Forum Tunisien de Discussions Libres et Constructives |
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| Mahmoud DARWICH | |
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+7tooth1 Phidias El_Manchou Holy Trousers Herr Mannelig l'aigle trainspotting 11 participants | Auteur | Message |
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trainspotting Homo Habilis
Nombre de messages : 939 Age : 43 Date d'inscription : 12/01/2008
| Sujet: Mahmoud DARWICH 9/8/2008, 23:23 | |
| Mahmoud Darwich es mort cette après midi aux Etats Unis - Citation :
- Inscris !
Je suis Arabe Le numéro de ma carte : cinquante mille Nombre d'enfants : huit Et le neuvième... arrivera après l'été ! Et te voilà furieux ! Inscris ! Je suis Arabe Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine Et j'ai huit bambins Leur galette de pain Les vêtements, leur cahier d'écolier Je les tire des rochers... Oh ! je n'irai pas quémander l'aumône à ta porte Je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais Et te voilà furieux ! Inscris ! Je suis Arabe Sans nom de famille - je suis mon prénom « Patient infiniment » dans un pays où tous Vivent sur les braises de la Colère Mes racines... Avant la naissance du temps elles prirent pied Avant l'effusion de la durée Avant le cyprès et l'olivier ...avant l'éclosion de l'herbe Mon père... est d'une famille de laboureurs N'a rien avec messieurs les notables Mon grand-père était paysan - être Sans valeur - ni ascendance. Ma maison, une hutte de gardien En troncs et en roseaux Voilà qui je suis - cela te plaît-il ? Sans nom de famille, je ne suis que mon prénom. Inscris ! Je suis Arabe Mes cheveux... couleur du charbon Mes yeux... couleur de café Signes particuliers : Sur la tête un kefiyyé avec son cordon bien serré Et ma paume est dure comme une pierre ...elle écorche celui qui la serre La nourriture que je préfère c'est L'huile d'olive et le thym Mon adresse : Je suis d'un village isolé... Où les rues n'ont plus de noms Et tous les hommes... à la carrière comme au champ Aiment bien le communisme Inscris ! Je suis Arabe Et te voilà furieux ! Inscris Que je suis Arabe Que tu as rafflé les vignes de mes pères Et la terre que je cultivais Moi et mes enfants ensemble Tu nous as tout pris hormis Pour la survie de mes petits-fils Les rochers que voici Mais votre gouvernement va les saisir aussi ...à ce que l'on dit ! DONC Inscris ! En tête du premier feuillet Que je n'ai pas de haine pour les hommes Que je n'assaille personne mais que Si j'ai faim Je mange la chair de mon Usurpateur Gare ! Gare ! Gare À ma fureur ! | |
| | | l'aigle Homo Habilis
Nombre de messages : 378 Date d'inscription : 31/08/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 10/8/2008, 01:06 | |
| علم آخر من أعلام الحرّية والحداثة والجمال في الثقافة العربية يرحل مبكّرا قبل ان يرى تحقّق أحلامه وأحلامنا.
شكرا "ترانسبوتينغ" على وضعك قصيدته الشهيرة "سجّل أنا عربي"، لكنّي أعتقد أنّها أجمل وأصدق بلغتها الأصلية:
سجّل أنا عربي
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| | | Herr Mannelig Homo Habilis
Nombre de messages : 733 Age : 37 Date d'inscription : 07/07/2008
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 10/8/2008, 04:01 | |
| C'est vraiment triste de perdre un home comme lui. Moi personellemnt il m'a beaucoup inspire et m'a eblui. Sajjel ena arabi. Qui va ecrire maintenant pour marcel khalifeh? Personne. | |
| | | Holy Trousers Homo Pacificus
Nombre de messages : 2545 Age : 37 Date d'inscription : 28/03/2008
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 10/8/2008, 08:51 | |
| Ce n'est pas possible !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! | |
| | | El_Manchou Homo Genius
Nombre de messages : 4435 Localisation : Damous el Hajja Emploi : Chasser le 5wenji et la voilée Date d'inscription : 29/07/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 10/8/2008, 10:33 | |
| - l'aigle a écrit:
علم آخر من أعلام الحرّية والحداثة والجمال في الثقافة العربية يرحل مبكّرا قبل ان يرى تحقّق أحلامه وأحلامنا.
