11/2008, 21:37 | |
| Claude Llena, enseignant et chercheur de Montpelier III, auteur de "Tozeur ravagée par le tourisme", fait le constat effarant que les palmeraies tunisiennes sont en danger. L'eau qui d'habitude irrigue les palmiers est détournée massivement vers les complexes hôteliers et plus récemment vers un terrain de golf. Des centaines de palmiers meurent faute d'arrosage, leur ombre précieuse à d'autres cultures (arbres fruitiers et légumes) disparait. Les agriculteurs n'ont plus les moyens de payer l'eau devenue rare et chère et abandonnent leurs terres pour aller travailler dans les hôtels. Nos oasis sont probablement voués à disparaitre si cette consommation non raisonnée continue. - Spoiler:
Tozeur, ravagée par le tourisme
Tozeur est une petite ville de Tunisie, à la frontière de l’Algérie et au nord-est du Sahara. C’est aussi, irriguée par 200 sources, l’une des oasis les plus célèbres du monde. Elle abrite une splendide palmeraie de plus de 1 000 hectares avec 400 000 arbres. Un véritable coin de verdure entouré de dunes (erg) et de désert de pierre (reg).
Depuis des générations, la palmeraie nourrit les êtres humains qui y vivent, ces Homo situs (1) intégrés au biotope du territoire (2). La production maraîchère (salades, blettes, carottes, bananes, dattes...) garantit l’équilibre alimentaire d’une population sédentarisée ; l’organisation agricole, centrée sur une utilisation raisonnable de l’eau, permet une production vivrière importante. Depuis le XIVe siècle, le plan d’irrigation d’origine arabe assure une répartition de l’eau mesurée par le « gadous », ou sablier hydraulique. Chacun a alors accès gratuitement à l’eau qui circule dans toutes les parcelles grâce à un ingénieux réseau d’irrigation. Les conflits inhérents à l’arrosage sont réglés par un tribunal populaire souverain qui assure l’équilibre social d’une population autosuffisante sur le plan alimentaire. Tout le monde trouve sa place dans cette organisation qui assure au groupe les moyens de sa reproduction.
Or ce fragile équilibre économique et social va être fortement remis en question au début des années 1990, période durant laquelle le gouvernement donne la priorité au tourisme international. Il finance la construction d’un aéroport international à Tozeur pour désengorger la côte surpeuplée de la Méditerranée. Une douzaine d’hôtels de grand standing apparaissent pour attirer des touristes du monde entier vers des séjours clés en main. Tout est garanti par le tour-opérateur, de la fête berbère le soir, avec musiciens « folklorisés », jusqu’à la méharée de quelques heures sur des dromadaires.
Coupés de toute communication avec la population locale, les visiteurs participent à cet apartheid touristique dans la juxtaposition d’un monde schizophrène où les quelques contacts existants sont d’origine commerciale. Ce qui ne permet à aucun moment aux deux mondes de se comprendre ou de partager les mêmes préoccupations. Cantonnés dans un rapport social de consommation, les visiteurs consomment l’eau sans retenue : forages pour l’irrigation, les jardins et les pelouses, et canalisations d’eau potable assurent l’approvisionnement des réserves à touristes. « Celui qui voyage sans rencontrer l’autre ne voyage pas, il se déplace (3). » Il emmène avec lui ses représentations du monde et repart avec les mêmes idées, renforcées par l’expérience puisqu’il n’a pas su s’enrichir au contact de la culture des peuples autochtones.
Couplée à une fragilisation du régime des pluies et à une montée générale de la moyenne des températures annuelles, la situation des agriculteurs de la palmeraie s’est ainsi fortement dégradée. Gérée historiquement de manière raisonnable, l’eau est devenue un bien comme les autres. « Celui qui peut payer obtient le produit. » Cette substance abondante est devenue rare en se marchandisant. Elle est désormais payante pour l’arrosage de la palmeraie (150 euros par hectare et par an pour un arrosage hebdomadaire). A ce prix, peu d’agriculteurs ont pu survivre. Progressivement, les travailleurs de l’oasis quittent le travail des champs pour se consacrer aux activités touristiques. Ils passent rapidement de la logique de l’Homo situs à celle de l’Homo economicus, tournant le dos à des siècles de survie sur leur territoire.
