Mes salutations!
C'est avec grand plaisir preuve d'une folle passion que je tiens à vous parler de la musique classique qui connait une conjoncture assez particulière en Tunisie, laquelle se résume en l'apparition de nouveaux virtuoses et l'accentuation du sentiment de frustration de ces musiciens; bien entendu un goût musical qui n'est manifestement pas en vogue dans notre société et qui ne figure pas encore aux programmes culturels à promouvoir hélas!
Tout d'abord, j'aimerai attirer votre attention sur l'existence des concerts que donne l'Orchestre Symphonique Tunisien (OST) mensuellement et qui présente des œuvres symphoniques et concertantes des plus célèbres compositeurs de tous les temps, notamment les plus récents voire même des tunisiens. Ce sont des concerts qui se ont lieu au théâtre municipal de Tunis. Je vous invite donc à assister aux évènements de la prochaine session qui débutera juste après ramadan.
Par ailleurs, la conjoncture de la musique classique en Tunisie figure encore en tant que sujet à controverses, à savoir une génération musicalement plus mûre avec l'apparition de certains virtuoses qui nourrit désormais un certain esprit de concurrence d'où une motivation accrue à exceller.
Ceci étant, rien n'est plus démoralisant et décourageant que le sentiment d'être délaissé ... vous avez bien compris, tout le monde nous tourne le dos ! Une politique culturelle qui n'est pas "trop musique savante", car nous savons bien que la grande culture ne rapporte pas de l'argent. Un public assez limité, un style masqué par les nouvelles tendances qui perversent l'art et le goût universel. Bref! la galère !
D'autre part, la formation musicale aux conservatoires est focalisée sur la théorie de la musique arabe sans pour autant s'ouvrir aux autre styles notamment le classique ou le jazz. L'état ne reconnaît que le diplome de musique arabe, d'ailleurs il est l'unique en Tunisie. Alors qu'ailleurs, chez nos voisins arabes, plusieurs concours de piano sont mis à l'oeuvre, ainsi que des concours de composition ...
En outre, la situation précaire à laquelle se confrontent ces musiciens les oblige, le coeur lourd culpabilisant à se souiller les mains d'une manière que je ne préfère évoquer afin de ne pas polémiquer
Que faut-il faire pour ces érudits de la musique? Pourquoi n'ont-ils pas l'estime qu'ils méritent alors qu'ailleurs un musicien est un sur-homme auquel on se permet de lui octroyer quelques exceptions voire quelques prérogatives pour lui prouver de la gratitude à ce nourisseur d'âme?