شكرا "ترانسبوتينغ" على وضعك قصيدته الشهيرة "سجّل أنا عربي"، لكنّي أعتقد أنّها أجمل وأصدق بلغتها الأصلية:
سجّل أنا عربي
eyy, en plus c'était un fervent supporter de benali, il ne pourra donc pas soutenir benali2009 la preuve ? https://www.dailymotion.com/video/x3vzj9_elmanchoumahmoudderwiche7novembre_politics | |
| | | Phidias Homo Pacificus
Nombre de messages : 5257 Localisation : ... dans le désert Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 10/8/2008, 12:09 | |
| Pierre Assouline - Citation :
- 09 août 2008
Pour saluer Mahmoud Darwich Au fond, la poésie c’est ça : Mahmoud Darwich, l’un des plus grands poètes de langue arabe, lisant ses poèmes en arabe en France devant un public français dont bon nombre ne comprennent pas un mot de sa langue, et qui l’écoutent des heures envoûtés par cette musique, captivés par ce que leur disent intimement ces mots qu’ils reçoivent en profondeur alors qu’ils leur sont en principe étrangers. C’est ce mystère qui est poésie. C’était il y a peu et plusieurs lecteurs de la “République des livres” ont témoigné ici même de l’émotion qui fut la leur cette nuit-là. Inoubliable. Avec la mort du poète palestinien aujourd’hui à 67 ans dans un hôpital de Houston (Texas) à la suite de sa troisième opération à coeur ouvert, quelque chose disparaît. Ses livres resteront bien sûr ; ses poèmes lui survivront, longtemps ; son nom va continuer à briller au firmament du patrimoine culturel du monde arabe ; mais ce qui manquera à jamais, c’est sa voix, ce grain unique assorti d’un regard porteur d’une vision.
Né à Al-Birweh (Galilée) dans la Palestine du mandat britannique, il s’était exilé en 1970, vivant dans plusieurs villes étrangères, notamment à Paris, ne retournant dans son pays qu’un quart de siècle plus tard pour s’installer à Ramallah (Cisjordanie). Il s’était retrouvé un peu malgré lui à se faire le porte-voix de la cause palestinienne, notoriété et prestige obligent. Ces dernières années, il avait pris ses distances, réservant ses ultimes lances à Yasser Arafat auquel il consacra des tribunes implacables. Rien ne l’exaspérait que d’être réduit et enfermé dans l’appellation de “poète officiel de son peuple” ou de ”poète de la résistance”. Son oeuvre est irradiée par la présence charnelle de cette terre, par son souvenir, par l’absence et par l’exil. Son poème “Pense aux autres”, reproduit ici même il y a un an en témoignait parmi tant d’autres. Il se réclamait d’une tradition lyrique et humaniste qui puise son inspiration dans un imaginaire arabe bien antérieur à la naissance de l’Islam. Sans ignorer l’Histoire, il travaillait à soulager sa poésie du poids, de l’intensité et de la pression de l’Histoire immédiate. Face au chaos ambiant, il revendiquait le droit à l’absurde. Il faut le lire et, le lisant, écouter son chant secret, comme dans ce poème extrait de son dernier recueil paru en français :
“Dépose ici et maintenant la tombe que tu portes et donne à ta vie une autre chance de restaurer le récit. Toutes les amours ne sont pas trépas, ni la terre, migration chronique. Une occasion pourrait se présenter, tu oublieras la brûlure du miel ancien. Tu pourrais, sans le savoir, être amoureux d’une jeune fille qui t’aime ou ne t’aime pas, sans savoir pourquoi elle t’aime ou ne t’aime pas. Adossé à un escalier, tu pourrais te sentir un autre dans les dualités. Sors donc de ton moi vers un autre toi, de tes visions vers tes pas, et élève ton pont car le non-lieu est le piège et les moustiques sur la haie irritent ton dos, qui pourraient te rappeler la vie ! Vis, que la vie t’entraîne à la vie, pense un peu moins aux femmes et dépose ici et maintenant la tombe que tu portes !”