Le mythe du désert
Cela ne sera pas sans conséquences sur les personnes les plus fragiles de la communauté, c’est-à-dire les jeunes. Quelques-uns vont trouver des emplois fixes (CDI) dans les hôtels et chez les tour-opérateurs de la ville. La grande majorité, plus flexible encore (CDD ou intérimaires), sert de réserve pour s’ajuster à la demande touristique. Or, depuis les événements du 11 septembre 2001, ce secteur d’activité est en crise. Ainsi, avec plus de 40 % de chômage, toute la zone se trouve maintenant dépendante de l’offre extérieure.
Tout d’abord sur le plan alimentaire. Les légumes arrivent tous les dimanches de l’extérieur : ils sont produits dans des lieux à forte productivité, où les équilibres écologiques et sociaux sont bousculés, mais avec des coûts de production inférieurs à ceux de la palmeraie. Le calcul et la philosophie en termes de coût se sont imposés à la place de la capacité d’auto-organisation des peuples de la palmeraie (4). L’économisme larvé a déstabilisé le fragile équilibre du territoire.
Ensuite au niveau financier. Face au manque de liquidités, l’économie touristique demeure la seule source de revenus monétaires. Mais cette activité dépend du contexte international. Alimenté par les médias, le mythe du désert connaît, il est vrai, un certain succès. Toutefois, même les prix attractifs pratiqués ces derniers temps ne peuvent contrebalancer la crainte du terrorisme.
Enfin dans le domaine culturel. La référence devient le modèle occidental. L’attraction du tourisme de masse génère des besoins que la production locale ne peut satisfaire. Les jeunes sont prêts à vendre leur âme pour obtenir une pièce, un objet ou même une adresse... Premiers éléments de l’illusion migratoire qu’ils entretiennent comme seule issue à leur frustration (5). Ces relations fugitives masquent la qualité de l’accueil traditionnel.
Ahmed, vieil écrivain public de la ville, en est le témoin : « Il y a quelques années encore, les jeunes voulaient bien faire des efforts pour respecter la tradition... Mais maintenant, cette jeunesse nous désespère. Ils ne veulent plus travailler la terre de nos ancêtres, ils préfèrent se pervertir au contact des groupes de touristes. Ils cherchent l’argent et pas l’amitié : ce sont deux choses différentes. Le musulman doit accueillir l’étranger et partager avec lui ce qu’il possède de meilleur. – Vous n’essayez pas de leur montrer où sont les valeurs du peuple tunisien ? – Bien sûr, mais ils sont fascinés par le monde occidental... »
La minorité possédante et le capital touristique du Nord ont rapidement mis la main sur cette rente touristique au détriment de la population locale. Pis, le tourisme est regardé comme la seule solution pour le prétendu développement de la zone. Le vecteur principal de cette colonisation des imaginaires demeure le mythe du développement et de l’Occident.
« Autrefois, je travaillais avec mon père à la palmeraie, confie Béchir, 20 ans, assis sur un banc et attendant les touristes. Mais le travail était dur. Et souvent, malgré nos efforts, on ne parvenait pas à ramener l’argent nécessaire à la famille. Avec le tourisme, il n’y a plus de place pour l’agriculture, ici, à Tozeur. Le travail que faisaient nos anciens, nous, on n’est plus prêts à le faire. On préfère travailler avec les touristes. » Et si les touristes ne viennent pas ? « Eh bien, on attendra qu’ils arrivent... La situation finira bien par s’améliorer ! »
Cette pollution physique et morale est symbolisée par le recul de la palmeraie au profit du désert. Seules 25 % des terres sont cultivées, et de nombreux palmiers meurent faute d’arrosage et d’entretien. La palmeraie sert de réceptacle à bouteilles en plastique d’eau minérale – résidu matériel et dérisoire de la pollution touristique.
