Cuba s'ouvre au téléphone portable

Fidel Castro est sorti de sa retraite pour exprimer ses craintes concernant les appareils électroniques.
Son frère Raul, qui lui a succédé à la tête de l'Etat, vient d'autoriser la vente des portables et autres instruments digitaux.
Le 03/04/2008 - 11h24


Fidel Castro se méfie de l'électronique. A l'heure où son frère Raul vient d' autoriser la vente libre des téléphones portables et d'autres instruments digitaux à Cuba, Fidel Castro, retiré du pouvoir depuis février, a mis en garde contre les dommages que pourraient provoquer les "ondes" de certains de ces appareils.

Dans un message adressé au 7e Congrès de l'Association des artistes et écrivains cubains (UNEAC), l'ancien dirigeant entend "exprimer certaines inquiétudes qui (lui) viennent à l'esprit", après avoir écouté mardi les interventions des participants.

"Il y a deux jours, dans un article de la presse étrangère, on a parlé des 30 inventions géniales qui ont transformé le monde: disque compact, GPS et DVD, téléphone cellulaire, fax, internet, micro-onde, Facebook, appareil photo digital, courrier électronique, etc", écrit Fidel Castro. Les multinationales à l'origine de ces produits ont gagné des dollars en quantités telles "que c'en est incompréhensible".

Santé mentale et physique

Et le dirigeant cubaine de s'inquiéter pour le respect de la vie privée: "on ne peut même plus garantir le secret de ce que se dit un couple sur le banc d'un parc".

"Peut-on y compris garantir la santé mentale et physique avec les effets encore inconnus de tant d'ondes électroniques pour lesquelles ni le corps ni l'esprit humain n' ont évolués ?", s'inquiète Fidel Castro, âgé de 81 ans.

Il ne fait par contre aucune allusion à la décision prise la semaine dernière par son frère Raul qui lui a succédé à la tête de l'Etat, de mettre en vente libre les ordinateurs, téléphones portables, fours à micro-ondes, lecteurs de DVD et quelques autres équipements électro-ménagers.