(”Dépose ici et maintenant” extrait de Ne t’excuse pas, (Lä ta’tadhir’ammâ fa’alta) recueil de poèmes traduits de l’arabe par Elias Sanbar, 132 pages, 18 euros, Editions Sinbad/ Actes sud, 2006)
Bibliographie : http://www.mahmouddarwish.com/english/french.htm | |
| | | Phidias Homo Pacificus
Nombre de messages : 5257 Localisation : ... dans le désert Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 10/8/2008, 12:17 | |
| “Quand tu prépares ton petit-déjeuner, pense aux autres. (N’oublie pas le grain aux colombes.) Quand tu mènes tes guerres, pense aux autres. (N’oublie pas ceux qui réclament la paix.) Quand tu règles la facture d’eau, pense aux autres. (Qui tètent les nuages.) Quand tu rentres à la maison, ta maison, pense aux autres. (N’oublie pas le peuple des tentes.) Quand tu comptes les étoiles pour dormir, pense aux autres. (Certains n’ont pas le loisir de rêver.) Quand tu te libères par la métonymie, pense aux autres. (Qui ont perdu le droit à la parole.) Quand tu penses aux autres lointains, pense à toi. (Dis-toi : Que ne suis-je une bougie dans le noir?) Parmi les pages de Comme les fleurs d’amandiers ou plus loin (traduit de l’arabe par Elias Sanbar, 133 pages, Actes sud), la première, intitulée “Pense aux autres”, s’est imposée ... | |
| | | Phidias Homo Pacificus
Nombre de messages : 5257 Localisation : ... dans le désert Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 10/8/2008, 12:21 | |
| Je meurs d’espoir D’embrasement je meurs Je meurs pendu Egorgé je meurs Mais je ne dis point : Notre amour est fini et mort Non Notre amour est impérissable
L’impossible, in Fin de la nuit (1967) | |
| | | Phidias Homo Pacificus
Nombre de messages : 5257 Localisation : ... dans le désert Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 10/8/2008, 12:21 | |
| « Un lieu, je veux un lieu ! Je veux un lieu à la place du lieu pour revenir à moi-même, pour poser mon papier sur un bois plus dur, pour écrire une plus longue lettre, pour accrocher au mur un tableau, pour ranger mes vêtements, pour te donner mon adresse, pour faire pousser de la menthe, pour attendre la pluie. Celui qui n’a pas de lieu n’a pas non plus de saisons. Pourras-tu me transmettre l’odeur de notre automne dans tes lettres ? Emmène-moi là-bas, s’il reste encore une place pour moi dans le mirage figé. Emmène-moi vers les effluves de senteurs que je respire sur les écrans, sur le papier, au téléphone… »
Mahmoud Darwich, Les deux moitiés de l’orange, lettre écrite pendant son exil parisien à Samih al-Kassem, son ami resté en Palestine. | |
| | | tooth1 Homulus Foetus
Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 16/08/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 11/8/2008, 23:11 | |
| Ce poème a été lu par Mahmoud DARWICHE en novembre dernier au théatre municipal de Tunis quand il a été invité d'honneur des (JTC2007)
Le poète a tenu une salle archicomble pendant plus de 2 heures à l'écouter.
Murale a été écrit par DARWICHE en 2003, quand il a eu sa première crise cardiaque, c'est un dialogue avec la mort
Murale
extraits
Voici ton nom, Dit une femme Puis elle disparut dans la spirale du couloir.
(…)
Un jour je serai ce que je veux.
Un jour je serai une idée qu’aucun glaive ne porte A la terre désolée, aucun livre … Une idée pareille à la pluie sur une montagne Fendue par la pousse d’un brin d’herbe. Et la force n’aura pas gagné, Ni la justice fugitive.
Un jour je serai ce que je veux.
Un jour je serai oiseau et, de mon néant, Je puiserai mon existence. Chaque fois que mes ailes se consument, Je me rapproche de la vérité et je renais des cendres. Je suis le dialogue des rêveurs. J’ai renoncé à mon corps et à mon âme Pour accomplir mon premier voyage au sens, Mais il me consuma et disparut. Je suis l’absence. Je suis le céleste Pourchassé.
Un jour je serai ce que je veux.
Un jour je serais poète Et l’eau se soumettra à ma clairvoyance. Métaphore de la métaphore que ma langue Car je ne dis ni n’indique Un lieu. Et le lieu est mon péché et mon alibi. Je suis de là-bas. Mon ici bondit de mes pas vers mon imagination … Je suis qui je fus, qui je serai Et l’espace infini me façonne, puis me tue.
(…)
Un jour je serai ce que je veux.
Voici ton nom, Dit une femme Puis elle disparut dans le couloir de sa blancheur. Voici ton nom. Retiens-le bien ! Ne vous chamaillez pas pour une lettre Et ne te soucie pas des bannières des tribus. Sois l’ami de ton nom horizontal, Teste-le sur les vivants et les morts, Entraîne-le à la bonne diction en compagnie des étrangers, Trace-le sur une paroi de la caverne. O mon nom : tu grandiras quand je grandirai, Tu me porteras et je te porterai, Car l’étranger est un frère pour l’étranger. Nous capturerons la femelle avec la voyelle longue dévolue aux flûtes. O mon nom : où sommes-nous à présent ? Dis ! Qu’est aujourd’hui ? Qu’est demain ? Qu’est le temps, le lieu, L’ancien, le nouveau ?