De plus, depuis l’année dernière, un chantier pharaonique de construction de golf en plein désert défigure les abords de la palmeraie. Comment faire pousser du gazon avec 50°C à l’ombre durant la moitié de l’année ? C’est le pari relevé par ce chantier de terrassement qui va puiser dans la nappe phréatique pour maintenir des gazons plantés en plein désert. On peut donc penser que le pire est encore à venir...
Voilà comment une région jadis autosuffisante au niveau alimentaire, fière de sa culture et de son identité, a laissé à une minorité le soin d’organiser son présent et son avenir. Les projets développementistes tournent le dos à la tradition pour imposer une industrie hôtelière et touristique au service des Occidentaux et d’une minorité possédante, qui pourront faire du golf sous les palmiers (6)... Plaisir obscène et dérisoire, qui remet en question les fragiles équilibres écologiques et sociaux de la population locale.
En attendant les touristes, et malgré les préceptes fondamentaux de l’islam, une partie de cette population déstructurée s’adonne à l’alcool pour oublier qu’elle a vendu son âme et sa palmeraie. C’est d’ailleurs dans la palmeraie même que se regroupent les buveurs, à l’abri des regards, à la fraîcheur de l’ombre des palmiers et, peut-être aussi, de manière symbolique pour honorer ce qui a fait la fierté, puis le désenchantement (7), des peuples de la région.
Claude Llena
http://www.monde-diplomatique.fr/2004/07/LLENA/11308 | |
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Krishna's Child Homo Addictus
Nombre de messages : 1540 Age : 60 Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 9/11/2008, 23:41 | |
| Ce qui est particulièrement aberrant, c'est l'implantation d'un Golf dans une région qui manque d'eau, quand on sait les quantités phénoménales nécessaires au gazon! | |
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Max Maitre du Monde
Nombre de messages : 6294 Age : 104 Date d'inscription : 30/06/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 10/11/2008, 00:21 | |
| C'est comme la grande dune de douz qui est devenue minable et toute pouilleuse a cause du tourisme ! | |
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Hyperion Homo Pacificus
Nombre de messages : 3432 Age : 46 Date d'inscription : 01/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 13/11/2008, 13:56 | |
| Un bloggueur a répondu à l'article publié sur le blog alternatif : http://blog-alternatif.blogspot.com/2008/11/claude-llena-enseignant-et-chercheur-de.html - Citation :
- désolé mais c'est trop aberrant pour me taire.
Si l'auteur de cet article est de bonne foie le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est ignorant en la matière de la problématique de l'eau de la région, qu'il est a mille lieu d'être un scientifique. Autrement il y a beaucoup de démagogie dans ce qu'il écrit et par moment il devient hilarant. C’est un article dont j’ai eu écho il y a quelques années et là j’ai la possibilité de le lire. Franchement rédiger un article pareil et avancer de tels arguments est irresponsable.
L'eau qui d'habitude irrigue les palmiers est détournée massivement vers les complexes hôteliers et plus récemment vers un terrain de golf. C’est faux. L’eau qui irrigue le terrain de golf est une eau usée qui est récupérée de la station d’épuration de L’ONAS.
Des centaines de palmiers meurent faute d'arrosage, leur ombre précieuse à d'autres cultures (arbres fruitiers et légumes) disparait. C’est faux. Bien au contraire il y a une importante extension des palmeraies sur la région de Tozeur et ses environs.
