OMAR KHAYYAM

Epicurien angoissé, mathématicien voluptueux et astronome amoureux des roses,
haïssant l’esclavage de la pensée et préférant les jouissances de l’éphémère aux vérités érigées en dogmes,
il a écrit des Quatrains devenus célèbres (bien longtemps après sa mort) à la fin du XIX siècle,
et qui, aujourd’hui encore, résonnent comme un chant magnifique qui s’élève contre l’imposture religieuse et politique.
Son œuvre jouit depuis lors d’une renommée immense.
Homme qui regardait le ciel en face, au lieu de gémir sur le sort de l’humanité,
il ne voulut lui souhaiter que l’ivresse et l’amour.
Et ce sont ces valeurs, à travers ses mots, qui sont ici partagées ...



(en complément, une illustration vidéo :
https://www.dailymotion.com/video/xzor9_omar-khayyam-cinq-variations-djian_creation)

Même si certains historiens contestent une partie de la masse de robayat (quatrains) qui lui sont attribués, savourons ses vers venus de loin mais si proches de nos désirs si humains ...

De son vivant et pendant longtemps, Omar KHAYYAM fut surtout connu par ses écrits scientifiques et philosophiques où il se révèle comme un disciple d’Avicenne. Il rédigea un célèbre traité d’algèbre (en arabe) où il classa systématiquement les équations du second et du troisième degré selon leur nombre de termes avant d’essayer de les résoudre. Astronome réputé, il fut appelé par le sultan seldjoukide Jalal al-Din Malik Chah qui le chargea de la réforme du calendrier persan. Ce n’est que plus tard que sa renommée poétique s’imposa car ses poèmes d’un épicurisme pessimiste, sceptiques et souvent blasphématoires, ne furent transmis que discrètement afin d’éviter la répression des autorités islamiques. Sa consécration universelle n’est intervenue qu’au XIXème siècle après l’adaptation anglaise de ses œuvres par Edward Fitzgerald.



... poèmes d'un épicurisme pessimiste, poèmes sceptiques et souvent blasphématoires

Citation :

Dieu savait, dés le premier jour, que je boirais du vin,
Si je ne buvais pas, la science de Dieu serait vaine.

mettre Dieu devant le fait accompli, devant ses responsabilités... voilà qui est bien audacieux

... quelques vers lus pour succéder à quelques verres bus ...
à Sof, en mémoire de ce doux Carthago de samedi soir

LXXVIII
Le vin est défendu, car tout dépend de qui le boit,
Et aussi de sa qualité et de la compagnie du buveur.
Ces trois conditions réalisées, tu peux dire :
Qui donc boit du vin, si ce n’est le sage ?


... pour moi, les 3 conditions étaient bien réalisées

A bonnes moeurs dédiées, l'immuable accalmie issue d'une lecture de Khayyam, Prince du royaume des ondes, des Soleils et des ombres, et des navires du désert, nous prépare mieux que n'importe laquelle des révélations, à l'heure dernière, celle qui immanquablement écherra.

J'etais un fan de Omar Khayyam il y a queluqes annees, je postais souvent des extraits dans suxydelik et mac125 (au temps de ya 7asra).

Je me souviens aussi de quatrains sur le debut et la fin de ramadan...

Pour moi Khayyam est un homme mythique, et l'un des plus grands poètes de l'Humanité. A lire, relire et savourer sans modération.

J'aime beaucoup le quatrain posté par Trainspotting

Je suis un farouche admirateur de عمر الخيام (Omar Khayyam)
mais au lieu de boire du vin, je boirai l'eau de Rose.
Ca me calme les nerfs, de toute façon il a fini part se repentir à la fin, les derniers robaiyat parle de ca.

Ersetzungsregel: [Vin\AquaDiRosa]


Allah, allah!!!

Il y a le livre de Amine Maalouf: Samarcande, ca parle de Omar Khayyam et Hassan Sabbah (Fondateur de l'ordre des Assassins, الحشاشونْ ), le vizir نظامُ المُلكْ,...
Pour ceux qui veulent savoir d'avantage.

Astaghfirullah a écrit:

Il y a le livre de Amine Maalouf: Samarcande, ca parle de Omar Khayyam et Hassan Sabbah (Fondateur de l'ordre des Assassins, الحشاشونْ ), le vizir نظامُ المُلكْ,...
Pour ceux qui veulent savoir d'avantage.

Bon livre d'Amin Maalouf qui fait revivre Khayyam et son enchanteresse et subversive poésie, à travers l'histoire du fameux livre des Rubbayat.
(merci à Sof qui me l'avait recommandé)

Bon j'compte m'attaquer aux Quatrains et Rubayat, mais y'a une polémique sur les traductions, peut être un avis, quel traduction choisir ?

Et j'ai le même probléme avec les milles et une nuits.

Un avis de connaisseur sera le bien venu

y'a abed azrié qui chante qques roubaiyét ... pour ceux que ça interesse:


http://www.deezer.com/fr/#music/abed-azrie/omar-khayyam-219005

VII
Nous et le vin et le banc de la taverne et nos corps d’ivrognes, nous sommes
Insoucieux de l’espoir et de la miséricorde et de la terreur du châtiment ;
Nos âmes et nos cœurs, nos coupes et nos vêtements tachés de lie
Sont indépendants de la terre et du feu et de l’eau


J'aime bien ce quatrain, mais si Khayyam ne buvait pas ou avait alors voulu arrêter de s'enivrer qu'est-ce-qu'il aurait écrit.

Il faudra que j'y pense ???
Le probleme alors sera de l'écrire en Persan.

Et voilà le travail ...

Nous les sages nous sommes insoucieux de l’espoir, de la peine et de la terreur du jugement dernier.
Nos âmes, nos cœurs et nos biens sont à toi, oh grand maître, maître de tout et du rien. Pourquoi m'avais-je choisi, moi, un simple mortel parmit tant de mes mien.
Délivre toi oh Khayyam de ce vin tant aimé,
délivre toi oh Khayyam de cette vie passé, délivre toi car la délivrance est le seul bien qui te reste.

chidd-min-ghadi a écrit:

y'a abed azrié qui chante qques roubaiyét ... pour ceux que ça interesse:
[url=http://www.deezer.com/fr/#music/abed-azrie/omar-khayyam-219005

]http://www.deezer.com/fr/#music/abed-azrie/omar-khayyam-219005[/quote][/url]

Super, je connaissais Abed AZRIE mais pas cet album. J'aime beaucoup L'écoute en pleine nuit chaude et étoilée est mystique ...

Astaghfirullah a écrit:

Et voilà le travail ...

Nous les sages nous sommes insoucieux de l’espoir, de la peine et de la terreur du jugement dernier.
Nos âmes, nos cœurs et nos biens sont à toi, oh grand maître, maître de tout et du rien. Pourquoi m'avais-je choisi, moi, un simple mortel parmit tant de mes mien.

Un vrai disciple ... quel plaisir de te lire !