Un jour nous serons ce que nous voulons.
Le voyage n’a pas commencé, le chemin n’a pas abouti, Les sages n’ont pas atteint leur exil Ni les exilés, leur sagesse. Des fleurs, nous n’avons connu que les coquelicots. Montons donc au plus haut des fresques : Verte est la terre de mon poème, haut, Parole de Dieu à l’aube que la terre de mon poème Et je suis le lointain, Le lointain.
Dans chaque vent une femme se joue de son poète : – Emprunte la direction que tu m’as offerte, La direction qui s’est brisée, Et rends-moi ma féminité Car il ne me reste que la contemplation Des rides du lac. Déleste-moi de mon lendemain, Rends-moi le passé et laisse-nous, seuls, ensemble. Rien, après toi, qui parte Ou revienne.
– Reprends le poème si tu le désires. Je n’ai que toi en lui. Reprends ton moi. J’achèverai l’exil Avec ce que tes mains ont laissé de lettres aux mouettes. Qui de nous eux est moi, que je sois sa fin ? Une étoile tombera entre l’écrit et le dit Et le souvenir confiera ses pensées : Nous sommes nés Aux temps de l’épée et de la flûte, Entre figues et figuiers de Barbarie. La mort était plus lente. Elle était plus nette. Elle était une trêve pour les passants A l’embouchure du fleuve. Désormais tout est machinal. Aucun assassin ne prête l’oreille aux victimes, Nul martyr ne donne lecture de son testament.
(…)
Dans la jarre brisée, les femmes du littoral syrien Se plaignent de la longueur du chemin Et brûlent sous le soleil d’août. Je les ai vues sur le chemin de la source avant ma naissance. J’ai entendu l’eau les pleurer dans l’argile : Revenez au nuage et les beaux jours reviendront.
(…)
Le temps est zéro. Je n’ai pas pensé à la naissance Lorsque la mort m’emporta dans le chaos. Je n’étais ni vivant ni mort Et il n’y avait ni néant ni existence.
Mon infirmière dit : Votre état s’améliore. Puis elle m’injecte un calmant. Restez calme, Digne de ce dont vous rêvez Sous peu …
J’ai vu mon médecin français Ouvrir la porte de ma cellule et, Aidé par deux policiers de banlieue, Me frapper avec un bâton.
J’ai vu mon père revenu Evanoui du pèlerinage, Victime d’un coup de soleil hijazien, Dire à une volée d’anges l’entourant : Eteignez-moi !
J’ai vu des jeunes Maghrébins Jouer au ballon Et me lancer des pierres : Repars, et ton Verbe, Et laisse-nous notre mère, O père qui t’es trompé de cimetière !
J’ai vu René Char En compagnie de Heidegger Je les ai vus A deux mètres de moi, Boire du vin Sans quête de poésie … Leur dialogue était un fil de lumière Et un lendemain fugace patientait.
J’ai vu mes trois compagnons se lamenter Tandis Qu’ils me cousaient un linceul Avec des fils d’or.
(…)
J’ai vu des pays m’enlacer De leurs bras matinaux : Sois Digne de l’odeur du pain, Que les fleurs du trottoir t’aillent bien, Car l’âtre de ta mère brûle toujours Et le salut est encore chaud comme le pain !
Verte, verte la terre de mon poème. Un seul fleuve suffit pour que je murmure au papillon : O mon frère. Un seul fleuve suffit pour soudoyer les légendes anciennes, qu’elles demeurent sur l’aile du faucon lorsqu’il remplace bannières et sommets lointains, là où les armées ont édifiés les royaumes de l’oubli à mon intention. Aucun peuple n’est plus petit que son poème. Mais les armes élargissent encore les mots à l’attention des vivants et des morts qui les habitent, les lettres font briller le glaive à la ceinture de l’aube et le désert manque de chansons ou en déborde.