Les agriculteurs n'ont plus les moyens de payer l'eau devenue rare et chère. C’est faux. Pour avoir une idée sur un hectare il y a en moyenne 160 palmiers. Un palmier rapporterait au bas mot 90 dinars. En gros le cout de l’eau que paierait l’agriculteur pour un hectare par an équivaut à ce que lui rapporterait deux palmiers sur les 160 par hectare. Tu vois un peu le rapport.
et abandonnent leurs terres pour aller travailler dans les hôtels. C’est faux. Le travaille dans une palmeraie a toujours été un travail saisonnier.
je ne défend pas le tourisme ni la politique de l'état dans le domaine il y a certes beaucoup à dire. mais ainsi présenté ... franchement là Claude Llena passe pour un clown.
je suis disposé à discuter sur tout ce que tu veux concernant le sujet...erpan
12 novembre 2008 11:19 | |
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sof Homulus Administratus
Nombre de messages : 2314 Age : 44 Date d'inscription : 02/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 13/11/2008, 14:12 | |
| J'allais répondre dans le même sens que le bloggeur (en étant moins catégorique puisque je ne dispose pas des informations qu'il présente) quand on n'investissait pas dans le tourisme dans certaines régions, tout le monde criait au régionalisme qui favorisait la côte (en réalité l'Etat "favorisait" trois pôles de tourisme balnéaire :Nabeul-Hammamet, Sousse-Monastir et Jerba) Le tourisme crée de l'emploi à Tozeur. Après , je suis d'accord aussi pour qu'on maitrise mieux le produit touristique en évitant de faire n'importe quoi (le terrain de Golf aux portes du desert c'est abbérant je trouve aussi) | |
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El_Manchou Homo Genius
Nombre de messages : 4435 Localisation : Damous el Hajja Emploi : Chasser le 5wenji et la voilée Date d'inscription : 29/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 13/11/2008, 14:33 | |
| vaut mieux préserver la nature, au moins les mecs de tozeur auront faim mais avec de beaux paysages aux alentours ! | |
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Ghoul Homo Pacificus
Nombre de messages : 2552 Age : 50 Date d'inscription : 02/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 13/11/2008, 15:33 | |
| Je ne trouve pas la réponse postée sur le blog convaincante
L'eau récupérée de la station ONAS pourrait très bien servir à l'irrigation des palmeraires si elle peut irriguer le gazon. D'une manière ou d'une autre il s'agit d'un manque à gagner pour l'agriculture.
D'un autre côté j'ai du mal croire qu'on peut irriguer un hectare avec 180 D/an, c'est moins que ce consommerait une famille de 4 personnes sur la même période. Si c'est vrai ce sera parce que l'Etat subventionne l'agriculture et dans ce cas c'est nous tous qui payons et le rentabilité économique tel que calculée est artificielle.
Ceci dit, je ne suis pas contre le tourisme à Tozeur, ni même contre le golf. C'est un calcul à faire : si le golf n'est pas rentable là oui ça serait une mauvaise affaire.
La question n'est pro-tourisme ou anti-tourisme. S'il faut faire le tourisme il faut bien le faire sinon on scie la branche sur laquelle on est assis, car sans palmeraies même le tourisme dans la région perdra de son intérêt. | |
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balthazar Homo Habilis
Nombre de messages : 507 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 13/11/2008, 15:57 | |
| Je crois que le problème n'est pas juste les palmeraires, mais aussi les habitants eux meme de la region! cet eau elle vient des nappes phréatiques qui commence à tarir! et les etablissement hotelliers sont les batiments les plus gourmandes en eau. une autre question se pose: es ce qu'on controle le renouvellement de ces nappes?? d'ou es ce qu'on va trouver l'eau pour ces gens? (m2 chatt el jrid peut etre). | |
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Hyperion Homo Pacificus
Nombre de messages : 3432 Age : 46 Date d'inscription : 01/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 13/11/2008, 16:06 | |
| - balthazar a écrit:
- Je crois que le problème n'est pas juste les palmeraires, mais aussi les habitants eux meme de la region! cet eau elle vient des nappes phréatiques qui commence à tarir! et les etablissement hotelliers sont les batiments les plus gourmandes en eau. une autre question se pose: es ce qu'on controle le renouvellement de ces nappes?? d'ou es ce qu'on va trouver l'eau pour ces gens? (m2 chatt el jrid peut etre).