Aucune vie ne suffit pour que je tire ma fin à mon commencement. Les pâtres ont emporté mon histoire et se sont enfoncés dans la végétation qui recouvre les attraits des vestiges. Ils ont vaincu l’oubli par les trompes et la prose rimée indivise. Ils m’ont légué la raucité du souvenir sur la pierre de l’adieu et ne sont pas revenus …
(…)
Qui es-tu, mon moi ? Nous sommes deux sur le chemin Et un, dans la résurrection. Emporte-moi vers la lumière de l’anéantissement, Que je voie mon devenir dans mon autre image. Qui serai-je après toi, mon moi ? Mon corps est-il derrière moi ou devant moi ? Qui suis-je, ô toi ? Fais-moi comme je t’ai fait, Enduis-moi de l’huile d’amande, Ceins-moi de la couronne de cèdre Et porte-moi de la vallée vers une éternité Blanche. Enseigne-moi la vie à ta manière. Eprouve-moi, atome dans le monde céleste. Aide-moi contre l’ennui de l’éternité et sois clément, Lorsque me blessent et pointent de mes veines Les roses …
(…)
Chaque foi que je me suis retourné sur la première des chansons, J’ai vu les traces de la gélinotte sur les mots. Je ne fus pas un enfant heureux Pour dire : Hier est toujours plus beau. Mais le souvenir possède deux mains légères qui enfièvrent la terre. Le souvenir a les parfums d’une fleur nocturne qui pleure Et, dans le sang de l’exilé, réveille son besoin de déclamer : " Sois le comble de ma tristesse et je trouverai mon temps … " Et je n’ai besoin que d’un battement de mouette pour suivre Les vaisseaux anciens. Quel est le temps passé depuis notre découverte de ces jumeaux : Le temps et la mort naturelle synonyme de vie ? Et nous vivons toujours comme si la mort ne nous atteignait pas Doués de mémoire, Nous pouvons nous libérer sur les pas verts de Gilgamesh Allant d’un temps à un autre temps …
(…)
Ce nom m’appartient … Et il appartient à mes amis, où qu’ils se trouvent. Et mon corps passager, présent ou absent, m’appartient … Deux mètres de cette tourbe suffiront désormais … Un mètre et soixante-quinze centimètres pour moi … Et le reste, pour des fleurs aux couleurs désordonnées Qui me boiront lentement. Et m’appartenait Ce qui m’appartenait, mon passé, et ce qui m’appartiendra, Mon lendemain lointain et le retour de l’âme prodigue. Comme si rien n’avait été. Comme si rien n’avait été. Rien qu’une blessure légère au bras du présent absurde … Et l’Histoire se rit de ses victimes Et de ses héros … Elle leur jette un regard et passe … Cette mer m’appartient. Cet air humide m’appartient. Et mon nom, Quand bien même je prononcerais mal mon nom gravé sur le cercueil, Mon nom m’appartient. Mais moi, désormais plein De toutes les raisons du départ, moi, Je ne m’appartiens pas, Je ne m’appartiens pas, Je ne m’appartiens pas … [/size] | |
| | | maylatou Homo Habilis
Nombre de messages : 331 Age : 37 Localisation : iiGeormèèn Land Date d'inscription : 09/07/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 12/8/2008, 00:10 | |
| Youssef Chehine et puis lui .. un grand coup pour les intellectuels arabes .. quel été!!!! | |
| | | l'aigle Homo Habilis
Nombre de messages : 378 Date d'inscription : 31/08/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 12/8/2008, 09:44 | |
| - maylatou a écrit:
- Youssef Chehine et puis lui .. un grand coup pour les intellectuels arabes .. quel été!!!!
وقبلهم المفكّر المصري عبد الوهاب المسيري، واضع أكبر موسوعة حول اليهوديّة والصهيونية وأستاذ الأدب الإنجليزي والمنسّق الأخير لحركة كفاية في مصر.