il faut des centaines voir même des milliers d'années pour qu'une nappe se remplisse à nouveau | |
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Max Maitre du Monde
Nombre de messages : 6294 Age : 104 Date d'inscription : 30/06/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 16/11/2008, 13:14 | |
| Le meme blogueur vient de dresser son constat a lui en tant qu'expert et il est tres interessant: - Citation :
- les vrais raisons du stress hydrique que commence à ressentir la région et par ailleurs tout le sud Tunisien, Est que la nappe d’eau profonde qui représente le réservoir dont on puise l’eau atteint sa limite. Actuellement la qualité de l’eau commence à ce dégrader et continuera à le faire jusqu’à ce qu’elle devienne inutilisable à cause de la salinité. rien à voir avec le Tourisme.
Je ne suis pas un natif de la région. Je ne l’ai connu qu’il y 10 ans d’abord en tant que touriste, ensuite j’ai eu à réaliser une étude sur certaines zones humides du Sahara parmi elles chott el Jerid, et actuellement je mène une nouvelle étude dont l’objectif est d’estimer les prélèvements d’eau qui s’effectuent sur les nappes profondes. Parmi les zones étudiés, Tozeur.
Il y à, tout juste 10 jours, J’y ai effectué une visite de terrain. De bout en bout à l’Est la palmeraie de Dghimes à l’Ouest les palmeraies de Nafta. J’ai visité toutes les palmeraies de la région Tozeur Nafta sans exception. Et je soutien qu’en l’état actuel, nous ne voyons rien du tableau macabre dépeint par l’auteur de cet article. « Seules 25 % des terres sont cultivées, et de nombreux palmiers meurent faute d’arrosage et d’entretien. La palmeraie sert de réceptacle à bouteilles en plastique d’eau minérale – résidu matériel et dérisoire de la pollution touristique. ». Mon constat fut totalement différent de cette image. Il est vraiment très rare de rencontrer une palmeraie laissée à l’abandon. J’y suis allé en pleine période de récolte et partout les gens s’activaient autour de cette agriculture.
Claude Llena dresse un état des lieux totalement faux, un scénario digne du dernier des mohicans pour incriminer les projets touristiques dans la région de Tozeur comme étant la cause principale qui a conduit à un désastre écologique et social. Avec comme facteur principal les problèmes de manque d’eau qui sévit sur la région. Moi je dis que la causalité du tourisme aux problèmes de l’eau dans la région est très discutable. Et même si elle existe, elle est très minime.
J’ai comparé l’évolution des palmeraies sur la région depuis 1972 (il n’y avait pas encore les forages profonds) jusqu’à aujourd’hui ( 2008 ) les superficies des palmeraies ont augmenté allant de 3 700 Ha en 1972 à 6 800 Ha en 2008 et la tendance aujourd’hui est encore à la hausse. Pour ces chiffres, Je me base sur des images satellites et mes visites de terrain. Cette évolution n’a pu être possible que grâce à l’exploitation des forages qui puisent dans un IMMENSE RESERVOIR d’eau profonde. Les eaux fossiles de bassin trans-frontalier du système aquifère septentrional du Sahara.
Par immense, j’entends 1 million de km² il s’étant sur 1700 Km en large du golfe de Syrte en Libye à l’Est, à la frontière marocaine en Algérie et sur 900 km en long de Biskra à Ain SALAH en Algérie. la Tunisie ne couvre que 7% de ce bassin. Il est à 71% sous l’Algérie.