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| | | TunisianMan Homo Habilis
Nombre de messages : 467 Age : 56 Date d'inscription : 01/08/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 14/8/2008, 19:05 | |
| http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=ArticleA_C&cid=1193049392371&pagename=Zone-Arabic-Daawa%2FDWALayout
المسيري: عمرو خالد نقلة مهمة يحتاجها المجتمع | |
| | | Holy Trousers Homo Pacificus
Nombre de messages : 2545 Age : 37 Date d'inscription : 28/03/2008
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 26/8/2008, 21:28 | |
| - TunisianMan a écrit:
- http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=ArticleA_C&cid=1193049392371&pagename=Zone-Arabic-Daawa%2FDWALayout
المسيري: عمرو خالد نقلة مهمة يحتاجها المجتمع Tu as sorti cette phrase de son contexte. En lisant l'article entier, on constate que massiri apprecie la strategie adoptee par amr khaled plutot que ses idees. D'ailleurs le titre de cet article n'a pas ete choisi sans raison : le site qui l'a publié est un site islamiste qui prone le salafisme entre autres... | |
| | | El_Manchou Homo Genius
Nombre de messages : 4435 Localisation : Damous el Hajja Emploi : Chasser le 5wenji et la voilée Date d'inscription : 29/07/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 27/8/2008, 10:23 | |
| - TunisianMan a écrit:
- http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=ArticleA_C&cid=1193049392371&pagename=Zone-Arabic-Daawa%2FDWALayout
المسيري: عمرو خالد نقلة مهمة يحتاجها المجتمع il parle bien deamrou khaled le charlatan islamiste ? | |
| | | anil Homo Habilis
Nombre de messages : 206 Localisation : Paris Date d'inscription : 10/11/2008
| Sujet: Mahmoud Darwich 12/12/2008, 18:31 | |
| أيها المارون بين الكلمات العابرة اجمعوا أسماءكم وانصرفوا وخذوا ما شئتم من صور كي تعرفوا أنكم لن تعرفوا كيف يبني حجر من أرضنا سقف السما أيها المارون بين الكلمات العابرة منكم السيف ومنا دمنا منكم الفولاذ والنار ومنا لحمنا منكم دبابة أخرى ومنا حجر منكم قنبلة الغاز ومنا المطر وعلينا ما عليكم من سماء و هواء فخذوا حصتكم من دمنا و انصرفوا وادخلوا حفل عشاء راقص وانصرفوا و علينا نحن أن نحرس ورد الشهداء وعلينا نحن أن نحيا كم نحن نشاء | |
| | | El_Manchou Homo Genius
Nombre de messages : 4435 Localisation : Damous el Hajja Emploi : Chasser le 5wenji et la voilée Date d'inscription : 29/07/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 12/12/2008, 18:59 | |
| il y a une super vidéo sur dailymotion où il fait l'éloge du 7 novembre | |
| | | anil Homo Habilis
Nombre de messages : 206 Localisation : Paris Date d'inscription : 10/11/2008
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 12/12/2008, 19:06 | |
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| | | El_Manchou Homo Genius
Nombre de messages : 4435 Localisation : Damous el Hajja Emploi : Chasser le 5wenji et la voilée Date d'inscription : 29/07/2007
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 13/12/2008, 21:14 | |
| regardez ceci : https://www.dailymotion.com/video/x3vzj9_tunisie-mahmoud-darwiche-7-novembre_politics | |
| | | lilia Homo Addictus
Nombre de messages : 1290 Age : 39 Date d'inscription : 04/02/2008
| Sujet: Re: Mahmoud DARWICH 22/2/2009, 23:30 | |
| https://www.facebook.com/notifications.php#/video/video.php?v=1109201092257&ref=nf
بكأس الشراب المرصّع باللازرود
انتظرها،
على بركة الماء حول المساء وزهر الكولونيا
انتظرها،
بصبر الحصان المعدّ لمنحدرات الجبال
انتظرها،
بسبع وسائد محشوة بالسحاب الخفيف
انتظرها،
بنار البخور النسائي ملء المكان
انتظرها،
برائحة الصندل الذكرية حول ظهور الخيول
انتظرها،
ولا تتعجل فإن اقبلت بعد موعدها
فانتظرها،
وإن أقبلت قبل موعدها
فانتظرها،
ولا تُجفل الطير فوق جدائلها
وانتظرها،
لتجلس مرتاحة كالحديقة في أوج زينتها
وانتظرها،
لكي تتنفس هذا الهواء الغريب على قلبها
وانتظرها،
لترفع عن ساقها ثوبها غيمة غيمة
وانتظرها،
وخذها إلى شرفة لترى قمراً غارقاً في الحليب
انتظرها،
وقدم لها الماء، قبل النبيذ، ولا
تتطلع إلى توأمي حجل نائمين على صدرها
وانتظرها،
ومسّ على مهل يدها عندما
تضع الكأس فوق الرخام
كأنك تحمل عنها الندى
وانتظرها،
تحدث اليها كما يتحدث ناي
إلى وتر خائف في الكمان
كـأنكما شاهدان على ما يعد غد لكما
وانتظرها
ولمّع لها ليلها خاتما خاتما
وانتظرها
إلى ان يقول لك الليل:
لم يبق غيركما في الوجود
فخذها، برفق، إلى موتك المشتهى
وانتظرها!... | |
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| | | | Mahmoud DARWICH | |
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