Et par réservoir, j’entends que c’est une eau qui ne se renouvelle pas ou très peu contrairement aux nappes phréatiques. Plus encore c’est un réservoir partagé avec nos voisins. Quand nos voisins exploitent cette réserve elle diminue dans son ensemble et donc aussi pour la Tunisie. Et tant qu’elle est exploitée elle viendra inéluctablement à tarir.
Quand cette réserve d’eau viendra à tarir il est évident que les 3 000 Ha de nouvelles palmeraies déclineraient. Et malheureusement un modèle à prédit son tarissement dans une vingtaine d’années en gros. Qui sait ? Actuellement la qualité de l’eau commence à être altérée, la salinité augmente et les débits ont nettement diminué depuis déjà bien longtemps. Les agriculteurs font beaucoup attention à l’utilisation de l’eau les drains (qui récupèrent le surplus de l’eau de l’irrigation) sont pratiquement sec cela veut dire qu’il n’y a pas de gaspillage. On remarque que souvent les agriculteurs arrêtent de faire de la culture étagée et qu’ils privilégient les palmiers devant les arbres fruitiers et les maraichages ou les fourrages. s'il n'y a pas de gaspillage c'est que dans la région pour atteindre les nappe profondes il faut forer à 700 m de profondeur. un tel forage coute dans les 350 000 DT, les particuliers ne peuvent pas se le permettre et c'est une aubaine pour la région. donc c'est l'état qui s'est toujours charger de récupérer l'eau et de la vendre. la région de Tozeur peut être considérée comme un modèle. sur d'autres sites par exemple la région de Kebili la nappe n'est qu'à 80 m. les forages illicites sont fréquents et les agriculteurs abusent dans l'exploitation de l'eau et le problème au niveau des palmeraies est encore plus grave. pareil pour la région de El Oued SOuf en Algérie (150 km à l'Ouest de Tozeur) ou à Ouargla parfois la nappe n'est qu'à 50 m et tellement les populations abusent dans les prélèvement que la nappe phréatique remonte et étouffe les réseaux d'assainissement de ces villes. des villes qui étouffent dans leurs eaux fécales des terres agricole submergées par l'eau ... ça c'est un désastre ... on est loin du cas de Tozeur.
Dans les régions du Sud tunisien cette eau est aussi utilisée pour l’eau potable et donc aussi par les installations touristiques. En tout On compte 12 hotels à Tozeur et 6 à Nafta. On projette déjà à transférer les eaux du nord pour alimenter les réseaux d’eau potable du sud. je ne suis pas un spécialste du tourisme mais on pourrait sommairement se pencher sur la question quel serait la consommation en eau de ces installations touristiques? y a-t-il vraiment de l'eau qu'y soit gaspillée... sinon l'impact social et culturel existe certainement... Je lui ai demande si on pouvait publier sa reponse dans le blog | |
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Hyperion Homo Pacificus
Nombre de messages : 3432 Age : 46 Date d'inscription : 01/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 16/11/2008, 20:58 | |
| Ceci dit, il n'a pas les chiffres concernant l'impact du tourisme sur une situation déjà délicate. | |
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Ghoul Homo Pacificus
Nombre de messages : 2552 Age : 50 Date d'inscription : 02/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 17/11/2008, 17:36 | |
| il faut dire que qu'à tozeur il y a beaucoup moins d'hotels qu'à sousse ou hammamet.... | |
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tun-68b Australopithecus
Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 29/08/2008
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 17/11/2008, 17:46 | |
| - balthazar a écrit:
- Je crois que le problème n'est pas juste les palmeraires, mais aussi les habitants eux meme de la region! cet eau elle vient des nappes phréatiques qui commence à tarir! et les etablissement hotelliers sont les batiments les plus gourmandes en eau. une autre question se pose: es ce qu'on controle le renouvellement de ces nappes?? d'ou es ce qu'on va trouver l'eau pour ces gens? (m2 chatt el jrid peut etre).
la réponse est dans la question. | |
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Hyperion Homo Pacificus
Nombre de messages : 3432 Age : 46 Date d'inscription : 01/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 17/11/2008, 17:55 | |
| - Ghoul a écrit:
- il faut dire que qu'à tozeur il y a beaucoup moins d'hotels qu'à sousse ou hammamet....
Mais est ce que ces villes disposent des mêmes ressources en eau ? | |
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tun-68b Australopithecus
Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 29/08/2008
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 17/11/2008, 17:59 | |
| Si le tourisme n'est pas coupable, il faut se retourner contre la hausse du nombre de consommateurs : - les habitants qui vivent de mieux en mieux et consomment de plus en plus car l'eau est à bon prix. et s'il y a autant d'habitants c'est que ces lieux ont des ressources qui fait vivre une économie dont le tourisme qui attire du monde. La solution elle est simple, c'est faire baisser la consommation par habitant. pour ça il faut accroitre les prix, donc accroitre la productivité de la région pour que les habitants puissent vivre, ainsi que la qualité de la production pour rester attractif. En gros, ça veut dire qu'il faut progresser plus vite que le desert n'avance | |
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balthazar Homo Habilis
Nombre de messages : 507 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 18/11/2008, 17:15 | |
| L'eau est à bon prix en tunisie???? tu trouves? en plus la qualite de l'eau est vraiment à désirer ! | |
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tun-68b Australopithecus
Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 29/08/2008
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 19/11/2008, 00:15 | |
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balthazar Homo Habilis
Nombre de messages : 507 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 19/11/2008, 00:37 | |
| ?? pour une eau imbuvable qui ne sert qu'a se torcher le *** avec !!! bellahi sans etre tres indiscret tu paies combien par mois pour la facture SONED/ONAS ? | |
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tun-68b Australopithecus
Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 29/08/2008
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 19/11/2008, 02:11 | |
| Alors la derniere facture Veolia que j'ai c'est 107,88 € pour 13 m3 sur 3 mois, ce qui fait du 8,3€/m3 et 144 l/j pour environ. En tunisie, je ne me souviens plus j'ai pas les factures avec moi. | |
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tun-68b Australopithecus
Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 29/08/2008
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 19/11/2008, 02:24 | |
| je crois que le prix du m3 pour les agriculteurs en Tunisie est voisin de 0,65 D le m3 Soit environ 0,4 €, soit 20 x moins que le prix de l'eau payé dans un pays ou l'eau ne manque pas. | |
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balthazar Homo Habilis
Nombre de messages : 507 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 19/11/2008, 12:47 | |
| Ben c pas pareil, Veolia est societe privee. Soned ne l'est pas. Le prix ici tiens compte de traitement de l'eau usée. Ce qui n'est pas le cas fi tounes ou t'as une partie SONED et une partie ONAS. Aussi la qualite de l'eau est incomparable! il est fortement deconseille de boire l'eau de robinet dans bcp de region de la tunisie, alors qu'ici l'eau est bonne. Et ne fais pas cette comparaison de prix. Les couts de traitements ne sont pas pareils en € ou en D | |
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tun-68b Australopithecus
Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 29/08/2008
| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme 19/11/2008, 17:51 | |
| combien coute un m3 s'il n'a aucun impact sur le reste, le coût au prix tunisien de livraison de l'eau est de l'ordre de 0,5 D le m3 Combien il faut facturer l'eau pour ne pas la gaspiller et ne pas utiliser plus que la nature peut en donner c'est autre chose
soit on veut prendre on compte le deuxième point soit on le veut pas
soit on peut, soit on peut pas...
ce qui important c'est de savoir qu'il faudra un jour ou l'autre arriver à le prendre en compte et plutôt avant que ça soit trop tard | |
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| Sujet: Re: Tozeur ravagée par le tourisme | |
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| Tozeur ravagée par le tourisme | |
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